Regarder la photographie d’une femme étrangère (non intime) obéit au même décret religieux (Hukm) que celui concernant le regard sur une femme étrangère (non intime). Par conséquent, il ne se posera aucun problème, si le regard n’est pas jeté par plaisir excluant ainsi tout risque de péché et que la photographie concerne une femme musulmane que ne connait pas l’individu qui regarde cette photographie. Il est à noter que même si du point de vue de la jurisprudence religieuse (Figh) et de la charia, regarder ce genre de photographie avec le respect des conditions précitées (sans une intention de plaisir, etc) ne pose pas de problème, cependant, du point de vue moral, et psychologique, il est indispensable d’éviter le geste, car regarder ce type de photographies pourrait encourager ou aboutir à la déviation voire dérive morale de l’individu. A ce propos, il existe des récits et hadiths des leaders de la religion affirmant « qu’il existe des doutes concernant le licite (halal) et l’illicite (haram) qui ne sont pas connus par la plupart des gens. Celui qui évite les doutes, trouvera le salut et celui qui tombe dans le piège des doutes, il commet un acte illicite (haram) ; tel un berger qui fait paitre ses moutons sur les limites des terres d’autrui, ce qui augmente le risque d’empiéter sur son domaine et ses terres. Il vaudrait mieux donc essayer d’éviter les actes susceptibles d’éveiller des doutes.[1]
[1] - Mostadrak al-Massa'el, tome 17, p.324 ; Thèse de doctorat de Seyyed Mojtaba Hosseini, p.198 ; Tozih-Ol-Massael des sources d’imitation, Tome 2, p.971.