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Nous savons que tous les êtres humains sont créés d’une âme unique et que toute l’humanité constitue un corps unique. Les êtres humains transcendants sont, plus que les autres, conscients de cette unité et qu’ils disposent, autant, de l’avantage pour l’intercession et la guidance des gens. Certains hadiths indiquent que les croyants purs, comptant au nombre des habitants du paradis, intercèdent en faveur de leurs apparentés reconnus comme étant des pécheurs. En général, les hadiths portant sur l’intercession expriment le point de vue de l’Islam et du coran en cette matière. Ceci dit, il faut prendre, ici aussi, en considération toutes les conditions et toutes les explications concernant l’intercession des Imams infaillibles ce dont nous expliquons les détails, dans la réponse détaillée.
La contradiction entre la prise de conscience quant au châtiment des humains et en même temps, la quiétude dans le paradis est abordée dans de nombreux cas. Ici, en tenant compte de la question susmentionnée, nous débattrons de cela. Nous savons que tous les êtres humains sont créés d’une âme unique et que toute l’humanité constitue un corps unique. Les êtres humains transcendants sont, plus que les autres, conscients de cette unité et qu’ils disposent, autant, de l’avantage pour l’intercession et la guidance des gens ; ils considèrent les douleurs des gens comme les leurs et ne peuvent pas tolérer leur égarement ni leur châtiment. En ce qui concerne les hommes ordinaires aussi, l’on peut constater cette même unité et ce même sort de réciprocité, ente une personne et ses proches parents et amis. Certains hadiths font la mention de la question des croyants, comptant au nombre des gens du paradis, et leurs apparentés comptant parmi les pécheurs ; ce qui veut dire que les croyants ne sont pas indifférents, au jour de la résurrection, au châtiment de ceux avec qui ils ont des liens de parenté. Finalement, c’est Dieu qui en décidera. Un hadith est relaté du noble prophète de l’islam (que Dieu le bénisse, lui et les siens), qui dit : « Les enfants de l’Umma de Mohammad (que Dieu le bénisse, lui et les siens), se réunissent, au jour de la résurrection, sous le trône du ciel, à coté des bassins du paradis. Informé de leur situation, Dieu dit : « Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi avez-vous tourné les têtes vers Moi ? Ils disent : Ô Seigneur ! Nos parents souffrent de la soif, alors que nous sommes à côté des bassins du paradis. Puis, ils recevront cette révélation : Entrez dans les rangs de la résurrection et abreuvez vos parents ».[1] Selon un autre hadith identique, Dieu dit, ensuite à l’Ange Gabriel : « Ô l’ange Gabriel entre parmi eux, prend la main de leurs parents et introduit-les, à cause de Miséricorde que J’ai, dans le paradis, avec leurs enfants ».[2]
Avec ce hadith et l’examen d’autres hadiths portant sur l’intercession des croyants, l’on peut comprendre et découvrir le point de vue global de l’Islam et du coran pour dissiper cette contradiction. La grande partie des hadiths concernant l’intercession fait allusion à ce sujet et constitue une réponse au désir assoiffé des humains pour sauver leurs semblables de la souffrance et de l’égarement, ce qui est, en soi, un reflet de la miséricorde absolue de Dieu.
L’autre point qui doit être mentionné, c’est qu’il n’existe pas un lien réel entre le croyant et l’incroyant ; car même s’il existe, en apparence, un lien de parenté entre eux, mais leur lien de parenté est relégué au second plan par l’amitié ou l’animosité qu’ils éprouvent envers Dieu et les amis de Dieu. A ce propos, dans le noble coran, Dieu dit : « Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours. Il les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Allah les agrée et ils L’agréent. Ceux-là sont le parti d’Allah. Le parti d’Allah est celui de ceux qui réussissent ».[3]
Cette absence d’attachement a divers degrés et les croyants parfaits sont arrivés dans l’amour qu’ils éprouvent pour Dieu, à un stade où ils ont renoncé à tout qu’ils aiment pour n’avoir comme bien-aimé que Dieu. A ce propos, dans le noble coran, nous lisons : « Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l’amour d’Allah ».[4]
Par conséquent, un vrai croyant n’agira jamais contre la volonté de Dieu pour aimer certains de ses apparentés qui sont ennemis de Dieu, sauf s’ils n’insistent pas sur leur égarement et qu’ils sont susceptibles d’être guidés. A ce propos, de nombreux cas sont mentionnés dans l’histoire. La rupture de liens avec ces gens est acceptée par la Fitra (la disposition naturelle) et elle n’est, aucunement, en contradiction avec la vie dans le paradis. S’agissant du récit du vénéré Abraham et Azar, nous lisons, ainsi, dans le noble coran : « Abraham ne demanda pardon en faveur de son père qu’à cause d’une promesse qu’il lui avait faite. Mais, dès qu’il lui apparut clairement qu’il était un ennemi d’Allah, il le désavoua. Abraham était certes plein de sollicitude et indulgent ».[5]
Or, les croyants, en dépit de tout l’amour qu’ils éprouvent envers les humains, lorsqu’ils se rendent compte, à l’issue de tous leurs efforts, que ces gens ne souhaitent pas la miséricorde et la guidance de Dieu et affichent, avec insistance et orgueil, l’animosité à l’égard de Dieu, ils les abandonnent et les laissent agir, à leur guise . L’agrément de Dieu réside dans le fait de se détacher des ennemis de Dieu, car la volonté de Dieu a voulu que le libre-arbitre des créatures soit la principale condition de leur perfection et de leur guidance ; et l’on ne peut faire introduire quelqu’un dans le paradis, avec force. Le paradis forcé ne sera que l’enfer. A Son messager qui est l’incarnation par excellence de l’affection et de la gentillesse, Dieu dit : « Tu [Muhammad] ne diriges pas celui que tu aimes: mais c’est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés ».[6]
[1] Muhaddith Nuri; Mustadrak al-Wassa’il; t. 2, p. 401.
[2] Idem, t. 2, p.390, Institut Ale Al-Bayt, 1408 de l’hégire lunaire.
[3] La sainte sourate 58, le verset 22.
[4] La sainte sourate 2, le verset 165.
[5] La sainte sourate 9, le verset 114.
[6] La sainte sourate 28, le verset 56.