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Le bas monde peut être vu de deux manières :
1 – Le bas monde considéré comme une réalité évidente avec des éléments tels que la terre, les continents, le ciel, l’homme, le pouvoir, la volonté, la vie et d’autres réalités du système universel. Pris dans ce sens non seulement le bas monde est bien et apprécié, il est même beaucoup recommandé. Le noble prophète (ç) dit : « le bas monde est le lieu où on cultive l’au-delà »
2 le bas monde pris comme irréel et contingent c’est-à-dire quelque chose dont le but où l’objectif final est l’ambition et la richesse. Ici on est près à tout sacrifier pour atteindre cet objectif. Le bas monde vu sous cet angle est répréhensible et condamnable tout simplement parce qu’il pousse à oublier Dieu. Si les biens et les richesses sont appréciables s’ils sont utilisés pour adorer Dieu et préparer l’au-delà. Si par contre ils poussent à oublier Dieu, s’éloigner de Lui ou détruire l’au-delà, ils sont plutôt répréhensibles et condamnables. C’est la mentalité capitaliste concentrée sur la thésaurisation des biens qui est islamiquement mauvaise et non la richesse elle-même, mais comme c’est la richesse qui engendre involontairement une telle mentalité, on condamne aussi le fait d’amasser les biens. A cause de la sensibilité de son statut et de son rôle dans l’éducation spirituel, le religieux reste sous la ligne de mire de la société. Raison pour laquelle il doit se protéger de tout opportunisme et tous les fléaux qu’engendre la quête du matériel. Le saint Coran et les sources de référence islamique montrent que le bas monde a deux aspects
Un : le bas monde pris en tant que réalité évidente comme la terre, les continents, le ciel, l’homme, le pouvoir, la science ; la vie et d’autres réalités du système universels. Vu ainsi, le bas monde n’est pas condamnable. Il parait plutôt très apprécié. Le messager de Dieu dit : « le bas monde est un lieu où on cultive l’au-delà ».
Deux : le bas monde pris en tant que quelque chose d’irréel et de contingent avec pour but et seul objectif l’ambition et la quête du matériel (pour laquelle tout est bafoué pour y arriver) est répréhensible et condamné parce qu’il entraine l’oubli de Dieu. L’islam est contre la mentalité impérialiste engendré très souvent par la richesse et non la richesse elle-même. Et comme la richesse instaure involontairement une telle mentalité, la thésaurisation des biens est aussi fustigée. L’intérêt pour les biens matériels peut servir à propulser l’homme vers la perfection et acquérir des nobles caractères.
Le Saint Coran et les sources de références islamiques montrent que le bas-monde a deux aspects :
1- Le bas monde pris en tant que réalité évidente comme la terre, les continents, le ciel, l’homme, le pouvoir, la science, la vie et d’autres réalités du système universel. Vu ainsi, le bas-monde n’est pas condamnable, il paraît plutôt très appréciable. Le Messager de Dieu (ç) dit : « Le bas monde est un lieu où on cultive l’au-delà »[1].
2- Le bas-monde pris en tant que quelque chose d’irréel et de contingent, avec pour but et objectif final l’ambition et les richesses (pour lesquels tout est bafoué pour y arriver) est répréhensible et condamné parce qu’il entraine l’oubli de Dieu. L’islam est contre la mentalité impérialiste causée par la richesse et non la richesse elle-même. Et comme la richesse installe involontairement une telle mentalité, la thésaurisation des biens est aussi fustigée. L’intérêt pour l’économie peut servir de moyen pour propulser l’homme vers la perfection spirituelle et l’acquisition des nobles caractères. L’argent et les richesses ont à la fois des effets positifs et négatifs. Nous allons étudier quelques uns : l’argent et la richesse sont comme le serpent qui a à la fois le venin et l’antidote. C’est-à-dire qu’ils peuvent empoisonner l’homme, tout comme ils peuvent l’immuniser contre tout empoisonnement[2].
De la même manière que l’argent engendre des calamités visibles et invisibles ; il a aussi un côté utile qui peut dissiper tous les préjudices causés par cela. Les avantages des richesses se divisent en deux catégories :
LES AVANTAGES ICI-BAS ET LES AVANTAGES DANS L’AU-DELA
Nul n’ignore les avantages de la richesse ici-bas, c’est une évidence. C’est pourquoi la majeure partie des gens passe une importance partie de leur vie à rassembler les biens pour s’en servir. On se contenterait d’énumérer quelques avantages des richesses dans l’au-delà :
A- Moyen pour obtenir le salut : Les biens matériels peuvent aider l’homme dans l’adoration de Dieu. En d’autres termes, l’homme peut se servir des biens matériels comme accessoires pour assainir la voir et faciliter l’adoration de Dieu. L’Imam Sadiq (as) dit : « La richesse qui te protège de l’injustice est mieux que la pauvreté qui te pousse vers le péché »[3] ;
Par ailleurs, de grands actes d’adoration institués par l’islam ne peuvent être accomplis que si on a les moyens : le Jihad avec l’argent pour la cause de Dieu, le pèlerinage, le Khoms, la zakat, nourrir un croyant et répondre à ses besoins, le bon prêt… Par exemple, le Saint Coran dit au sujet du prêt profitable : « Qui veut faire un prêt profitable à Dieu pour qu’Il le multiplie »[4].
B- Aider les autres : le riche peut aider ses semblables par l’aumône et le don afin d’obtenir l’agrément de Dieu. Le saint coran déclare : « ô vous qui avez cru ! Donnez aux autres ce que Dieu vous a donné »[5]. Non seulement ce genre de don réconforte les besogneux, mais il suscite les qualités de bienfaisance et de générosité dans le cœur du croyant et éloigne le vice de l’avarice.
C- Purification de l’âme : L’homme peut se prémunir du feu de l’enfer grâce au don de la générosité avec les biens dont il dispose pour la cause de Dieu. En dépensant de l’argent sur la voie de Dieu, il purifie son âme. Dieu dit à son Prophète (ç) : « Prend de leurs biens l’aumône afin qu’ils soient par là, prie pour eux car ta prière et ton invocation apportent la tranquillité »[6].
E- Fierté de l’âme : Celui qui est économiquement assis et qui se suffit grâce aux efforts personnels ressent une certaine fierté et préserve sa dignité. L’Imam Sadiq (as) dit : « ô serviteur de Dieu ! Préserve ta dignité ». Le rapporteur de hadith demanda : « C’est quoi ma dignité, ô Imam ? » Il répondit : « Se réveiller tôt le matin et aller au marché, (travail et effort) et par là préserver sa dignité »[7].
Malgré son utilité et ses avantages, la richesse peut devenir une vraie source de malheur et d’avilissement si l’homme ne fait pas attention et ne se conforme pas aux préceptes de la religion en utilisant les biens dont il dispose sur la voie de la perfection et l’excellence. L’homme accros au matérialisme qui fait de la thésaurisation des biens son but dans la vie, non seulement ne pourra pas acquérir la perfection de l’âme, mais aussi il sera atteint de tout les vices tels que :
a- La négligence du rappel de Dieu : Le but de l’existence de l’homme est l’adoration et le rappel de Dieu. Mais la vénération des biens pousse l’homme à ignorer Dieu. Et l’homme qui devient donc passionné de richesse passe tout son temps à réfléchir comment faire pour l’avoir. Occuper l’esprit avec la thésaurisation des biens et l’argent n’est pas compatible avec l’adoration. Le saint coran dit : « ô vous qui avez cru ! Ne laissez pas vos biens et vos enfants vous éloigner du rappel de Dieu ». Et ceux qui le font sont les perdants »[8].
Le riche a plus de moyens de commettre les péchés parce qu’il en la capacité et plus d’opportunité pour le faire. Le pauvre par contre n’a pas cette opportunité parce que ses moyens sont considérablement limités. L’Imam Ali (a) dit : « La multiplicité des biens engendre l’insoumission, l’orgueil et anéantit »[9].
b- L’orgueil : C’est un mauvais comportement considéré dans les hadiths comme le premier péché. Il est le dernier niveau de renoncement à Dieu[10]. Et la richesse et l’une des causes de l’orgueil. Cette mauvaise attitude s’observe généralement chez les riches qui sont complaisant avec le pauvre qu’ils torturent avec leur comportement. Le saint coran pointe l’excès de richesse comme la cause d’insubordination et d’entêtement envers les envoyés de Dieu : « Nous n’avons envoyé aucun avertisseur pour appeler à Dieu dans une cité sans que les riches hautains impies et injustes ne disent : Nous ne croyons pas en votre message »[11].
Ainsi, quoique dans l’histoire les hommes comme Crésus au Pharaon ont contaminé les gens et ont été anéantis à cause de la passion exacerbée qu’ils avaient pour les biens matériels, l’orgueil et la complaisance, il y a des gens qui en dépit de leur richesse ont passé leur vie à adorer Dieu et ils ont rendu de grands services à l’humanité. On peut citer la Dame Khadîdja qui avec sa richesse avait rendu de grands services à l’évolution de l’islam et la réalisation de la mission prophétique.
Vu leur statut sensible et leur rôle d’éducateur, les religieux doivent éviter de se laisser contaminer par l’attrait au matérialisme parce qu’ils sont sous l’œil attentifs des gens. Ils doivent éviter de se laisser prendre par le piège de l’amour de ce bas-monde car leurs propos risquent ne plus avoir d’effet sur la société.
Si nous voulons connaitre un modèle d’excellence dans l’accomplissement de la mission religieuse, et l’attente de la population, il faut étudier la biographie des Ahl-ul-bayt (as). Ils (as) étaient trop sensibles aux pauvres et aux démunis dont Ils partageaient la douleur et les peines. Ils menaient leur train de vie afin de se rabaisser et leur éviter de croire qu’ils étaient privés des choses. L’un des exemples banals de qualités des Imam Infaillibles (as) consistaient à compatir activement à la douleur des misérables. L’Imam Ali (as) qui a plus mené une vie d’ascète durant son califat à plusieurs fois mis en évidence la profondeur de la philosophie d’une telle attitude. Il dit : « Dieu a exigé aux guides légitimes de synchroniser leurs vie avec celle de la classe des démunis afin de ne pas blesser leurs statuts de pauvre besogneux[12].
Ils (as) mettaient également en garde leurs partisans contre le manque d’affection envers les pauvres. Ils déclaraient : « Ne vous moquez pas de vos frères incapables, car tout celui qui minimise son frère, Dieu ne réunit pas les deux au paradis, à moins qu’il se repentît »[13].
Donc les dirigeants et les guides religieux qui s’inspirent du modèle des Ahl-ul-bayt (as) ne doivent jamais se réserver d’aider les pauvres et si possible, ils doivent s’abstenir du luxe et de la thésaurisation des biens selon le contexte et le temps afin de partager la douleur des pauvres.
[1] - Behar Anouar, vol 70, page 148, entrée 124.
[2] - Haqa’il, Faydh Kashani, page 109, Darul Kitab arabi.
[3] - Fourough Kafi, vol 5, page 72.
[4] - Sourate Baqarah : 244.
[5] - Sourate Baqarah : 254.
[6] -Sourate Tawbah : 103.
[7] - Behar anouar, vol 78, page 352.
[8] - sourate Mounâfiqoune : 90.
[9] - Ghourar-ul-Hikam, vol 3, page 351.
[10] - Behar Anouar, vol 73, page 231.
[11] - Sourate sabâ : 34.
[12] - Nahjul Balagha, discours 200, page 663.
[13] - Behar Anouar, vol 72 ; page 42.