Ce que nous devons retenir à la base est qu’un infaillible doit être dépourvue de tout défaut physique ou morale afin de ne pas susciter le dégoût. Les attributs de l’imam Ali (as) qui ressortent dans certains hadiths, vue certains indices et éléments qui se trouve dans les textes de ce hadiths, ne peuvent être considéré comme un défaut une longue ou courte taille ne saurait être considéré comme un défaut aussi bien évidemment si elle n’est pas exagérée.
Pour rendre la situation plus claire, nous allons analyser par des questions sur trois axes principaux :
1 – Est-ce que ce qu’on dit sur la courte taille de l’imam Ali (as) est vrai ou non ?
2 – En supposant que c’est vrai, est-ce que avoir une courte taille est considéré comme un défaut ?
3 – Comment justifier certaines caractéristiques apparentes mentionnées dans les hadiths au sujet des infaillibles et qui peuvent apparaitre comme un défaut ?
Nous allons donner des réponses à ces questions dans l’ordre subjectif.
1 – Avant d’apporter une réponse à cette question, nous devons souligner que certaines caractéristiques que d’autres considèrent comme un défaut n’en sont en réalité pas un. Par exemple, il est connu que l’imam Ali était « Al-anzan al- bateyn ». Certains ont interprété cela par avoir la cal vessie ou être ventrue or nous savons généralement qu’avoir un gros ventre résulte souvent du fait de manger exagérément. Raison pour laquelle nous devons chercher une justification à cette description. Or en réalité, cette expression veut plutôt dire « avoir un peu de cheveux au niveau du front et quand on parle de Bateyn, cela signifie avoir légèrement le ventre et non une forme d’obésité due à la gloutonnerie. En effet, nous savons bien que l’imam Ali (as) consommait de la nourriture simple et de petite quantité.[1]
On lit par exemple dans une déclaration de l’imam dans Nahjul Balagha : « Dans votre monde je me suis contenté de vieux vêtements et deux morceaux de pain »[2]
A partir de cette introduction, il faut dire que les hadiths qui expriment certains traits physiques de l’imam Lai (as) tels que « Roub’al Kama »[3] et « Roub’al minal rijâl »[4] et certains ont interpréter cela comme être nain. En se basant sur les éléments qui ressortent du dictionnaire, cette interprétation n’est pas juste mais cela signifie plutôt que l’imam était costaud. Il est par exemple écrit dans le dictionnaire Lisan ul arab : « Une épée ni longue ni courte »[5]
D’autres dictionnaires arabes expriment la même chose.[6]
2- En supposant même que l’imam Ali (as) avait une courte taille, ce qu’il faut retenir c’est qu’avoir une courte taille ne présente un problème que lorsqu’on est tellement court au point d’être vraiment considéré comme un nain et en plus que cette apparence de nain soit accompagnée d’un certain nombre de petits défauts susceptibles d’entrainer une répulsion spirituelle. Or mis ce cas, avoir une allure courte ne saurait être considéré comme un défaut car Dieu a créé les gens de manière différente et chaque individu présente des caractéristiques et des particularités naturelles et apparentes qu’on ne trouve pas chez d’autres personnes. On ne peut pas reprocher à quelqu’un la couleur de son visage, sa taille, ou alors sa voix.
3 – En ce qui concerne les caractères physiques des infaillibles, il est dit que leurs portrait physique ne doit pas susciter le dégout et éloigner les gens d’eux car ils sont des guides et des modèles et étant donné qu’ils doivent appeler les gens publiquement, ils doivent avoir une certaine présentation qui captive. Cette question telle qu’il ressort des hadiths, ne concerne pas seulement les imams infaillibles. Toute personne qui est en relation directe avec la relation et la population doit avoir une certaine apparence et dépourvue de toute forme de défaut susceptible de susciter le dégout. C’est dans ce sens que les caractéristiques d’un imam de prière en assemblée sont mentionnées dans les hadiths : il ne doit pas souffrir des maladies telles que : la lèpre ou paraitre misérable.[7]
REFERENCE :
[1] - Sirat ul neja, Jawad Tabrizi, vol 10, page 426.
[2] - Nahjul Balagha, Sayyed Aboul Hassan Mohammad, page 417, lettre 45, les éditions hijrat, Qom, 1414 hégire lunaire.
[3] - Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 35, page 2, les instituts al Wafa, Beyrouth, 1404.
[4] - Id, vol 35, page 4.
[5] - Lisan ul arab, Mohammad ibn Moukram ibn Manzour, vol 8, page 101, les éditions Adab al Kwoza, Qom, 1405 hégires lunaires.
[6] - Al Nehaya de Mohammad ibn Asir al Jazari, vol 2, page 190, Mo’assassa Ismaliyan, Qom 1364 hégires solaires.