Les chiites duodécimains prient avec les bras tombant le long du corps de la même manière que priait le noble Prophète (ç) et les Imams (as). Plusieurs hadiths attestent que le Prophète (ç) et les Imams (as) priaient les ras délaissées des deux côtés du corps. Croiser les mains pendant la prière ressemble à une tradition Zoroastrienne. Des hadiths fiables rapportent comment le oble Prophète (ç) priait du début jusqu'à la fin. On ne note aucun passage qui fait mention de croiser les bras. Croiser les bras dans la prière est une innovation instaurée après le prophète (ç), à l'époque du calife d'Omar. C'est pour cela que les sunnites prient les bras croisés. Mais certains sunnites ne prient pas comme a.
Croiser les bras dans la prière est une pratique qui n'existait pas à l'époque du Prophète (ç) car Il (ç) priait les bras délaissés[1]. Et comme les chiites imitent le Prophète (ç) et les Imams (as) dans tous les domaines, ils prient aussi de la même manière. La position des bras est une innovation post-prophétique qui n'a jamais existé du vivant du Messager de Dieu (ç). Elle vit jour durant le règne du deuxième calife. Dès lors, cette pratique fut institutionnalisée[2]. Et la plupart des sunnites prient selon la méthode du deuxième calife[3]. Mais les Imams (as) comparent cette pratique à celle des impies et des Mazdéens. Ils recommandent aux chiites de prier selon la méthode du Prophète (ç) et des Imams (as), les bras ouverts.
Dans un hadith d'Abi Hamid Sâ'idi, les phases de la prière du Prophète (ç) depuis le Takbir jusqu'au Salam sont énumérées. Mais, on ne remarque rien dans la prière du Prophète (ç) qui montre qu'on doit croiser les bras. Au contraire il est mentionné après avoir lancé le takbir, le Prophète (ç) laissait tomber ses mains le long du corps[4]. Nous savons tous qu'il est impossible que le Prophète (ç) ait répété toute sa vie une acte facultative.
Aussi, Himad Ibn Issah demanda à l'Imam Sadiq (as) de lui enseigner correctement et entièrement la prière. L'Imam Sadiq(as) se plaça face à la qibla et accomplit tous les actes surérogatoires, puis fit la Takbir et commença la lecture. Il (as) continua ainsi et exécuta la prière à la manière que les chiites font aujourd'hui jusqu'à la salutation finale[5]. Dans ce hadith, l'Imam Sadiq (as) enseigne à Himad la façon dont le Prophète (ç) priait et on n'y voit rien qui semble indiqué qu'on doit croiser les mains. Et si croiser les bras étaient une tradition l'Imam Sadiq (as) l'aurait certainement mentionné.
Beaucoup de hadiths des Imams (a) comparent la position des bras croiser à une pratique propre au Mazdéens et aux impies et qu'on doit éviter d'adopter.
Nous citons quelques cas ici :
1- Mohammad Ibn Moslim rapporte d'Imam Sadiq ou de l'Imam Baqir (as) : " Je lui demandai son avis sur un homme qui posait la main droite sur la main gauche dans la prière. Il (as) répondit que c'est un geste inculte qu'il fallait éviter "[6].
2- Zorarah rapporte de l'Imam Baqir (as) : "Tu dois gardés les bras droit dans la prière et éviter toute attitude inculte. Celui qui croise les bras dans la prière est considéré comme Mazdéens "[7].
3- Sheikh Sadouq rapporte un hadith dont la chaine des transmetteurs remonte jusqu'à l'Imam Ali (a) : " Le musulman ne doit pas croiser ses bras dans la prière alors qu'il est entre les mains de Dieu. Une telle attitude est pareille à celle des impies et des Mazdéens"[8].
Pour en savoir plus, consulter Al Insâf Fimâ Dama fihâ Al Ikhtitaf, Ayatollah Sobhoni, vol 1, page 169-193.
[1] - Un hadith rapporté cet effet sera mentioné
[2] - On en veut pour preuve ce hadth de Shl ibn Sa'd rapporté par Bokhari : " les gens ordonnaient de poser le bras droit sur le bras gauche dans la prière " (Fathu Bâri fi sharh Bokhari, vol 2 page 224). Si le rpophète ordonait au gens de poser ls bras sur la poitrine le hadith n'aurit pas dit " les gens ordonnaient " mais lutôt " le proète ordonnait "
[3] - Hanafite, Shafite et Habalite estment que croiser les bras est une tradition facultative, mais Malikte dit qu'il est récommandé de garder les bras ouverts (la urisprudence selon le cinq école jridque, page 110)
[4] - Sonanu eihaki, vo 2 page 72, 73, 101, 102; Sonanu bi Daoud, vol 1 page 194
[5] -Al wasâ'il, vol 4, Bab 1 les actes dans la prère, hadith 1
[6] - Al wasâ'il, vol 4, Bab 1, les choses qui annulent la prière; hadith 1
[7] - Al wasâ'il, vol 4, Bab 1, les choses qui annulent la prière; hadith 2, 3, 7
[8] - La jrisprudence chiite et les cas de diergence avec les quatre écoles juridiques sunnites, Ja'far Sobhan, page 183