Abou Ali Sina a entrepris deux initiatives en logique :
1- Innovation sur les sujets relatifs à la logique.
2- Innovation dans la méthodologie de la rédaction des ouvrages de logique.
La deuxième initiative est le fruit de la réflexion sur la manière dont les livres de logique ont été composés. Ce qui rend évident la raison pour laquelle la première réflexion l’a amenée à supprimer certains sujets logiques ? Il a par exemple rayé certaines catégories ou prédicaments. Il avait aussi compris que la logique se divise en deux paries fondamentales. En réalité, il s’est inspiré de l’innovation de Farabi dans la répartition de la connaissance en idée et jugement pour en faire sa nouvelle base pour la rédaction de la logique.
Il faut tout d’abord évoquer certains points pour comprendre pourquoi Abou Ali Sina ( Avicenne) a apporté un changement sur l’organisation des chapitres dans les ouvrages de logique. Abou Ali Sina a entrepris deux initiatives en logique :
1- Innovation sur les sujets relatifs en logique.
2- Innovation dans la méthodologie de la rédaction des ouvrages de logique.
Sa deuxième initiative est le fruit d’une mûre réflexion sur la manière dont les livres de logique ont été composés. Il a d’abord supprimé certains sujets, ensuite il a reformulé la structure de la logique en s’inspirant de l’innovation de Farabi qui divise la connaissance en idée et jugement[1]. La connaissance s’articule soit autour de la simple représentation d’une chose dans l’intelligence, soit sur la représentation accompagnée de l’affirmation. L’ignorance est un état où l’esprit n’appréhende les idées que grâce à la définition, ou alors un jugement qu’on ne peut comprendre que si l’on a appris. La plus grande préoccupation des savants consiste à acquérir les idées ou atteindre la vérité. Les savants en logique ont donc deux missions. Premièrement déclarer les bases fondamentales du discours : « définition » et comment l’énoncé. Deuxièmement, connaître les principes pour accéder à la vérité : « raisonnement » et comment l’énoncé[2]. Donc les méthodes fondamentales de la pensée débouchent sur deux manières d’établir les principes logiques. Voilà ce qu’à découvert Abou Ali sina pour rédiger la logique en deux parties.
Les savants musulmans ont acquis la science de la logique par la traduction des œuvres d’Aristote et les commentaires Grecs. Les œuvres d’Aristote ont été progressivement réunis après sa mort. Ses œuvres sur la logique ont été regroupées des siècles après sa mort et compilés en dernier lieu à l’époque byzantine. Six essais ont d’abord été réunis : catégorias, barirmina (introduction au jugement, les prédicats), Anouloumilica1 (syllogisme), Anouloumilica2 (raisonnement), Touvica (dialectique), sophisca (Sophisme). Un ensemble fut crée et nommé « organon », vu le rapport de la logique qui sert à rédiger d’autre science. Deux autres écrits s’ajoutèrent plus tard dans l’ensemble des œuvres d’Aristote sur la logique : Rethorica (rhétorique) et Poética (sur lequel planent des divergences) grâce à l’initiative des philosophes d’Alexandrie. Farphorius Souri composa aussi un petit texte intitulé ‘’Isagougi’’ et en fit la première partie d’Arquenum. Les écrits de cet ouvrage sont des extraits de deux essais sur la dialectique et la critique exploités par les étudiants et les chercheurs en logique depuis qu’ils ont été rédigés pour aider à la compréhension d’Arquenum. Arquenum ou la logique d’Aristote a été organisée en un ensemble composé de 9 parties. La connaissance des musulmans sur les 9 divisions de la logique d’Aristote se précisa progressivement. Seul « Isagoge » (Introduction) Catégorias (analogie) étaient enseignés dans les séminaires par les pères chrétiens. Lorsque les musulmans prirent le contrôle des établissements d’enseignements, tous les 9 prédicaments d’Aristote étaient enseignés. Farabi et ses disciples connaissaient les 9 predicaments d’Aristote. Donc les 9 catégories de logique étaient la méthode d’apprentissage de logique en vogue parmi les savants musulmans. L’innovation qui a permis à Farabi de découvrir la double activité de l’intelligence, a abouti à la répartition de la connaissance en simple appréhension et appréhension plus jugement. Voilà pourquoi Abou Ali Sina a changé l’ordre de la logique. Ses ouvra gent Esharât et Al Tanbihât sont rédigés avec une nouvelle vision de la logique. Une méthode dont l’expérimentation commence sur l’ouvrage Ala’î qu’il continue avec Arjouzah et Mantiq Mashriqayne.
Abou Ali Sina a découvert un point qui a suscité un débat parmi les contemporains. Les données sont considérées comme des évidences. Il a séparé la définition qu’il a ensuite placé à l’avant du raisonnement. Voilà pourquoi ce sur quoi la réflexion d’Abou Ali Sina a débouché sur la logique ancienne. Les 9 prédicaments sont éparpillés dans la section de dialectique et critique. Le raisonnement s’intéresse au genre prochain selon la vérité. Et la dialectique analyse le genre prochain et la différence spécifique par rapport à leur réputation et les situations qui engendrent la confusion.
La suppression et la concision dans les cinq divisions, le raisonnement, le sophisme et la reconfiguration des éléments éparpillés sur les prédicats sont entre autres les initiatives entrepris par Abou Ali Sina. Nous ne devons pas limiter les innovations d’Abou Ali Sina dans la logique d’Aristote, piste sur le déplacement des éléments, l’augmentation ou la modification. Les réformes d’Abou Ali Sina ont donné une nouvelle lecture dans les fondements de la logique. Il est l’un des grands penseurs musulmans. La rédaction de la logique en deux parties qui a progressivement pris forme se distingue de la logique de 9 parties en ceci :
1- Par rapport à son objet, la logique s’articule autours de la définition et le raisonnement. Tous le reste sert de préliminaire ou de données logiques supplémentaires.
2- Le signifiant et le signifié dans les sources des 9 catégories sont tout simplement le début de Bariminias (les prédicats). Or dans la logique en deux parties, on les considère comme fondement de la science de la logique et ils sont abordés au début.
3- Les quatre rapports entre les universels sont abordés dans un chapitre à part. De la même manière « Isagoge » constituer l’entrée pour l’étude des termes. Les quatre rapports servent aussi d’entrée pour le jugement.
4- Le contraire fait partie des différentes divisions de la logique. Il a été rédigé indépendant et se substitue parfois aux contractions. Tout d’abord étudié comme principe du prédicat, il est pris comme fondement pour le syllogisme direct.
5- Les cinq dernières paries de la logique de 9 ne constituent pas la logique formelle. C’est pour cela que l’ensemble de ce sujet couvre une partie de la logique. La logique en deux parties – hors d’Esharât – s’est contenté d’abordée le raisonnement et le sophisme. Et dans d’autres, elle aborde brièvement les divisions.
6- La logique en deux parties dépasse la logique de 9 dans la manière d’énoncé les thèmes. Une 4ème forme de prédicat a été introduite par la logique à 2 parties. Ce thème a été abordé au départ par les savants de la logique à 2 parties.