La connaissance et la raison de l’homme sont incapables de saisir certaines réalités. Le mauvais sort fais partie des phénomènes que la raison et la connaissance n’ont pas encore pu prouver et il n’existe aucun argument sur lequel ont peut également s’appuyer pour renier ce fait. En consultant les textes religieux, que ce soient les corans ou les hadiths, on peut trouver quelques preuves pour démontrer cela. En effet, la connaissance et l’intelligence de l’homme n’ont pas encore saisi jusqu’à nos jours la nature des mauvais sorts. Raison pour laquelle elles n’ont pas une solution pour guérir de ce problème. Pour ce fait, nous devons solliciter de certains religieux pour essayer de soigner ou d’empêcher le mauvais.
Dans les textes religieux, il n’existe aucune thérapie matérielle pour soigner le mauvais sort. Raison pour laquelle brûler l’encens dans le but d’empêcher l’envoûtement et le mauvais sort n’a aucune justification ou encore n’a pas de preuve dans les textes religieux. Même comme dans certains hadiths islamiques l’encens est recommandé pour guérir certaines maladies psychologiques et physiques. Dans un hadith, certaines invocations et prières particulières sont recommandés pour contrer les mauvais sorts. L’imam Ali (as) dit dans un hadith : «les racines et les troncs de l’encens ont des vertus curatives pour 72 maladies »[i] mais le hadith n’est pas fiable du point de vue chaine de transmission.
[i] - AL Jafariat, Koufi ibn Mohammad Koufi, page 244, Maktabat ul Meinawiya Al Haditha, Téhéran ; Daha’imoul Islam, Nou’man ibn Mohammad Amimi Magribi, vol 2, page 150, impression Darul maaref, Egypte 1385 hégire lunaire ; Moustadrak Al Wasa’il, vol 16, page 460.
Il n’y a pas de doute que les hommes ont à faire à la réalité, et aussi des superstitions masquées en réalité. L’homme raisonnable s’efforce à connaitre les réalités et vivre en fonction de cela, et éviter les superstitions au maximum, bien que ce soient tout cela paraisse difficile. Certaines réalités sont parfois considérées comme des mythes et certains mythes sont plus acceptés par les gens que la vérité elle-même. Et certaines choses composées à la fois des mythes et de la réalité, et ici il faut essayer de séparer l’un de l’autre. L’une des choses qui existe dans la culture des gens qui s’est très répandue et qui n’a pas échappé aux mythes est le mauvais sort ou la sorcellerie. C’est-à-dire le fait que quelqu’un porte atteinte à certaines personnes juste avec un regard particulier sans faire quoi que ce soit. Pour qu’il y ait mauvais sort, il faut le regard et la concentration de celui qui regarde sur un bien qu’il y a dans quelqu’un d’en face. La position de l’islam par rapport à ce phénomène peut être utile et servir à lever certains doutes. Il y a deux versets dans le coran dont beaucoup de commentateurs attribuent au mauvais sort.
Le verset 67 de la Sourate Youssouf ici Dieu dit : «ô mes garçons je vous prodige ce conseil quand vous arrivez en Egypte, n’entrez pas tous par une même porte. Entrez par différentes portes et sachez que rien n’arrivera à faire en sorte que vous vous passiez de Dieu car il n’y a personne plus savante que lui. Je me confie à lui et ceux qui détiennent les postes doivent également confiance à lui »[1]
L’une des hypothèses avancées dans l’interprétation de ce verset est qu’il s’agit de mauvais sort. Comme les frères de Youssouf (as) étaient beaux et géants, et qu’ils étaient nombreux, Yakoub (as) leur père craignait que les gens leur jette des sorts. Raison pour laquelle il leur a recommande de ne pas entrer par la même porte, mais plutôt par différentes portes afin d’éviter l’envoutement.[2]
2 – Le verset 51 de la Sourate Kalam : ce verset est connu dans la culture des gens comme le verset de «Inyakad ». C’est un vrai refuge pour l’envoutement, le mauvais œil, la sorcellerie et le mauvais sort. Dieu dit dans ce verset : «ô messager peu s’en est fallu que les mécréants avec un œil te jettent un sort et comme ils entendent les versets et meurent de jalousie, cela fait partie des actes dément »[3]
Allamah Tabataba’i dans l’interprétation de ce verset dit : «la plupart des commentateurs de coran considèrent un passage de verset comme faisant allusion au mauvais sort. Il n’existe aucun argument rationnel pour le renier et on voit beaucoup de cas qu’on peut considérer comme provenant du mauvais sort »[4]
A propos des circonstances de révélation de ce verset, il est mentionné dans les ouvrages de commentaire de coran qu’au sujet du mauvais sort, certaines personnes qui étaient particulièrement douées dans l’art de jeter les sorts et qui à cause de cela restaient en vivaient pour ne pas toucher la dignité des autres avaient été convoquées. Lorsque le prophète (ç) lisait le coran, ces personnes venaient auprès de lui et disaient : «cet homme lit bien le coran » et parlent très bien » mais, Dieu avait renseigné son messager qu’il va le protéger du mauvais sort que ceux là sont venus lui jeter.[5]
LE MAUVAIS SORT SELON LES HADITHS
Le nombre de hadiths au sujet du mauvais sort n’est très peu. On reparti ces hadiths en deux catégories :
1 – Les hadiths qui s’emploient à démontrer que le mauvais sort est réel et vrai.
Le messager de Dieu dit : «le mauvais sort est vrai et il fait descendre le sommet d’e la montagne dans la vallée »[6]. En plus qu’on démontre l’effectivité de la réalité du mauvais sort, le prophète emploie également une parabole pour exprimer combien de fois ce truc est parfois très efficace. Dans la plupart de ces hadiths, en plus du fait que le mauvais et l’envoutement sont vrais, on insiste également sur ses répercussions sévères.
Dans un hadith du prophète (ç), il est écris : «le mauvais sort envoi quelqu’un dans la tombe. Il passer le chameau par la chatte de l’aiguille »[7]
Lorsqu’on scrute la biographie du prophète (ç), on réalise qu’il considère le mauvais sort comme une réalité et il propose des solutions pour contrer et il utilise également ces méthodes pour se protéger des envoutements. Nous avons un hadith dans lequel on dit que l’imam Hassan (as) et l’imam Hossein (as) étaient tombés malades sous l’effet d’envoutement et pour les guérir, l’ange Gabriel avait suggéré au prophète (ç) de lire certaines invocations.[8]
2 – Les hadiths qui enseignent comment faire pour contrer les envoutements et le mauvais sort.
Pour contrer t empêcher les mauvais sorts, on ne montre aucune méthode de guérison passant par un objet matériel quelconque. Au contraire, on parle du fait de se rappeler de Dieu. En effet, le messager de Dieu dit : «le mauvais c’est la vérité si quelqu’un se retrouve émerveillé par son frère musulman, il doit s rappeler de Dieu, une chose est sûre ses yeux n’auront aucun effet sur son frère musulman »[9]
Dans hadith de l’imam Sadiq (as), on recommande trois Zikr pour soigner le mauvais : « Mancha Allah la Hawla wouo la kouwata illa billa Al Aliyoul Azim »
Pour guérir Hassan (as) et Hossein (as) qui avaient été frappés par un mauvais sort, le prophète (ç) lu l’invocation suivante révélé par Jibril : «Allahuma ya Zal soultanou Azim wouol man Kadim, woul Woujhoul Karim Zoul Kalimatoul Tama wouo dawatoul Moustajabat Ah fil Hassan woul Hossein min anfoussi jinni wouo ayouni ins »
Dans un autre hadith il est écris : « Tabarakallahou A’ssanoul alikine Allahuma barik fihi »[10]
Il y a également la lecture de la Sourate Hamd, la Sourate Tawhid, Sourate Nans, Falaq et l’Ayatoul Koursi.[11]
3 – L’encens et le mauvais sort
L’encens est une plante qui pousse beaucoup plus dans les régions de Koweiri. Elle fait partie des plantes thérapeutiques et depuis l’ancien temps, on l’utilise dans différents coins du monde pour des soins.[12]
Dans les hadiths, l’encens encore appelé en arabe Harmala sert à soigner beaucoup de maladies psychologiques et physiques. Mais de manière particulière, il n’y a aucune recommandation particulière qui dit qu’il faut utiliser ce produit pour contrer ou guérir du mauvais. Dans les hadiths évoqués au sujet de l’encens, on parle de cette plante comme une plante curative. Pour soigner certaines maladies psychologiques à l’exemple de la peur, ce médicament est très utile.[13] Et pour soigner les maladies[14] telles que l’égouttement des urines,[15] cette plante est recommandée. Dans un hadith de l’imam Ali (as) il est recommandé : « les racines de l’encens servent à faire du Nashr[16] et aussi elles servent à guérir 72 maladies »[17] mais le hadith du point de vue chaine de transmission n’est pas fiable, donc on retient des hadiths que l’encens n’est pas directement recommandé pour soigner la sorcellerie.
[1] - La traduction, Ilahi Komshehi Mahdi, 2ème impression, Lika’a, 1381.
[2] - Traduction ibn Hassan, vol 3, page 248, Darul Ihya Touras Al Arabi, Beyrouth, 1379 hégire lunaire.
[3] - Traduction d’Hilahi Komshehi Mahdi.
[4] - Mohammad Hossein Tabataba’a, Al Mizane fi Tafsir AL Qor’an, vol 20, page 50, 5ème impression, Darul koutoub ul Islamiyya, Téhéran, 1371.
[5] - Man haj ul Sadiqine, de Fathoullah Kashani, vol 9, page 390, 2ème impression, la librairie islamique, Téhéran, 1344 hégire solaire ; Safinatoul Bahar de Sheikh Abbas Qomi, vol 6, page 590, 2ème impression, Darul Ouswa, Iran, 1416.
[6] - AL Majazatoul nabawiya, Sharif Razi, page 367, Manchourat, Maktabat Basirati, Qom.
[7] - Nahjul fasaha, Goulam Hossein Majadi, vol 2, page 704, 1ère impression, Institut Ansariyan, 1379 hégire solaire; Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 60, page 39, 1ère impression, Mo’assassa al wafa, Beyrouth, 1404 hégire lunaire.
[8] - Behar ul anouar, vol 92, page 132 et vol 60, page 18.
[9] - Behar ul anouar, vol 60, page 35.
[10] - Nahjul fasaha, vol 2, page 700 ; Al Nasa’i Sounanou Koubrâ, vol 6, page 256, 1ère Daroul koutoub ul ilmiya, Beyrouth, 1411 hégire lunaire.
[11] - Behar ul anouar, vol 60, page 35.
[12] - Bibliothèque digitale du grand centre encyclopédique islamique.
[13] - Behar ul anouar, vol 59, page 234.
[14] - Behar ul anouar, vol 59, page 234.
[15] - Behar ul anouar, 59, 188 ; Al Moustadrak Al Wasa’il de Hossein Nouri, vol 16, page 446, impression Mo’assassa Ahl-ul-bayt, Qom, 1408 hégire lunaire.
[16] - C’est-à-dire éloigner la jalousie.
[17] - AL Jafariat, Koufi ibn Mohammad Koufi, page 244, Makbat ul Neinawi al Haditha, Téhéran ; Daha’imoul islam de Nou’man ibn Mohammad Tamimi AL Magribi, vol 2, page 150, impression Darul Maaref, Egypte, 1385 ; Moustadrak Al Wasa’il, vol 16, page 460.