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L'une des traditions immuables divines, consiste à mettre à l'épreuve les créatures. Cette épreuve se fait au moyen de différents instruments, outils et événements. Dans certains cas, Dieu fait des oppresseurs, un moyen pour l'épreuve des gens, alors que l'oppresseur, lui-même, ne se rend pas compte qu'il est devenu un moyen d'épreuve divine. Le fait que l'oppresseur soit devenu un moyen de la mise à l'épreuve des gens, le lui enlève rien de ses mauvaises œuvres ni du châtiment qu'il mérite. Car, Dieu ne lui a pas ordonné de devenir un instrument d'épreuve. Dieu a favorisé les conditions de manière à ce que, chaque fois, l'oppresseur commet, volontairement, une oppression ; ceci dit, c'est cette même oppression qui est contraire à l'ordre de Dieu, devient un instrument pour éprouver les gens. Partant de là, cette oppression, commise, volontairement, mérite le châtiment. Donc, l'oppresseur sera châtié pour l'avoir commis.
Dans un verset du noble coran, Dieu, le Très-Haut, fait la mention de l'un des grands bienfaits, accordés aux Bani Israël, consistant à les délivrer des griffes des oppresseurs. Au verset 49 du noble coran, nous lisons : « « Et [rappelez-vous], lorsque Nous vous avons délivrés des gens de Pharaon, qui vous infligeaient le pire châtiment : en égorgeant vos fils et épargnant vos femmes. C'était là une grande épreuve de la part de votre Seigneur ». De ce verset, nous comprenons que les Bani Israël (enfants d'Israël), subissaient, en constance, des services que les gens de Pharaon leur infligeaient. Ils voyaient de leurs propres yeux que leurs les gens de Pharaon égorgeaient leurs fils et prenaient leurs filles comme esclaves. Eux aussi, ils étaient, constamment, torturés et ils étaient considérés comme les esclaves, les servants et les ouvriers des coptes et des gens de Pharaon. Ce qui importe de souligner, c'est que le coran considère cet évènement comme une grande épreuve pour les Bani Israël. (L'un des sens de « Balâ » est l'épreuve). Subir tant de souffrances et d'ennuis, était, vraiment, une épreuve. 1 [1]Mais, pourquoi, Pharaon est-il châtié pour ses actes qui étaient un instrument d'épreuves divines ?
Toujours en guise de réponse à cette question, il faut tenir compte du fait que les évènements surviennent dans le monde comportent de diverses dimensions, un événement pourrait être un châtiment pour une personne, une épreuve pour une autre ; une promotion du rang et du statut d'une autre personne auprès de la cour de Dieu. Le vénéré Imam Ali (béni soit-il), dit : « la Balâ (la souffrance), et les événements qui surviennent sont un moyen pour punir les oppresseurs, éprouver les croyants, promouvoir le rang des fidèles et accroître la dignité des Amis rapprochés de Dieu. » 2 [2]En outre, l'une des traditions immuables de Dieu consiste à mettre à l'épreuve les créatures. A ce propos, le noble coran dit : « Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire : "Nous croyons!" sans les éprouver? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux; [Ainsi] Allah connaît ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent ». 3[3] cette épreuve se réalise au moyen de divers moyens, instruments et événements. Les gens sont mis à l' épreuve, par divers moyens, certains par la pauvreté, certains par la richesse, certains par la maladie, certains par la santé, certains par la puissance, certains par l'impuissance, un peuple par les inondations et le séisme, un autre peuple par la sérénité et le calme, un peuple par le bien, l'autre par le mal. Concernant la multitude d'épreuves, le noble coran dit : « Toute âme doit goûter la mort. Nous vous éprouverons par le mal et par le bien [à titre] de tentation. Et c'est a Nous vous serez ramenés ». 4 [4]Toujours, concernant les méthodes d'éprouver les gens, le noble coran dit : « Ainsi, éprouvons-Nous (les gens) les uns par les [5]autres, pour qu'ils disent : "Est-ce là ceux qu'Allah a favorisés parmi nous? " N'est-ce pas Allah qui sait le mieux lesquels sont reconnaissants? » 5 Cette épreuve se fait au moyen de différents instruments, outils et événements. Dans certains cas, Dieu fait des oppresseurs, un moyen pour mettre à l'épreuve les autres gens, alors que l'oppresseur, lui-même, ne se rend pas compte qu'il est devenu un moyen d'épreuve divine. Le fait que l'oppresseur soit devenu un moyen de la mise à l'lépreuve des gens, le lui enlève rien de ses mauvaises œuvres ni du châtiment qu'il mérite. Car, Dieu ne lui a pas ordonné de devenir un instrument d'épreuve. Dieu a favorisé les conditions de manière à ce que, chaque fois, l'oppresseur commet, volontairement, une oppression, cette même oppression qui est contraire à l'ordre de Dieu, devient un instrument pour mettre à l'épreuve les gens. Partant de là, cette oppression, commise, volontairement, mérite le châtiment. Donc, l'oppresseur sera châtié pour l'avoir commis.
A l'opposé, dans de nombreux cas, Dieu appuie Sa religion par l'intermédiaire des oppresseurs. A ce propos, le noble prophète de l'islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), dit : « Dieu soutient cette religion (l'Islam), avec des gens qui n'ont aucune aptitude ». 6 [6] Bien que l'action oppressive de ces individus, infidèles et oppresseurs, renforce la religion, mais, ils n'en recevront aucune récompense ni salaire. De ce qu'on vient d'expliquer au sujet de ce verset, l'on s'est aperçu que le fait que l'œuvre d'un oppresseur soit utilisé pour une épreuve divine, ne lui enlève rien de son indécence, et ne diminue rien du châtiment que mérite son auteur ; car Dieu ne lui pas ordonné de se faire un instrument d'épreuve, au contraire, c'est son acte d'oppression qui est devenu un instrument d'épreuve.
[1] Makarem Shirazi, Nasser, Tafsir Nemouneh, t.1, pp. 248 et 429 ( avec un peu de modification), Edition Dar ul-Kutub al-Islamiya, Téhéran, 1995.
[2] Wari , Mustadrak al-wasa'il, t.2, p.428, Edition Ale Al-Bayt, Qom, 1408 de l'hégire lunaire.
[3] La sainte sourate 29 (l'Araignée), les versets 2 et 3.
[4] La sainte sourate 21( Les Prophètes), le verset 35.
[5] La sainte sourate 6 ( Les Bestiaux), le verset 53.
[6] Kulayni, Mohammad Ibn Yacoub, Al-Kafi, t.5, p.19, Edition Dar ul-Kutub al-Islamiya, Téhéran, 1986.