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La sourate Al-A’râf fait partie des sourates médinoises et se compose de 206 versets.[1] Diverses interprétations sont faites sur le contenu et la vertu de cette sourate dans les sources de hadith, ainsi que dans les exégèses du noble coran, que nous tâcherons de vous l’expliquer en deux parties :
- La vertu de la sourate Al-A’râf [2]:
S’agissant des vertus et des effets de la lecture de la sourate Al-A’râf, beaucoup de choses ont été dites qui portent sur les effets que cela peut avoir dans le monde de l’au-delà, par exemple :
1. Le noble prophète de l’islam (que Dieu le bénisse, lui et les siens), dit : « Si quiconque lit la sourate Al-A’râf, Dieu placera un obstacle entre lui et Satan et au Jour du jugement dernier, le vénéré Adam fera une intercession en sa faveur ».[3]
2. Le vénéré Imam Sadiq (béni soit-il), dit : Quiconque lit, chaque mois, la sourate Al-A’râf, comptera au nombre de ceux qui n’auront rien à craindre au Jour du Jugement dernier et s’il lit cette sourate, tous les vendredis, fera partie de ceux qui seront dispensés de la demande des comptes, au Jour du Jugement dernier ».[4]
3. Le vénéré Imam Sadiq (béni soit-il), dit, encore : « Il y a des versets solides dans cette sourate. N’abandonnez pas la lecture de cette sourate, et sa pratique, elle apportera, au Jour du jugement dernier, un témoignage en faveur de ceux qui l’ont lue ».[5]
Il faut tenir compte du fait que la récompense, la vertu et les bénéfiques énormes qui sont mentionnés pour la récitation et la lecture du noble coran ou celles des sourates et des versets particuliers ne signifient, absolument, pas que l’on doit se contenter d’une simple lecture et récitation consistant à tourner la langue dans la bouche. La lecture du noble coran est destinée à comprendre, à comprendre pour réfléchir et à réfléchir pour pratiquer ».[6]
B. Un panorama des débats autour de la sourate Al-A’râf :
Dans cette sourate :
- Les nobles versets (46-48), parlent des gens d’Al-A’râf, et c’est pour cette raison que cette raison qu’elle est baptisée « Al-A’râf ».[7]
- Une brève allusion est faite à la question de « l’origine et de la résurrection ».[8]
- Le récit de la création de l’homme est expliqué et décrit, avec une grande importance, pour revivifier la personnalité de l’être humain.[9]
- Une allusion est faite à l’engagement et au pacte que Dieu a pris des enfants d’Adam, dans la voie de la guidance.[10]
- Une allusion est faite aux échecs et aux insuccès des peuples qui se dévient du chemin de l’unicité, de la justice et de la piété, et une allusion est faite aux victoires des croyants véridiques, ainsi qu’au sort de nombreux peuples d’antan et des prophètes ; comme « Noé », « Luth », « Chouaib». L’histoire des prophètes se termine dans cette sourate avec une explication complète et détaillée sur les Bani Israël(Les enfants d’Israël), ainsi que sur le combat du vénéré Moïse, avec Pharaon.[11]
- Finalement, c’est la question de l’origine et de la résurrection qui est évoquée et c’est ainsi que le début et l’aboutissement se complètent.[12]
[1] Les sourates du noble se répartissent, en fonction du fait qu’elles sont descendues, révélées, à la Mecque ou à Médine, en deux catégories, mecquoises ou médinoises. Dans la délimitation de ces deux catégories de sourates et de versets, il y divers points de vue, mais il y a trois célèbres théories qui expliquent leur sens : A. Les sourates ou les versets mecquois sont ceux qui sont révélés avant l’émigration du prophète( que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de Médine à la Mecque ; et les sourates et les versets médinois sont ceux qui sont révélés après cette date, quoique qu’ils soient révélés durant l’année de la conquête de la Mecque ou pendant les voyages du noble prophète, que Dieu le bénisse, lui et les siens, à l’extérieur de Médine. B. Les sourates ou les versets mecquois sont ceux qui sont révélés à la Mecque, même si cela ait lieu après l’hégire (l’émigration), et les sourates et les versets médinois sont ceux qui sont révélés à Médine. Selon cette théorie, les versets qui sont révélés pendant les voyages ne sont ni mecquois ni médinois. C. Les sourates et les versets mecquois sont ceux qui sont révélés à destination des mecquois, tandis que les sourates et les versets médinois sont ceux qui sont destinés aux habitants de Médine. RF : Halbi, Ali Asghar, « La Connaissance avec les sciences coraniques », p.p 108 et 109 ; Editions Asatir, Téhéran, quatrième publication, 1995 ; Suyuti Jalal al-Dinn, al-Itqan fi ulum al-Quran, t.1, pp. 81-84, Dar al-Kitab al-Arabi, Beyrouth, deuxième publication, 1421 de l’hégire lunaire.
[2] RF : Index « La récompense de la lecture des sourates du noble coran », question 872( Site : 1021).
[3] Tabarsi, Fazl Ibn Hassan Majma’ al-Bayan Fi Tafsir al-Qu’ran, avec l’introduction de Balaqi, Mohammmad Jawad ; t.4, p.608, Editions Nasser Khosro, Téhéran, troisième publication, 1993.
[4] Cheik Sadouq, Mohammad Ibn Ali, Thawab al-amal wa Iqab al-amal , p. 106; Editions Al-Sharif al-Razi, Qom, deuxième publication, 1406 de l’hégire lunaire.
[5] Tabarsi, Fazl Ibn Hassan Majma’ al-Bayan Fi Tafsir al-Qu’ran, Recherche : Reza Sotoudeh, t.9 , p. 41, Editions Farahani, première publication, Téhéran 1981.
[6] Makarem Shirazi, Nasser, Tafsir Nemouneh, t.1 ; pp. 59 et 60, Darul Kutub Al-Islamiya, Téhéran, première publication, 1995.
[7] Qureshi, seyyed Ali Akbar, Tafsir Ahsan al-Hadith, t.3, p.357, la Fondation B’essat, Téhéran, troisième publication, 1998.
[8] Tafsir Nemouneh, t.6,p.76.
[9] Idem.
[10] Idem ; Tabatabai, Seyyed Mohammad Hussein, Al-Mizan Fi Tafsir al-Qu’ran, t.8, p.6, Bureau des Publications islamiques, Qom, 5ème publication, 1417 de l’hégire lunaire.
[11] Idem ; Qara’ati, Mohsen, Tafsir Nour ; t.4, p.15, Centre culturel des leçons à tirer du Coran, Téhéran, 11ème publication, 2004.
[12] Idem.