Abou Sadi Khodri est un compagnon du prophète (ç), un savant doté de bons caractères, il avait mémorisé le saint coran et il a rapporté beaucoup de hadiths du prophète (ç). Abou Saïd dit qu'il était âgé de 13 ans lors de la guerre de Hamdak, son père avait pris sa main pour l'amener auprès du prophète (ç) et lui demander : "ô messager de Dieu celui-ci est mon fils les muscles de ses bras se sont déjà formés et ses os sont solides, accepte qu'il aille au front combattre. Le prophète (ç) ne l'avait pas accepté parce qu'il était mineur. Mais il avait participé à l'expédition de Bani Moustalik parce qu'il avait 16 ans.[1] Abou Souheil rapporte un évènement dans lequel ressortent les qualités d'Ali (as) et aussi son statut spirituel. Il déclare: "j'étais avec le prophète (ç) à la Mecque lorsqu'un Arabe de grande taille doté d'un impressionnant gabarit arriva. Il avait une flèche à son arc et son carquois en bandoulière. Il braqua le prophète (ç) et demanda : "ô Mohammad, Ali occupe quelle place dans ton cœur? Le prophète (ç) coula un peu de larmes après avoir entendu cette phrase et répondit : "par Dieu qui fait germer la graine, qui a crée la terre ainsi que les créatures, tu as demandé quelque chose sur la plus grande des créatures. Il est le premier à observer le jeûne, à donner la Zakât et la Sadakat. Il a prié dans deux directions différentes. Il a fait allégeance deux fois, il a fait deux hégires et lever deux fois le drapeau; il est sorti vainqueur dans Badr et Hounein, il n'a jamais commis de sacrilège ne serait-ce qu'en un clin d'œil. Il n'a jamais désobéi à Dieu ne serait-ce qu'un instant. Dès que le prophète (ç) finit de parler l'Arabe fut complètement déboussolé. Le messager de Dieu (ç) ajouta : connais-tu celui avec qui je parlais, je répondis: Dieu et son messager connaissent mieux que quiconque. Et le messager répondit : je jure par Dieu c'était l'ange Jibril qui était venu me faire cette interrogatoire sur mon cousin afin que cela soit un engagement pour vous."[2]

Abou Saïd a participé à douze expéditions avec le prophète (ç). Il était également présent au front durant les batailles livrées à l'époque des Califes plus particulièrement : durant le Califat d'Ali ibn Abou Talib (as).[3] Lorsque l'armée de Yazid avait sauvagement envahi Médine, un groupe de Syriens avaient également envahi le domicile d'Abou Saïd et ils lui avaient posé la question de savoir qui il était et il répondit : " je suis Abou Saïd le compagnon du prophète (ç). Les soldats dirent: nous avons toujours entendu parler de toi, tu as bien fait de rester chez toi sans sortir nous combattre. A présent, apporte-nous tout ce que possèdes. Il répondit je jure par Dieu qu'on ne m'a pas laissé de bien, les Syriens le torturèrent et arrachèrent sa barbe; ils emportèrent tout ce qu'ils trouvèrent chez lui.[4] L'imam Sadjad (as) dit : "Abou Saïd Khodri était un homme droit et vertueux. Il évoluait sur le droit chemin. Il a agonisé durant trois jours avant de rendre l'âme, on lui fit un bain rituel et on pria sur sa dépouille.[5] Il est décédé en l'an 64 ou 65 de l'hégire à Médine.[6]