Please Wait
9088
Detailed Answer...
Bien que certains aient tenté d'évoquer diverses théories, présentées par es oulémas de l'islam au sujet de la question de l'Etat islamique, et de suggérer que " la théorie de Velayat-e-Faghih" est l'une des théories existantes à cet égard, et qui se répartie en deux catégories c'est-à-dire " la théorie de la désignation" et " la théorie de l'élection", mais, il ressort des propos des juristes éminents, anciens et actuels, que la seule théorie acceptable pour eux, est la théorie de désignation du Jurisconsulte( Faghih) comme "le responsable et le gouvernant de la société islamique".
Dans la théorie de désignation, la charia désigne les jurisconsultes en tant que responsable et gouvernant, tandis que dans la théorie d'élection, la charia défi les conditions qui devront être remplies par les jurisconsultes et leur demande de désigner l'un d'entre eux, ayant des conditions requises, comme gouvernant de la société islamique.
D'aucuns ont qualifie d'impossible la désignation des jurisconsultes comme gouvernants et ont dit : " S'il existe, en même temps, un certain nombre de jurisconsultes ayant des conditions requises, 5 possibilités existent pour la théorie de désignation :
1. Chacun d'entre eux soit désigné, tout seul, par les imams infaillibles (bénis soient-ils), en tant que gouvernant et qui soit capable d'agir, indépendamment, en la matière.
2. Qu'ils soient désignés tous pour la gouvernance de la société, mais que seul l'un d'entre eux puisse exercer le Vélayat.
3. Que seul l'un d'entre eux soit désigné pour prendre les rênes de la société.
4. Qu'ils soient désignés tous pour la gouvernance, mais que l'exercice du Vélayat de chacun d'entre eux soit conditionné à l'accord des autres.
5. Qu'ils soient tous désignés comme gouvernants, de manière à ce qu'ils soient considérés comme un leader et un gouverneur unique. Le résultat de cette éventualité est similaire à la précédente et dans la pratique, c'est le retour à la même chose.
Ensuite, tout en rejetant toutes ces éventualités, ils se sont exprimés ainsi sur la première éventualité :
" Cette éventualité entraîne le chaos et le chambardement dans la société. Car; tout jurisconsulte pourrait être en désaccord avec les autres au sujet d'une questions théorique, ce qui peut perturber l'ordre de la société, alors que l'objectif de la création d'un Etat de gérer les affaires et d'harmoniser les diverses composantes de la société. Par conséquent, cela n'est pas compatible avec la sasse du Tout-Puissant.
Bien que certains aient tenté d'évoquer diverses théories, présentées par es oulémas de l'islam au sujet de la question de l'Etat islamique, et de suggérer que " la théorie de Velayat-e-Faghih" est l'une des théories existantes à cet égard, et qui se répartie en deux catégories c'est-à-dire " la théorie de la désignation" et " la théorie de l'élection", mais, il ressort des propos des juristes éminents, anciens et actuels, que la seule théorie acceptable pour eux, est la théorie de désignation du Jurisconsulte( Faghih) comme "le responsable et le gouvernant de la société islamique". Les autres théories à cet effet ont été présentées, ces dernières décennies dans l'histoire de la pensée chiite et ce de la part de ceux qui ne jouissaient de notoriété dans le domaine de la jurisprudence islamique.[1]
Dans la théorie de désignation, la légitimité de la gouvernance du jurisconsulte provient du Législateur saint et des imams infaillibles (bénis soient-ils). Dans cette théorie, la loi religieuse (la Charia), désigne les jurisconsultes comme Gouvernant de la société islamique, donc, la gouvernance du jurisconsulte n'est issue de l'élection du peuple. Ce, alors que dans la théorie d'élection, la légitimité de la gouvernance des jurisconsultes provient du peuple et c'est le peuple qui les élisent. Dans ce cas, la charia défini des conditions pour les jurisconsultes et recommande au peuple d'élire parmi eux celui qui requiert des conditions nécessaires comme son leader et gouvernant de la société.
Tous les arguments portant sur le Velayat-e-Faghih prouvent la théorie de la désignation du Faghih (jurisconsulte) en tant que Gouvernant, Responsable et Représentant de la société islamique et aucun jurisconsulte averti et conscient des règles d'Idjtihad n'en doute absolument. Cependant, certains considèrent comme étant impossible le fait que celui qui atteint le rang du jurisconsulte, peut être aussi disposé de celui du Velayat. Selon eux, les hadiths portant sur " le Vélayat en fait" témoignent du " vélayat articulé sur la compétence" En effet, ils ont admis que les hadiths prouvent " la théorie de désignation". Mais en raison du fait qu'une telle chose est impossible du point de vue du bons sens, il faut considérer le fait que ces informations, contrairement à leur apparence, témoignent de la compétence et de la dignité et dire : " Le Législateur pris en considération, dans ces hadiths, que les jurisconsultes ont la compétence de gouverner la société islamique. Mais, ces hadiths ne précisent pas lequel d'entre ces jurisconsultes doit prendre les rênes de la société islamique et que c'est au peuple qui est confié de le choisir.[2]
Et à la question de savoir pourquoi, la désignation des jurisconsultes en tant que gouvernants de la société islamique est impossible, ils ont répondu: " " S'il existe, en même temps, un certain nombre de jurisconsultes ayant des conditions requises[3] , cinq possibilités existent pour la théorie de désignation :
1-Chacun d'entre eux soit désigné, tout seul, par les imams infaillibles (bénis soient-ils), en tant que gouvernant et qui soit capable d'agir, indépendamment, en la matière.
2-Qu'ils soient désignés tous pour la gouvernance de la société, mais que seul l'un d'entre eux puisse exercer le Vélayat.
3-Que seul l'un d'entre eux soit désigné pour prendre les rênes de la société.
4-Qu'ils soient désignés tous pour la gouvernance, mais que l'exercice du Vélayat de chacun d'entre eux soit conditionné à l'accord des autres.
5-Qu'ils soient tous désignés comme gouvernants, de manière à ce qu'ils soient considérés comme un leader et un gouverneur unique. Le résultat de cette éventualité est similaire à la précédente et dans la pratique, c'est le retour à la même chose.
Ensuite, tout en rejetant toutes ces éventualités, ils se sont exprimés ainsi sur la première éventualité :
" Cette éventualité entraîne le chaos et le chambardement dans la société. Car; tout jurisconsulte pourrait être en désaccord avec les autres au sujet d'une questions théorique, ce qui peut perturber l'ordre de la société, alors que l'objectif de la création d'un Etat de gérer les affaires et d'harmoniser les diverses composantes de la société. Par conséquent, cela n'est pas compatible avec la sasse du Tout-Puissant.
En ce qui concerne, la seconde éventualité, il n'existe pas une solution pour désigner celui qui peut exercer le Vélayat. En outre, le vélayat des autres jurisconsultes sauf lui sera résilié et futile. Le même raisonnement met en évidence l'invalidité de la troisième éventualité. Et les 4ème et 5ème éventualités aussi sont considérés comme étant invalides du fait de leur opposition à la ligne de conduite et à la méthode des Sages et des fidèles. En outre, personne n'a accepté une telle éventualité.[4]
Des éléments de réponse sont fournis à ces défauts, qu'on peut mentionner entre autres :
Tous les jurisconsultes sont conçus pour la gouvernance. Par conséquent, assumer cette fonction, est pour tous les jurisconsultes un devoir religieux[5] mais dont l'accomplissement par un seul juriste dispense les autres. Autrement, si l'un des jurisconsultes accomplit ce devoir religieux, cela enlève ce devoir aux autres jurisconsultes.[6]
1. La question du Vélayat n'est pas comme celle de la prière collective qui peut se faire sous l'immamat de tout homme juste. Le vélayhat est, en premier lieu, le devoir de celui qui est le plus savant, le plus pieux, le plus courageux et le plus sage parmi les autres.[7]
La première réponse, qui concerne les prescriptions devant être appliquées comme un devoir et non pas des prescriptions qui sont élaborées, comme le Velayat,[8] ne peut pas résoudre le problème. Car, le devoir religieux dont l'accomplissement par une personne dispense les autres, est, dans un premier temps, une obligation pour tous les gens concernés. Or, il s'agit de la répétition des 5 éventualités et le même défaut refait surface.
En ce qui concerne la seconde réponse, outre l'absence d'argumentation, il va y avoir un problème, à supposer même que deux personnes sont à égalité dans les domaines susmentionnés. Une telle égalité est, selon d'aucuns, est rare dans l'univers réel, mais du point de vue des personnes ou de leurs partisans, la possibilité de sa survenance existe beaucoup.[9]
Cela étant, un tel défaut peut être résolu. Car, tous les jurisconsultes admettent, l'argument sur le Vélayat-e-Faghi aussi l'implique, que si un leader et responsable émet un décret, il est du devoir de tout le monde même les autres jurisconsultes de lui obéir. De même, si un Jurisconsulte a pris la responsabilité d'une partie des affaires liées au Vélayat, il est interdit aux autres, même les jurisconsultes ayant des conditions requises pour exercer le Vélayat de s'y ingérer.
Ceci dit, nous, tout en acceptant la première des 5 possibilités, à savoir le fait que tous les jurisconsultes remplissent les conditions nécessaires pour le rang du Vélayat, nous considérons comme exclu le problème du déclenchement du chaos en prenant en considération les deux points suivants:
1. Il incombe, obligatoirement et impérativement, à tout le monde même les autres jurisconsultes à obéir au décret du leader et l'autorité suprême.
2. Il est interdit aux autres même les jurisconsultes de s'ingérer dans le domaine de la responsabilité du jurisconsulte qui gouverne les affaires de la société islamique.
Or la théorie de désignation du Vélayat-e-Faghih est une théorie admise par de nombreux grands jurisconsultes chiites dont l'Imam Khomeiny (que sa demeure soit au paradis).
Cependant, si nous voulons adopter, dans la société, une législation n'appartenant pas ni à un temps ni à un lieu particulier, nous n'aurons pas d'autre voie que d'accepter le choix du peuple.[10]
Bien que la désignation en tant que leader de tous les jurisconsultes remplissant des conditions nécessaires ne pose pas problème ni dans l'univers réel ni en ce qui concerne les le contenu de l'argument, et tout à chacun peut se référer, dans ses affaires individuelles, au jurisconsulte qu'il juge requérir des conditions nécessaires et peut lui demander de lui demander secours pour des affaires religieuses, mais si considérons cela comme un devoir social s'inscrivant dans le cadre de la gestion de la société, et si nous volons légiférer, même selon la base de la " théorie de désignation" qui est d'ailleurs une théorie juste, nous n'aurons d'autre choix que d'accepter le mode d'élection. Bien entendu, ici, l'élection veit dire " la désignation du Jurisconsulte ayant des conditions requises" et non pas "sa désignation parmi les jurisconsultes remplissant les conditions nécessaires"tout comme est prévu dans la théorie d'élection. En d'autres termes, le peuple trouve et choisit un jurisconsulte avant des conditions requises pour exercer le Vélayat. Mais, il ne s'agit pas de l'élection peuple au suffrage direct. Autrement dit, le peuple ne l'élit pas, lui-même, parmi les jurisconsultes ayant des conditions requises.
1- Mahdi Hdavi Tehrani, Velayat et religion, Institut culturel Khaneh Kherad, Qom, deuxième édition, 2001.
[1] Ceci dit, certains jurisconsultes récents ont avancé des théories telles que " l'élection du jurisconsulte de part du peuple en tant que Responsable" ou " la supervision du jurisconsulte sur les affaires de l'Etat" ou " le vélayat d'un non jurisconsulte désigné par le jurisconsulte".
[2] Montazéri, Velayat-e Fghih, t. , p.408-409
[3] C'est-à-dire un jurisconsulte qui réunit toutes les conditions nécessaires.
[4] R.F : Montazéri, Velayat-e-Faghih, t. I pp. 409-415
[5] Un devoir religieux dont l'accomplissement par une seule personne dispense le reste des composantes de la société.
[6]R.F: Javadi Amoli, Velayat-e-Faghih ( Lerdership en Islam), p. 186
[7] Ibid, p. 187
[8] « La Prescription-devoir est une prescription qui est, directement, liée, à l’acte volontaire de ceux qui l’accomplissent. Des prescriptions-devoir se répartissent en 5 catégories : 1-les Obligations, 2- La dignité, 3- Les exaucions, 4- Le blâmable, 5- Les permis(e) par la loi religieuse. « La prescription élaborée » est une prescription religieuse qui est, liée, indirectement, aux actes volontaires des Obligés.
[9] C'est-à-dire chacun de leurs partisans les considèrent comme le plus savant, le plus pieux et le plus courageux.
[10] Par conséquent, les députés de l'Assemblée des experts, tout en admettant la "théorie de désignation" ont accepté le choix du peuple dans le cadre de la Constitution. Or, ils ont eu une préférence pour l'élection indirecte qui est compatible avec l'esprit de la théorie de désignation.