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A la base des différentes significations que portent les termes Thar et Witr, beaucoup de sens ont été donnés à l’expression : «اَلسَّلامُ عَلَیْکَ یا ثارَ اللَّهِ وَ ابْنَ ثارِهِ وَ الْوِتْرَ الْمَوْتُورَ » mais ce sens parait le plus convenable : « paix sur toi ô l’assassiné pour qui il revendique le sang. O fils de celui dont Dieu revendique le sang, ô le solitaire dont les proches ont été tués. La vengeance et la rancune sont des concepts d’une part appréciable mais d’autre part condamnable c’est-à-dire parfois la vengeance est appréciable et on peut conclure que dans certains cas c’est obligatoire. En effet, l’amitié pour le bine et les bienfaiteurs et l’aversion pour le mal et les malfaiteurs fait partie des principes secondaire de la religion. Cette conception est tellement importante qu’elle est considérée dans certaines traditions le facteur le plus important sur lequel repose la foi. Bien que le croyant ne doit pas éprouver de la haine vis-à-vis des croyants mais faire preuve d’aversion vis-à-vis des ennemis de Dieu et ceux qui empêchent l’exécution de l’application de la loi divine, compromet de le bonheur des générations fait partie des devoirs religieux et même humains. Donc revendiquer le sang de telles personnes ne présentent rien de personnel c’est une forme de vengeance contre les maux et tous les malfaiteurs du monde. C’est une manière d’ordonner le convenable et d’interdire le blâmable. Dans les sources religieuses et dans le coran en particulier, le vengeur fait partie des attributs de Dieu et le corna lui-même a demandé de détester le groupe de ceux sont des malfaiteurs et de ne pas être ami avec eux.
La réponse aux deux questions ci-dessus passe par l’explication d’un certain nombre de points :
a- Le terme « Thar » dans le langage es t utilisé pour des significations suivantes : nourrir la rancœur, sang, sang versé méritant la sentence d’exécution, revendiquer le sang, revendiqueur de sang et bourreau.[1]
b- le mot « Witr » est utilisé pour signifier les choses suivantes : seul, unique, sang, lacune, crime, celui dont les proches ont été tués mais qui n’ont pas encore été vengés.[2]
c- Conformément à la signification de Thar, on interprète la phrase « اَلسَّلامُ عَلَیْکَ یا ثارَ اللَّهِ وَ ابْنَ ثارِهِ وَ الْوِتْرَ الْمَوْتُورَ » avec ces les hypothèses suivantes :
« Paix sur toi ô » : 1- celui dont Dieu est le vengeur. 2 –celui dont Dieu revendique le sang. 3 – celui qui réclame le sang pour la cause de Dieu. 4 – l’assassiné dont revendique le sang. 5 – le sang de Dieu. 6 – le sang versé dont Dieu est le Wali. 7 – le sang versé qui mérite la loi de l’exécution de la sentence de Dieu sur le coupable.
d- Les hypothèses suivantes ont été avancées conformément à la signification de Witr :
1 –Celui dont les proches et lui-même ont été victime d’un crime.
2 - L’assassiné dont les proches ont été assassinés.
3 – Le singleton dont les proches ont été tués.
4 – Le singleton dont les proches ont été tués mais qui n’ont pas encore été vengés.
5 – L’unique en son genre à son époque en ce concerne les perfections humaines.[3]
e- L’amitié pour le bien et les bienfaiteurs et l’aversion pour le mal et les malfaiteurs constituent l’un des éléments importants des principes secondaires de la religion. Cet élément est si important qu’on remarque dans qu’il apparait dans certains hadiths comme un facteur pour la foi.[4]
Bien que le croyant ne doit pas éprouver de la rancune vis-à-vis des autres croyants, mais être avec les ennemis de Dieu, ceux qui empêchent l’application de la loi de Dieu, ceux qui compromettent le bonheur de l’humanité est une responsabilité divine et même humaine. Donc revendiquer le sang de telles personnes n’a rient de personnel. Au contraire c’est une manière de se venger contre le mal et les malfaiteurs de générale c’est une manière d’ordonner le convenable et d’interdire le blâmable. Dans les sources religieuses plus particulièrement le coran, ont lit que le vengeur est l’un des attributs de Dieu.[5] Le coran lui demande d’être particulièrement ennemi et ne jamais être ami avec les malfaiteurs et les pervers.[6]
f- A partir de la revanche de Dieu sur les gens de pharaon, les criminels, ceux qui traitent les prophètes de menteurs et bien d’autres cas mentionnés dans le coran, on comprend bien que ce genre de conception est nécessaire et obligatoire.
g- A partir des cas de malédiction et des désaveux qu’on remarque dans le coran et les hadiths, surtout dans la Ziarat ul Achoura qui est une parole, on comprend que non seulement éprouver de la haine et de rancune vis-à-vis des ennemis de la religion et les commanditaires de la tragédie de Karbala est quelque chose de tout à fait légal. C’est quelque chose que la religion reconnait et cela fit partie des slogans fondamentaux de la religion. De la même manière que l’unicité de Dieu est un élément important dans la religion, le désaveu vis-à-vis des ennemis de la religion fait également partie des slogans de la religion.
En conclusion réclamer le sang du maitre des martyrs est légal. Mais dire qu’il est absolument illégal de réclamer le sang ou d’éprouver de la rancune est quelque chose qui est aussi illégal.
h- A partir du témoignage de l’infaillible par rapport au fait que le sang de l’imam Hossein (as) est le sang de Dieu et el sang du singleton tué dont les proches n’ont pas été vengés. De même, le fait que Dieu prend sa revanche sur les commanditaires du massacre de Karbala par la billet de l’imam du temps[7] et également les invocations de l’infaillible pour être parmi ceux qui réclament le sang de l’imam Hossein (as)[8]. De même, proférer la malédiction et désavouer les commanditaires et les assassins du maitre des martyrs, on comprend que Dieu sera en colère si on ne s’emploie pas à venger le sang de l’imam Hossein (as) et si on n’éprouve pas de la haine vis-à-vis de ceux qui sont maudits dans la Ziarat ul Achoura.
[1] - As Siha, Ismaël ibn Emad Al Jouhari, vol 2, page 603, Moktar ul SIha de Mohammad ibn Aboubakr ibn Abdoul Kadir ibn Razi, page 51, Al Nihaya fi Garib ul Hadith d’ibn Athir, vol 1, page 199; Majma ‘ul Bahrain de Fahroudine Toureihi, vol 1, page 306; Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, vol 10, page 151 cité par Assadi Hassan dans le livre analyse autour de la Ziarat ul Achoura, page 82.
[2] - Majma ul Bahrain de Fahroudine Toureihi, vol 3, page 508, Tajoul lougha wouo siyahoul arabiya d’Ismaël ibn Emad Al Jouhari, vol 2, page 842 ; As Siha, vol 2, page 83 ; Behar ul anouar de Majelisi, vol 101, page 154.
[3] - Pour éplucher chacune de ces hypothèses ; il faut consulter le livre Analyse autour de la Ziarat ul Achoura, page 82 ; Le livre de l’école de l’amour, page 137, réponse aux questions des universitaires, Abou Fazl Tehrani.
[4] - Point de départ dans la morale pratique, Mohammad Reza Mahdawi Kani, page 90.
[5] - Sourate A’araf : 136 ; Sourate Roum : 47 ; Sourate Zou’rouf : 25 à 55 ; Sourate Hijr : 79 ; Sourate Ma’ida : 95 ; Sourate Ibrahim : 47, Sourate Zoumour : 37 ; Sourate Sajda : 22 ; Zou’rouf : 41.
[6] - Désaveu et aversion vis-à-vis des juifs et des chrétiens : Sourate Ma’ida : 51 ; Désaveu vis-à-vis du père et des frères du mécréant Sourate Tawba : 23; Désaveu vis –à-vis des ennemis des croyants Sourate Moumtahana : 9 ; Désaveu sur les mécréants et ceux qui ironisent sur les signes divins Sourate Nisaa : 135.
[7] - Behar ul anouar, Mohammad Baqir Majelisi, page 221, id page 222.
[8] - Moustadrak al Wasa’il Nouri, vol 10, page 415, le logiciel islamique Jami ul Ahadis.