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Le mot herméneutique comporte une définition générale et une définition propre.
a- l’herméneutique au sens général du terme signifie l’art d’interpréter et d’expliquer les textes. Ainsi l’herméneutique couvre tous les sujets, y compris l’étude des mots de la science de l’Ousoul en islam
b-l’herméneutique au sens propre concerne un domaine particulier et s’intéresse aux questions sur lesquelles l’interprétation du texte dépend essentiellement du contexte culturel.
L’herméneutique au sens général va de paire avec l’antiquité de la culture de l’homme et remonte en la réalité à la découverte des textes historiques retrouvés. Toutefois, l’herméneutique d’aujourd’hui qui est devenue une science à part en occident date d’environ 3 siècles ; a partir de là on dit sue le but de l’herméneutique est présenter une méthodologie à travers laquelle le lecteur peut accéder aux objectifs et aux intentions de l’auteur. Il ya, dit-on, cinq considérée comme éléments constitutifs de la lecture :
1- ce que le lecteur sait avant
2- les connecteurs et les signes susceptibles d’orienter le lecteur
3- Questionnement sur l’histoire
4- déceler le centre d’intérêt du texte et l’idée maîtresse autour de laquelle gravite et s’organisent tous les thèmes
5- L’interprétation du sens du texte dans la perspective historique du lecteur.
L’herméneutique comprise comme l’influence des hypothèses d&ans l’interprétation des textes découlent de la pensée de Kant ; d’après lui, la relation directe avec l’extérieur est impossible parce que la connaissance est influencée par les facteurs externes et la mémoire ou la conjugaison des deux. L’herméneutique, tout comme le relativisme stipulent qu’il n’existe pas une interprétation unique et absolue des saintes écritures car les hypothèses et la position du lecteur s’infiltrent dans leur interprétation. Ce qui revient à dire que chacun à sa manière de lire et interpréter les saintes écritures selon son point de vue ; l’herméneutique est donc la conséquence du relativisme. Tout comme l’herméneutique aussi a donné lieu au pluralisme [i]religieux
Voici certaines assertions de l’herméneutique :
1- il n’y pas seulement une seule manière de lire les textes et on peut les interpréter de plusieurs manières.
2- la reconnaissance de la légalité des doctrines hérétiques
3- la libération de l’interprétation selon l’opinion personnelle
4- l’admission du relativisme dans l’interprétation des textes religieux ;
5- impossibilité d’accéder au vrai sens exacte des textes religieux ; l’herméneutique se retrouve donc confronter aux difficultés fondamentale. En effet les religions révélées n’acceptent ces assertions car elles ne concordent pas avec leurs objectifs qui sont de guider ; en plus selon les savants, la connaissance de la religion obéit à une méthodologie. Et suit des principes, et si les divergences se remarquent ici, très souvent dans la compréhension des textes sacrés, elles proviennent du non respect de tous les principes, de la diversité des points de vue sur certains fondements ces divergences concernent beaucoup plus les éléments secondaires et non fondements de base.
[i]- Thème relatif au pluralisme religieux et la diversité de l’interprétation de la religion, question 118 (site 1738)
DEFINITION DE HERMENEUTIQUE
Herméneutique est dérivée du mot Grec Hermeneutikè venant du mot Grec antique Hermès qui veut dire Dieu, le dieu des frontières et intermédiaire entre les dieux et les hommes. Il est le créateur du verbe et l’interprète des volontés des dieux auprès des populations. C’est pour cela que herméneutique signifie littéralement « relatif à l’interprétation.[i]Il signifie ensuite tout ce qui tourne autour de l’interprétation, la lecture de textes et leur compréhension.[ii] Mais que signifie «interprétation »[iii] et « texte » dans cette définition ? L’interprétation se définit ici comme détecter le sens initial, découvrir et expliquer le message que l’émetteur cherche à faire passer ; a ne pas confondre avec l’explication ésotérique (Ta’wil), car la Ta’wil rime avec exploration et découverte des discours. Le « Texte » renvoie à toute chose dans laquelle se trouve des données ou un message à saisir. Ainsi, l’écrit, la parole et toute œuvre d’art comme la peinture, la musique et le cinéma y passent. La signification de texte s’élargit très souvent et couvre le monde visible, comme on le note chez Heidegger qui étend la conception à un dépassement de la phénoménologie. Bref pour lui l’herméneutique constitue l’ontologie ; c’est ici que l’herméneutique sort de son champ d’interprétation et entre dans la philosophie et l’étude de l’être en soi.
Tout sujet qui se rapporte à l’interprétation du texte et qui présente ou rejette des règles destinées à découvrir l’intention de l’auteur est développé dans l’herméneutique : c’est le sens général que dégage l’herméneutique et qui couvre toutes les formes d’interprétation. Même les mots de la science de l’Usoul d’usage dans la culture islamique peuvent être abordés dans la perspective herméneutique, même si elle n’est pas conçue comme une science indépendante. L’herméneutique pris dans ce sens remonte à l’apparition des textes et détient un passé historique dans la culture humaine.
Cependant on appelle aujourd’hui herméneutique classique et qui se présente en occident comme une discipline à part à un passé presque récent couvrant trois siècles ;
Il est bien de rappeler que l’herméneutique dans le langage actuel désigne spécialement une forme d’interprétation précise, si bien que d’autres aspects de ‘herméneutique ne sont pratiquement plus pris en considération. L’herméneutique aujourd’hui se résumé en une conception selon laquelle un texte s’interprète et se lit dans le contexte propre aux courants culturels, aux diverses traditions et mœurs concordant avec cet espace. En réalité ce sont ceux qui abordent le texte qui sur leur mentalité et leur culture pour lui donner un sens et une interprétation. Ainsi tout ce que chacun comprend d’un texte est juste s’il concorde avec le contexte intellectuel et culturel de son temps. Y compris si le lecteur va au-delà de ce que l’écrivain voulait dire et saisit plus profondément d’autres choses. Cette définition de l’herméneutique remonte à la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle. Cette conception a atteint son paroxysme avec Gadamer qui jusqu’à présent a beaucoup de partisans en occident
Il est impossible d’éplucher ici toutes ces conceptions. Ce qui revient à dire que nous allons seulement survoler certains éléments, laissant le soin aux intéressés de se noyer dans les ouvrages qui ont été écrits sur l’herméneutique. Entre autre, les livres sur les fondements scolastiques de l’Ijtihad.[iv]
L’interprétation du texte selon cette conception stipule que lire et entendrez un texte ou une parole dans laquelle les mots et expressions sont clairs ne dévoilent pas ce que cache le texte ou la parole en réalité. Ce qui est caché ne peut être éclaircit et élucidé qu’avec l’interprétation. [v]
Le sens de chaque texte est une réalité dissimulée qui ne doit se révéler qu’au moyen de l’interprétation et la lecture. Bref le texte ne prend forme qu’avec l’interprétation et l’explication.[vi] Cinq éléments préliminaires sont présentés comme indispensable à la lecture et l’interprétation des textes :
1- les préjugés et ce que le lecteur connait avant
Non seulement cet élément dans l’interprétation des textes est nécessaire, un chercheur ou un interprète ne peut réussir à lire un texte ou mener des recherches sans connaissance préalable.
2- les intérêts et attentes susceptibles d’orienter le lecteur.
Les intérêts et les attentes qui poussent le lecteur à se poser des questions sur le texte afin de le comprendre forment les préliminaires pour l’interprétation des textes. Chaque question que l’homme pose traduit son attente et son intérêt particulier pour quelque chose. Cet intérêt est forcément suscité par des connaissances préliminaires qui l’ont mené à cette interrogation ;
3- questionnement sur l’histoire
Il s’agit de chercher à comprendre les motivations de l’auteur d’un texte et le message qu’il voulait faire passer. Une bonne investigation historique permet d’éclaircir certains points comme par exemple : quel intérêt et quel point l’auteur du texte voulait soulever ? Dans quel contexte historique s’inscrit son discours ? Quel est la situation de ceux à qui le message s’adresse ?...
4- Découvrir l’idée principale de son raisonnement.
Il est question ici de l’idée générale autour de laquelle tourne le texte ou le discours. Cette idée principale doit être appréhendée et tout le texte doit être perçu selon la structure de cette idée. Découvrir l’idée centrale est plus ou moins influencé par l’expérience et les questions du lecteur. Dans ce cas il est possible que plusieurs lecteurs soient différemment influencés par diverses questions et expériences ce qui aboutira à une compréhension presque différente avec l’idée principale. On se retrouve alors avec plusieurs interprétations d’un même texte.
5- Traduction du sens du texte dans la perspective historique du lecteur. Les partisans de la théorie de l’herméneutique pensent que l’interprétation du texte doit s’opérer selon les acquis et l’expérience du lecteur si l’époque historique de ce dernier diffère de celle de l’auteur du texte. Cette différence résulte du caractère historique de la vie de l’homme. La diversité des cultures, des civilisations, les visions du monde et les différentes religions donnent lieu à plusieurs expériences. L’expérience de l’homme par rapport à lui-même et le monde qui l’entoure à l’époque où il n’était qu’un primitif menant une vie sauvage régie par les lois de la nature.[vii]
L’herméneutique admise comme une influence des acquis précédents sur la compréhension du texte remonte à Kant.[viii] Selon lui, « la chose en soi » est différente de ce que nous possédons ; car la connaissance du monde extérieur et de l’intrusion. En effet le monde extérieur s’introduit dans l’esprit au moyen des sens et s’installe dans les facultés intrusives et c’est ainsi que le savoir s’acquiert. La connaissance est en réalité un produit du rapport entre l’extérieur n’est pas hors, parce que la connaissance est un mélange de l’esprit et l’extérieur. Nous n’avons pas un moyen en soi pour percevoir les réalités extérieures ;
Rapport entre relativisme et herméneutique
Le rapport entre le relativisme et l’herméneutique se manifeste à travers son résultat. En effet de la même manière que les relativistes pensent qu’il n’existe pas véritable connaissance absolue, l’herméneutique soutien que la compréhension des textes est relative et que plusieurs interprétations peuvent être apportées sur n’importe quel texte. Et comme on ne saurait désigner telle interprétation comme concordante à la vérité, toutes les lectures sont donc justes malgré leurs différences. En d’autres termes, le relativisme et l’herméneutique résultent du doute sur les connaissances humaines, à la différence près que la relativisme porte sur toutes les sciences humaines et leur rapport avec l’extérieur, alors que l’herméneutique dans certaines définitions s’intéressent à l’interprétation des textes bibliques ; elle est donc le produit du relativisme ;
Critique de l’herméneutique[ix]
L’herméneutique qui est le produit du relativisme et la conséquence du sophisme débouchent sur plusieurs conséquences dont certaines sont :
1- la possibilité de porter plusieurs lectures sur un même texte et l’absence de tout critère de distinction de la domination d’une interprétation sur l’autre.
2- La légitimation de toutes les doctrines et tendances hérétiques parce qu’elles prétendent toutes détenir la meilleure interprétation de la religion. Il n’existe aucun critère pour déclarer leur hérésie et abérration ;
3- Libéraliser l’interprétation juste et par défaut de critères généraux pour la lecture.
4- Relativisme dans les interprétations religieuses
5- Difficulté d’accéder à l’interprétation juste et originelle des textes religieux.
Ces conséquences sont inacceptables dans ce sens les religions divines n’admettent guère une telle interprétation de la religion.[x]
La parole divine et les déclarations des prophètes seront contestées. Leur mission entreprise pour guider les gens et les sauver de l’égarement en les menant sur le droit chemin du vrai bonheur et la perfection sera vaine car si toute interprétation de la religion est juste sans aucun critère de distinction quant à la meilleure. Le polythéisme sera juste et légale au même titre que le monothéisme. Ce qui est contraire à la nature humaine et tout homme raisonnable rejette ce qui est contraire à sa nature.[xi]
La connaissance de la religion et la conception des penseurs sur les concepts religieux qui exigent une certaine méthodologie et une démarche interprétative (qui passe par la consultation des sources d’origine dans la lecture des saintes écritures) se transforment en une sorte d’expérience religieuse et rationaliste. Les saintes écritures occupent une place essentielle dans les religions monothéistes.[xii]Et respecter une certaine méthodologie dans l’approche de ces textes nous permet d’aboutir à un résultat absolu et certain, seul moyen pour parvenir à la vraie connaissance religieuse.
Les indices de la méthodologie de l’interprétation de la religion comme il est possible d’accéder à la vraie connaissance religieuse, le lecteur doit respecter un certain nombre de conditions[xiii] dont nous énumérons les indices d’orientation vers la bonne compréhension de la religion :
1- le caractère universel de la religion qui couvre tous les humains.
2- son enracinement dans la création
3- elle ne doit pas obéir aux circonstances politiques et géographiques.
4- une religion doit être à l’épreuve des propagandes et des intoxications contre ses fondements ;
Dans tous les cas, l’interprétation des enseignements religieux respecte des règles et des principes auxquels toute personne qui souhaite émettre des avis doit maitriser et respecter. Cela ne concerne pas uniquement les textes religieux, toutes les sciences doivent être abordées dans cet esprit. Certaines de ces règles sont :
- parfaite maitrise des règles de grammaire et des subtilités de la langue.
- être capable d’interpréter le texte verset par verset ;
- tenir compte des circonstances ayant occasionnées la révélation du verset et grâces auxquelles le message devient plus évident
- consulter les hadiths et les traditions relatifs au commentaire des versets ;
- connaitre les différentes formes de lecture du coran
- considérer les expressions placées avant et après le verset ;
- connaitre les versets clairs et ceux qui prête à confusion et savoir que les premiers permettent de comprendre les derniers.
- éviter de se lancer dans l’interprétation selon l’avis personnel.[xiv] Consulter ces ouvrages pour plus d’informations :
1- Mabadî Kalami Ijtihad de Mahdi Hadavi Tehrani, 119-288
2- fondement de la théologie, Mohamad Hassan Zadeh, page 160-173
3- les œuvres de l’Ayatollah Matahari, vol 13, page 343, vol 15, page 419
4- les fondements de la philosophie et la méthode du réalisme. Vol 1, page 98, 111-114
5- Magazine Zihn, numéro 19, page 42-57
6- Magazine Nakd, numéro 5 et 6, page 154
7- Instructions philosophique, Misbah yazdi, vol 1, page 145
8- Nazariya al ma’refa, Ja’far Sobhani, page 227
[i]- Ce mot a un rapport avec Hermès (messager des dieux) en ce qui concerne son origine; un peu comme si l’interprète tel un prophète doit s’efforcer de découvrir le fond du message. Donc l’herméneutique cherche à présenter une méthode sur laquelle le lecteur doit s’appuyer pour comprendre le message du scripteur ; Ja’far Sobhani, Herméneutique, page 7, revue Qabsât, numéro 17, page 3 ; Richard palmer, science de l’herméneutique, traduction persane de jena’î Kashani Mohamad Sa’îd.
[ii]- Mircea eliadel, the encyclopédia of religion, herméneutique, van A. Harvey, page 279, Kurt Mueller, Vollmer, the hermeneutic reader; philosophical hermeneutics, August Boeckn, Basil Blackwell, page 1986, page 134
[iii]- Interpretation
[iv]- Mabâni Kalami ijtihad, Mahdi Hadavi Tehrani, page 119- 288
[v]- Kitab, sunna, herméneutique, Mohamad Mottahid shabistari, page 139
[vi]- plusieurs expressions sont utilisées pour parler de l’herméneutique :
1- science des règles destinées à comprendre la pensée d’un auteur et un émetteur (August volf)
2- Méthode pour éviter de sombrer dans l’incompréhension ou la mauvaise compréhension (Friedrich Schleiermacher).
3- Théorie de l’effet de la compréhension dans le processus et ses rapports avec l’interprète des textes (paul Ricœur).
Il est bien de rappeler qu’il existe 4importants avis sur l’herméneutique contemporain
- Friedrich Schleiermacher : l’herméneutique est l’investigation sur l’interprétation des textes ; l’herméneutique est l’art d’entendre et de comprendre
- Dilthey : il voit dans l’herméneutique, la possibilité d’une fondation pour les sciences humaines. Il fait de l’herméneutique une méthodologie et une organisation fondamentale pour les sciences humaines humaines opposées aux sciences naturelles ;
- Heidegger : Martin Heidegger conçoit l’herméneutique comme la tâche même de la philosophie si l’existence demande d’être interprétée et si elle n’est autre qu’un processus d’interprétation, une compréhension de soi. L’herméneutique est en ce sens un dépassement de la phénoménologie car elle s’applique à ce qui ne se montre pas. Selon lui, l’existence même de l’homme constitue l’herméneutique et un préliminaire pour toutes les interprétations ;
- Gadamer : suivant Heidegger, Gadamer pense qu’une œuvre ne peut être expliquée selon notre propre horizon d’attente pour lui tout texte répond à une question et que le lecteur est reconnu en tant que préjugé et une introduction pour la compréhension. La lecture est dans la tension existant entre le texte du passé et l’horizon d’attente actuel ; il n’existe pas d’interprétation type d’incontestable ; raison pour laquelle nous ne pouvons pas être certain que notre interprétation est juste et meilleure que les précédentes ; Revue Qebsat ; numéro 17, page 4-7, structure de l’herméneutique, Babak Ahmadi, page 97. A partir des explications apportées, on retient qu’il existe deux formes d’interprétation en matière d’herméneutique :
- L’herméneutique méthodologique
- L’herméneutique philosophique
Sobhani Ja’far, Herméneutique, page 9 ; richard palmer, la science de l’herméneutique, traduction Sa’id Mohamad Jenahi kashani, page 41, lire aussi le livre Mabâni kalami ijtihad de mahdi hadavi Tehrani
[vii]- Mojtahid Shabistari, Kitab, sunna et, herméneutique, page 17-31
[viii]- étudier la question de «comprendre » correspond à la manière de connaitre qui doit reposer sur une théorie et une méthodologie commence au 19ème siècle ; on parlait encore jusqu’au 19ème siècle des règles d’interprétation des textes religieux, philosophiques, artistiques et jurisprudentiels ; il existait ici des sujets et des antécédents. Ces règles stipulant la nécessité de maitriser la langue et les règles de grammaire dans lesquelles le texte a été rédigé, la manière dont les mots sont employés et agencés par l’auteur, la méditation dans le style et le registre employé dans chaque partie du texte et aussi la considération du contexte et de la position de l’auteur lors de la rédaction du texte ; on n’avait pas encore terminer une « analyse approfondie de ce sujet que la compréhension » est devenu essentiellement une méthode à part face à la connaissance détaillée de la nature de quelque chose ; en plus de la philosophie de la préminence de kant, l’apparition des discussions précises sur la langue a joué le plus grand rôle dans l’émergence de ces études. Il s’est alors avéré progressivement que « la compréhension est une question historique et au même titre que le phénomène de la langue, elle change en fonction du lieu et ses exigences. Ce qui est expliqué dans une perspective historique déterminée à besoin d’une autre « traduction du contenu » pour être compris dans la perspective de l’interprétation, Babak Ahmadi, structure et herméneutique, page 74.
[ix]- lire Mabâni ma’refat dini de Hassan Zadeh Mohamad, page 160- 173
[x] - on peut se demander si le relativisme n’est pas juste dans la connaissance, l’herméneutique et la pluralité des interprétations, si chaque religion ou texte n’a pas plus d’une interprétation, d’où vint alors cette divergence des exégètes et des jurisconsultes ? En guise de réponse on dira : les exégètes ne divergent pas en ce qui concerne les fondements et les croyances de base ; et s’ils sont souvent en désaccords, ce n’est que sur des petits détails où leurs opinions sont mutuellement complémentaires. Chacun aborde la question sous un aspect ; les divergences notées résultent du non respect des règles de l’interprétation telles que la maitrise de la langue arabe, l’insouciance sur les abrogés et abrogeant, la partialité dans l’approche interprétative, l’usage de la raison là où elle ne s’applique, la désaccord sur l’authenticité des documents, la divergence sur l’application du verset ou du hadith, l’influence des penchants, du radicalisme et du fanatisme dogmatique, la dissimulation de la vérité ; en ce qui concerne les divergences de points de vue de jurisconsultes dans leur jugements, nous dirons que les divergences ne portent que sur des questions secondaires car les questions principales font l’unanimité. Ces désaccords secondaires peuvent découler des facteurs tels que le désaccord sur la reconnaissance de la crédibilité d’un rapporteur de hadiths ; un jurisconsulte peut juger un rapporteur crédible et s’appuyer sur sa parole pour émettre un jugement ; mais un autre maître de loi n’attribue aucune crédibilité au même rapporteur et ne se base pas sur sa parole pour émettre un jugement ou une interprétation du hadith
-désaccord sur le sens d’un hadith
- désaccord sur la reconnaissance de la célébrité de certains arguments
- divergence dans l’application des généraux sur les cas ; Revue Qabsât, numéro 17, page 11et 22-23 et 29-30
[xi]- herméneutique, Ja’far Sobhani, page 73-76, Revue Qabsât, numéro 17, page 7- 8 ; Jalal Kazvin l’interprétation de la religion et l’anarchisme herméneutique, page 147- 189
[xii]- revue Qabsât, numéro 17, page 26
[xiii]- Thème relatif : condition pour l’interprétation des versets coraniques
[xiv]- Herméneutique, Ja’far Sobhani, page 13-15, Revue Qabsât, numéro 17, page 15- 17