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L’imam Sadiq (as) explique des particularités et des caractéristiques pour un lecteur du coran telles que : « accepter l’autorité et la succession des Ahl-ul-bayt, bien lire le coran, être influencé par le coran, être en état d’ablution et de pureté pendant la lecture du coran, être honnête et véridique éviter d’avoir la langue fourchue, être humble et faire preuve d’humilité face au coran, être en quête de connaissances, qu’il ne fasse pas la lecture pour des gains et pour des recherches de profit, appliquer les verses et les préceptes coraniques, être sincère dans la lecture du coran ».
Comme le coran est un livre céleste révélé par Dieu pour guider les gens, pour l’utiliser et exploiter son contenu, les guides infaillibles ont donné des directives et la question que vous posez présente l’occasion pour évoquer quelques hadiths de l’imam Sadiq (as) allant dans ce sens :
1 – L’autorité l’amour, l’affection des Ahl-ul-bayt (as) dans tous les actes d’adoration est la condition principale et fondamentale dans l’acceptation des actes entre autre la lecture du coran. Tabrisi rapporte de l’imam Sadiq (as) que : « nous sommes les gens de la connaissance, les ignorants sont ennemis. Les gens qui méditent et qui sont sages sont les chiites. Une connaissance sans l’autorité et l’affection pour les Ahl-ul-bayt (as), une lecture sans ces deux éléments n’apporte rien même si elle est bien exécutée »[1]
Il est rapporté d’Houssein ibn Abi Hallar que l’imam Sadiq (as) a dit : «…si un lecteur est un chiite, Dieu le classe parmi le classe parmi les gens du paradis sans tracasserie et son intercession sur ses amis, sa famille et ses frères croyants sont acceptées »[2]
2 – Bien lire le coran
Dieu dit dans son livre : « le livre béni, nous l’avons révélé à toi pourqu’ils méditent sur ses versets »[3]
L’imam Ja’far Sadiq (as) dit à propos de ce noble verset : « cela signifie qu’ils lisent correctement ses versets, respectent les pauses, les liaisons, et les autres règles relatives à la lecture. Ils doivent faire attention au sens, aux dispositions de lois qui s’y trouvent et les appliquer. Ils doivent espérer sur les promesses qui s’y trouvent et se méfier des menaces qu’il avance. Ceux qui lisent ces récits en tirent des leçons, acceptent les ordonnances qu’il avance, se détourne de ce qu’il interdit. Je jure par Dieu ne veut pas uniquement qu’il faut mémoriser les mots et retenir les lettres, sur dix, lire les sourates et donner les cours n’occupent que cinq. Certains mémorisent les lettres et ne font pas attention au contenu, ce n’est pas ça méditer sur les versets et mettre en application les règles qu’il y a dans le coran ». Dieu dit : « le livre béni, nous l’avons révélé à toi pour qu’ils méditent dessus »[4]
3 – Se laisser mouvoir par le coran
L’imam Sadiq (as) dit : « il est bien pour un lecteur de coran chaque fois qu’il arrive sur un verset de la miséricorde divine qu’il adresse les meilleurs vœux à Dieu et quand il arrive sur les versets qui parlent de châtiment, qu’il demande à Dieu de les préserver contre le feu de l’enfer, contre les turpitudes du bas monde et celle de l’au-delà »[5]
4 – Être en état d’ablution et de pureté.
En réalité, lire le coran signifie écouter la parole de Dieu, dont le lecteur de coran est face à Dieu.[6] Raison pour laquelle il doit respecter les règles de bienséance et il doit être en état de pureté.
Hassan ibn Hossein Deylami rapporte dans son livre que l’imam Sadiq (as) dit : « la lecture du coran est meilleure que le Zikr et le Zikr est meilleure que la Sadakat et la Sadakat est meilleure qu’observer le jeune et observer le jeune constitue un bouclier contre l’enfer ». il dit encore : « le lecteur du coran engrange 100 récompenses face à toute lettre qu’il prononce dans sa prière lorsqu’il la lit étant debout. Et s’il fait sa prière étant assis et il lit le coran, engrange 50 récompenses et en dehors de la prière, s’il fait la lecture en état de pureté, il remporte 25 récompenses. Et s’il le fait sans purification, il n’engrange que dix récompenses. Lorsque je parle de lettres, cela ne pas par exemple dire seulement « Alif lam mim » que Alif lam mim » constitue une lettre mais c'est-à-dire pour les lecteurs du coran comme par exemple « Alif » il engrange dix récompenses et pour la lettre suivante « lam » il a dix récompenses et pour la lettre suivante « mim » il a encore dix récompenses, de même pour la lettre « ra » il a dix récompenses »[7]
5 – Être honnête et véridique et éviter d’avoir la langue fourchue.
Il est rapporté de l’imam Sadiq (as) que le messager d’Allah a dit : « cette communauté est permanemment sous l’assistance et le soutien divin aussi longtemps que ses lecteurs ne font pas preuve de manipulation de langue e, que leurs bienfaiteurs ne deviennent pas des malfaiteurs. S’ils se comportent ainsi c’est-à-dire s’ils adoptent des mauvais comportements, Dieu leur retirera sa clémence et c’est ainsi que les tyrans et les oppresseurs domineront sur eux et commettront sur eux des crimes pires. Après cela, ils seront malheureux et misérables. Chaque fois que vous voyez un lecteur chercher refuge dans le palais d’un roi, sachez que c’est un voleur alors ne vous faites avoir. Il dit : « j’ai l’intention (en allant au palais du roi) d’éradiquer l’injustice de défendre les opprimés. En réalité, c’est une ruse de Satan qui le passer par la lecture du coran pour atteindre son objectif maléfique »[8]
6 – Humilité et révérence face au coran
L’imam Sadiq (as) dit : « quiconque lit le coran et ne fait pas preuve d’humilité et de révérence face au coran, la crainte de Dieu ne s’installera jamais pas dans son cœur. En réalité, ce lecteur aurait minimisé et simplifié le statut du coran, manqué de respect à son auteur. Ce lecteur sera perdant et fera partie des perdants. Une perte claire et évidente.
Il dit également : « pour que le lecteur de coran arrive à la récompense de la lecture et profite de celle-ci, il a besoin de trois choses : une âme humble, un corps dépourvue d’occupation, un endroit calme. Chaque fois que ces trois sont réunies, il peut profiter grandement. Et l’humilité pousse Satan à se lamenter. En effet, Dieu dit : « lorsque tu t’apprêts à lire le coran, cherche refuge auprès de Dieu contre Satan le lapidé »[9]
En effet, Dieu enseigne l’une des règles que lorsqu’on veut lire le coran, qu’on désavoue Satan et qu’on se réfugie à l’ombre de la miséricorde divine contre cette créature maléfique.[10]
7 – Que la lecture du coran ne soit pas pour rechercher le profit
L’imam Sadiq (as) dit : « soyez concentré dans la lecture du coran » ensuite il ajoute : « certaines personnes lisent le coran pour que les gens disent que tel est un lecteur de coran et d’autres le lisent pour obtenir des récompenses et des prix c’est-à-dire pour acquérir les choses d’ici bas. Il y en a qui le lisent pour tirer profit dans leur prière, de leurs activités de jour et de nuit »[11]
8 - Travailler avec le coran
Il est tout à fait naturel qu’on s’attende à ce que le lecteur du coran soit celui qui le mette plus en application que les autres. Au cas où il ne travaille pas avec le coran, et au cas où il se laisse souiller par les péchés, son châtiment sera encore plus sévère que celui des autres.
L’imam Sadiq (as) rapporte ces hadiths de ses pères : « le messager de Dieu dit : « le jour du jugement, l’enfer s’entretiendra avec trois groupes de personnes, le prince, le lecteur et le riche. Il dira au prince : ô celui à qui Dieu a donné le commandement et qu’il n’ait pas fait preuve de justice, je t’avalerai tel la poule qui avale une graine. L’enfer dira ensuite au lecteur : ô celui qui faisait tout pour paraitre devant les gens et ne faisait rien pour combattre le fait de commettre les péchés, je t’avalerai. Ensuite l’enfer dira au riche : ô celui à qui Dieu a donné beaucoup de richesses par sa grâce et qui se comportait avec le croyant pauvre en le traitant comme si c’était un misérable et un minable et qui fait preuve que d’avarice avec ses biens, je t’avalerai aussi »[12]
9 – La sincérité dans la lecture
L’une des conditions importantes de justesse et d’acceptation des actes d’adoration repose sur la sincérité, l’intention pure. De même, le lecteur dans la lecture du coran doit faire preuve de sincérité. Alors s’il lit le coran pour que les autres soient content ou alors juste pour entrainer sa voie, non seulement cela n’a pas de valeur, mais il en profitera de rien car tout s’envolera.
L’imam Sadiq (as) dit : « je vous recommande le coran, apprenez le coran. Un groupe de gens apprend le coran pour que les gens disent que tel est un lecteur, d’autres l’apprennent dans le but d’entrainer leur voix pour les gens disent que ô tel a une belle voix, parmi ceux-ci ne profiteront vraiment de rien. D’autres apprennent dans le but d’être avec lui de jour comme de nuit et ils ne font pas partie des gens qui ont envie de s’exhiber ou qu’il ne sache pas qu’ils sont cela»[13]
[1] - Al Fein, Ja’far Wijdoni, traduction de Wijdoni, page 827, les éditions Sa’adi et Mahmoudi, Téhéran, 1ère impression.
[2] - Sawab ul Ahmal, Ali Akbar Gafari, page 239, Traduction d Gafari, les éditions librairie Sadouq, Téhéran, 1ère impression.
[3] - Sourate Sa’ad : 29.
[4] - Irchad ul kouloub, Sayyed Abbas Tabataba’i, traduction de Tabataba’i, page 314, les éditions Jamiatoul Moudarissine, Qom, 1376 5ème impression.
[5] - Extrait de Kafi, Mohammad Baqir Beiboudi, vol 2, page 213, les éditions centre de publication scientifique et culturelle, Téhéran, 1362, hégire solaire, 1ère impression.
[6] - Bien que nous soyons constamment en présence de Dieu, mais cette présence est une forme de présence particulière.
[7] - La bienséance à observer lorsqu’on demande quelque chose à Dieu, Mohammad Hossein Nahiji, page 235, les éditions Kiya, Téhéran, 1381 hégire solaire 1ère impression.
[8] - Majmouavaram, Mohammad Reza Atayi, page 163, les éditions Quds, Mash’had, 1369.
[9] - Sourate Nahl: 98.
[10] - Misbah ul Shari’a d’Abdoul Razak Guilani, traduction, page 112 et 113, les éditions Payam Akh, Téhéran, 1377, hégire solaire 1ère impression.
[11] - Ousoul ul kafi, traduction de Sayyed Jawad Moustaphawi, vol 4, page 410, les éditions librairie scientifique et islamique, Téhéran, 1ère impression.
[12] - Douraroul akhbar, Sayyed Mahdi Hejazi, Sayyed Ali Reza Idi Khosrôshahi Mohammad, page 633, traduction et cite de khesal de Sheikh Sadouq.
[13] - Nariji Mohammad Hossein, page 247.