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Lorsqu’on dit que quelque chose est fréquemment rapportée (Tawatour) cela signifie que un grand nombre de personnes s’accorde sur ce qui est rapporté, ce genre d’accord ne signifie pas qu’ils se sont tous réunis un jour et tomber d’accord pour estimer que tel propos rapporté est unanimement vrai. Nous croyons que le texte démontre qu’Ali ibn Abou Talib (as) est l’imam et il démontre de manière fréquente ses mérites. Nous nous fondons sur les livres des sunnites et les propos des compagnons. Ce fait en sorte que nos hadiths ne soient pas des hadiths limités. En d’autres termes, nos hadiths remontent jusqu’aux compagnons. Et en supposant que les rapporteurs d’une nouvelle fréquemment rapportée ne soit pas acceptés par nous cela ne touche rien au fait que la tradition et la nouvelle aient été largement rapportés. On attribue plutôt l’ingratitude aux compagnons et non la mécréance, cette ingratitude ne signifie pas associer Dieu ou adorer les idoles. C’est une forme d’ingratitude vis-à-vis des bienfaits par rapport auxquels certains sont restés loyaux et ont fait preuve de reconnaissance. Bien que le coran ait fait l’éloge des compagnons à plusieurs endroits, dans beaucoup d’autres endroits et même à l’époque du prophète (ç), ils sont également l’objet des blâmes et on a même utilisé le terme ingratitude (Koufr) à leur sujet dans le coran.
Vous avez bien coordonné votre question et ils emble que ce qu’il en résulte est que vous rejetez l’idée selon laquelle l’imamat d’Ali ibn Abou Talib (as) n’est pas été fréquemment rapportée et que ses mérites également ne sont pas fondés dans les textes ; cela constitue une certaine façon d’estimer que les croyances chiites sont fausses. Nous partons de la même coordination que présente votre question pour procéder à l’analyse et à la réponse :
Vous expliquez dans un premier temps que les chiites affirment que les mérites d’Ali (as) sont fréquemment rapportés et démontrés. Nous devons dire que cela n’est pas seulement ce que les chiites affirment et croient, les sunnites partagent également cette même position. Si vous consultez vos ouvrages de références, vous remarquerez ce genre de propos fréquemment rapportés et nous disons que les hadiths qui apparaissent dans les ouvrages chiites et qui remontent au petit nombre de compagnons évoqué nous suffisent vu les autres indices sur lesquels nous nous fondons. Donc nous n’avons plus besoin de parvenir à une idée de Tawatour ou de faits fréquemment rapportés, mais malgré tout cela, nous supposons qu’il n’existe absolument dans les livres de références chiites aucun hadith dans ce sens. Et nous voulons seulement fonder nos croyances sur les hadiths tirés des livres sunnites pour démontrer les mérites d’Ali ibn Abou Talib (as) et le fait qu’il est l’imam. Nos savants ont démontré que dans les livres sunnites aussi, les affirmations que nous avançons sont largement rapportées et acceptés par tous.[1] Existe t-il une voie plus meilleure que celle pour démontrer la véracité du chiisme ? Bref, en ce qui concerne nos questions d’ordre intellectuel, nous apportons des propos fréquemment rapportés et qui sont également acceptés par les sunnites. Que ces hadiths soient acceptables par nous ou non cela n’a pas d’importance ; lorsqu’on consulte les livres de logique, nous réalisons que cette méthode constitue l’une des méthodes pour démontrer qu’une affirmation est vrai. En effet, il n’est pas nécessaire dans un propos fréquemment rapporté que la rapporteur soit d’accord car si le rapporteur est totalement acceptable ou appréciable, on parviendra toujours à al conclusion même s’il s’agit du hadiths rapporté par une seule personne (nouvelle rapportée par une personne). Ici, on n’a pas besoin que plusieurs personnes la rapportent. Ainsi, un propos fréquemment rapporté se présente comme quelque sur laquelle chacun des rapporteurs n’est pas approuvé, mais le fait que un hadith ait été rapport par plusieurs personnes parmi les rapporteurs pousse à parvenir à la conclusion selon laquelle il est pratiquement impossible qu’il s’est facilement entendu pour pouvoir rapporté un hadith raison pour laquelle une telle nouvelle ne peut être considérée comme un mensonge.
Donc votre problème se pose dans ce sens que nous n’acceptons pas les rapporteurs des propos fréquemment rapportés et pour cela, nous ne pouvons pas nous fonder sur de telles nouvelles fréquemment rapportées pour démontrer quelque chose. Ce genre de critiques n’a pas de sens car dans un débat intellectuel dépourvu de tout fanatisme, nous nous sommes fondés sur les hadiths rapportés et acceptés par les sunnites pour démontrer nos propos sans avoir besoin d’utiliser aucun des hadiths rapportés dans les chiites. Dans hadiths qui remontent jusqu’aux compagnons et qui sont acceptables selon les sunnites et qui en présentent aucun défaut ni lacunes.
Cela repose sur les principes rationnels c’est-à-dire si quelqu’un est intelligent, il avoue et reconnait des choses qui peuvent lui causer des pertes, ce genre de confession est juste et acceptable. En d’autres termes, si un homme raisonnable reconnait et confesse quelque chose qui peut même être contre sa perte, cette confession est authentique et acceptable.
En guise d’exemple, si vous présentez certaines choses contre des personnes devant un tribunal et lors du jugement ces personnes avancent des propos qui seront à votre avantage et à leur perte que le juge se fonde sur leurs propos et émet un jugement en votre faveur, les gens d’en face ne peuvent pas déclarer que comme vous le es admettez pas et que vous les considérez comme des injustes vous ne pouvez pas vous fonder sur leurs propos pour étayer vos affirmations et sortir victorieux d’un tel procès.
Si vous regardez la question du Tawatour ou bien des faits fréquemment rapportés avec cet œil, vous réaliserez que même si nous n’acceptons pas les compagnons, le recours à de tels arguments fréquemment rapportés sera authentique. Car ceux qui en renient et rejettent le califat de l’imam Ali (as) acceptent ces propos fréquemment rapportés. Quant à la réponse à l’affirmation que les chiites présentent la grande majorité des compagnons comme des kafir (mécréants) il faut dire que ce genre d’accusation sont non fondées. Comme nous l’avons déjà dit plusieurs fois dans plusieurs autres questions[2] . Le Koufr qu’on attribue aux compagnons ne signifie pas adoration des idoles ou associer Dieu à quoi que ce soit cela signifie plutôt une forme d’ingratitude vis-à-vis des bienfaits de Dieu et nous notons également que Dieu dans le coran utilise plusieurs fois cette expression Koufr sur des personnes. En guise d’exemple, dans le Tafsir d’ibn Abi Hatam nous lisons qu’à l’époque de l’ignorance, il y avait un conflit entre deux tribus les Aos et les Khazraj, un conflit particulièrement lourd. Un jour après l’islam et à l’époque où le prophète (ç) vivait ils rappelèrent (les Aos et les Khazraj) de la situation dans laquelle ils ont vécu avant. Et lorsqu’ils se rappelèrent de cela ils se retrouvèrent particulièrement en colère et out à coup ils enlevèrent des armes et s’apprêtèrent à se battre. Après cet évènement, un verset est fut descendu de la part de Dieu et leurs disant ceci : « comment vous pouvez être ingrats (kafir) alors qu’on vous lit les versets de Dieu et qu’il y a son messager parmi vous ? »[3]
Très certainement, en parlant de « kafir » ici, le coran ne fait pas allusion au fait d’associer à autres divinités ou alors au culte des idoles car les Aos et les Khazraj n’avaient pas adoré les idoles. Mais malgré cela, à cause du comportement inapproprié qu’ils avaient adopté, Dieu a utilisé le mot Koufr à leur sujet. On remarque la même chose dans bien d’autres versets du coran.[4]
Alors quant à ce que vous dites que si un nombre de personnes sont accusées d’avoir caché la vérité, il est également fort probable qu’un petit nombre de personnes peut également avoir caché la vérité. D’après nous c’est plutôt une argumentation bizarre. Car en regardant les versets coraniques, on remarque que les partisans de la vérité ont toujours été très peu malgré le fait que leur logique était correcte et que les arguments qu’ils apportaient étaient pertinents. Pour réaliser l’absurdité de votre raisonnement, nous vous invitons à méditer sérieusement sur le verset 14 de la sourate Saf et les différents commentaires présentés sur ce verset. Dieu dit dans ce verset : « après que Jésus ait invité les enfants d’Israël ils se sont divisés en deux groupes, certains des croyants et d’autres des mécréants. Et selon ce qui ressort des propos de certain commentateurs, cela est intervenu après le départ de Jésus (as) au ciel et généralement les commentateurs de coran estiment que le nombre de croyants étaient très peu mais malgré cela leurs croyances ont été approuvées même des centaines d’années après avec l’apparition du prophète Mohammad (ç).[5]
Si vous raisonnement est correct, il faut dire que la plupart des chrétiens qui croient en la trinité et qui cache la vérité auront plus de probabilité à croire que le petit nombre qui avait sérieusement cru aux propos du prophète (ç) et que le coran a approuvé leur conception également ont certainement bien caché une grande partie de la vérité aussi.
Qu’en savez-vous ? Peut être en se fondant sur les propos du prophète (ç) de l’islam qui dit ce qui est arrivé aux tribus d’Israël arrivera à ma communauté aussi.[6], la plupart des compagnons aient caché la vérité et qu’un petit nombre aient cru à tous ce que le prophète (ç) avait dit et finalement après des centaines et des milliers d’années, leurs croyances seront approuvées avec l’apparition du Mahdi (as) attendu par tous les musulmans.
Donc selon ce qui ressort du coran, le fait que beaucoup de personnes croient et acceptent une idée ou quelque chose ne signifie pas qu’ils sont sur la vérité et le fait de se détourner de la vérité ne signifie pas que le petit nombre également est encore plus égaré de la vérité.
[1] - Vous pouvez consulter le livre Al Gadir, Ihkakul Akh, Ouboukat ul Anwar, et les autres livres rédigés à ce suejt.
[2] - Vous pouvez conculter la question 9589du site 9583et la question 1589 du site 1970, la question 1526 du site 2470, la question 2791 du site 3500, la question 25985du site 3275 dans le même site.
[3] - Sourate Aali Imrane : 101 ; ibn Abi Hatam, Tafsir ul Qor’an Azim, vol 3, page 720, Maktabatul Nézarul Moustaphal Baz, Arabie Saoudite, 1419.
[4] - Sourate Aali Imrane : 52 et 167, Sourate Ma’ida : 41…
[5] - Jami’ul Bayane fi Tafsir Qor’an, Abou Ja’far Mohammad ibn Jarir Tabari, vol 28, page 60, Darul Mareefat ul Beyrouth, 1412 hégire lunaire et Tafsir Qor’an Azim d’ibn Kasir Damashqi, vol 8, page 139, Darul Koutoub ul islmiyya Beyrouth, 1419 hégire lunaire.
[6] - Sahih Boukhary, Tirmizi, Darul fiqh, vol 4, page 135, Beyrouth, 1403 hégire lunaire.