Please Wait
11560
- partage
La science signifie, parfois, « savoir », parfois, « le savoir » et parfois, « la connaissance ». La science s’applique, parfois, au sens absolu des sciences et de la compréhension, soit elle correspond à la réalité, soit elle ne correspond pas à la vérité. Parfois, la science signifie une compréhension qui correspond à la réalité. Dans le débat portant sur la contradiction entre la science et la religion, on entend par science, les acquis et les découvertes des sciences naturelles qui traitent, d’une manière expérimentale, de l’analyse des évènements et des objets physiques. En Christianisme, des contradictions sont apparues entre les enseignements du Livre saint et les acquis des sciences naturelles, et ce en raison l’altération du Livre saint, tandis qu’en Islam, non seulement les acquis des sciences nouvelles ne sont pas en contradiction avec le coran, mais au contraire, le coran fait état des choses que les sciences nouvelles a sues prouver, avec l’expérience, ce qui constitue une partie des miracles scientifiques du coran. Ceci dit, malheureusement, il y a ceux qui cherchent à adapter les versets du coran avec les hypothèses scientifiques et ce sans faire attention aux règles d’interprétation et sans faire une distinction entre les théories scientifiques définitives et les hypothèses scientifiques. Il s’agit d’une grande erreur. Nous croyons que le coran est un livre de guidance qui explique tout ce que l’homme a besoin en cette matière. Parfois, le coran fait allusion aux questions scientifiques pour contribuer à la guidance de l’homme et cela est l’un des aspects des miracles du coran. Il n’est pas, nécessaire de prétendre que toutes les sciences sont énoncées dans le coran pour prouver son authenticité et sa véracité, quoique le coran contienne de nombreux inconnus et à chaque temps, il en expose une partie à l’humanité. Cependant, la raison a divers usages et applications. On entend par raison (Aql), une force qui est capable de comprendre les concepts et les généralités. Dès le début, il y a eu ceux, dans le monde chrétien, qui ont se sont aperçus que les enseignements du Christianisme ne sont pas compatibles avec les donnés de la raison, autrement dit, ils n’ont pas une justification rationnelle. C’est pourquoi, certains ont évalué la foi et la raison dans domaines différents. Mais, la raison (Aql), occupe une place de choix dans le monde musulman. Le coran a invité et exhorté, à nombreuses reprises, les gens, à la réflexion et à la pensée. L’islam n’accepte pas une conviction qui ne repose pas sur la réflexion et considère la raison comme l’une des sources d’inférence des principes et des ramifications. La raison occupe, donc, une place notoire dans l’islam, et ce à tel point que si la raison parvient, d’une manière certaine et à force d’argument, à une conclusion qui soit en incompatibilité avec l’apparence des textes religieux, il y aura une interprétation en faveur de la raison, autrement dit, c’est en s’appuyant sur la raison que l’on définit, dans ce cas là, le sens du texte religieux.
La religion est un ensemble des convictions, des morales et des lois qui sont destinées à former et éduquer les gens et à gérer les affaires de la société, dans divers niveaux. La religion est un ensemble des lois et bénéficie de la science divine et de la Table conservée et de tout ce qui existe dans ce trésor divin, dont tout ou une partie est envoyé, en fonction des nécessités du temps et du lieu, aux prophètes afin de guider les hommes. Les gens aussi se réfèrent à la raison et à la tradition pour s’en apercevoir. Une partie de ces lois s’institutionnalise et se généralise et une partie d’entre elles devient le culte d’un groupe de gens. L’on peut, donc, répartir la religion entre trois catégories :
1- La religion immanente
2- La religion envoyée
3- La religion révélée
4- La religion institutionnelle.
La science signifie, parfois, « savoir », parfois, « le savoir » et parfois, « la connaissance ». La science s’applique, parfois, au sens absolu des sciences et de la compréhension, soit elle correspond à la réalité, soit elle ne correspond pas à la vérité. Parfois, la science signifie une compréhension qui correspond à la réalité.
A propos de la science, 1[1] il y a deux termes :
A- Le terme « la science et la compréhension absolues », que ce soit conforme à la réalité ou pas, c'est-à-dire tout ce qui émerge, sous une forme subjective, dans la connaissance des gens (le deuxième monde de Karl Popper), ou tout qui s’expose sur le marché du savoir, sous la forme d’un prédicat ou d’une information (troisième monde de Popper). En fait, Karl Popper estime que les idées non objectives (croyances, doctrines et idéologies) se situent dans ce "Deuxième monde".
B- Le terme s’appliquant à une compréhension correspondant à la réalité. 2[2] Dans le débat autour des contradictions entre la science et la religion, on entend par la science, les sciences naturelles, 3[3], une science 4[4], qui traité, via l’expérience et la déduction, de l’analyse des évènements et des objets physiques.
Le terme « Aql », (la raison), a divers usages et applications. Ici, nous entendons par la raison, une force qui est capable de comprendre les généralités, 5[5] et que si, dans cette compréhension, elle a utilisé des préparatifs et la juste méthode d’argument, sa conclusion sera exacte et correcte. Mais, il fait tenir compte du fait que le domaine de la compréhension de la raison se borne aux généralités et en dehors de cela, d’autres moyens comme le sens sont utilisés. Bien entendu, l’analyse des conceptions relatives au sens, ainsi que sa conclusion sont du ressort de la raison, par conséquent, parfois, en raison de l’erreur dans le sens, la raison se trompe et commet une erreur dans son inférence. 6[6]
Par ailleurs, le terme « religion » signifie l’obéissance, la soumission, l’humilité. Dans le noble coran, ce terme porte, parfois, sur les lois, les règles et les décisions humaines, 7[7] parfois, il porte sur les religions invalides ; à titre d’exemple, un ensemble des lois et des règles qui assuraient la souveraineté des Coptes sur les Israélites (Fils d’Israël). 8 [8] Ce terme porte, parfois, aussi sur les lois oppressives et dualistes des idolâtres de Hedjaz dans la péninsule arabique. 9[9] Par conséquent, du point de vue du Coran, la religion est un ensemble des convictions, des morales, des lois qui sont destinés à former et éduquer les gens et à gérer les affaires de la société. En effet, la religion est le langage clair et évident de la création dont la partie fondamentale est la prise de conscience envers l’homme et l’univers ainsi que la connaissance du chemin spirituel menant l’homme au salut éternel. La religion n’est vraie que lorsqu’elle est établie par Dieu. 10[10] Car, c’est seulement Lui qui a, suffisamment, connaissance de l’univers de l’existence et de l’homme et Qui fait Ses législations en fonction d’une juste connaissance des capacités et des capacités existentielles de l’homme. 11[11]
Lorsque, nous entendons par le terme « la religion », les religions divines, l’on peut en mentionner divers niveaux et diverses étapes qui sont
1- La religion immanente, c'est-à-dire, tout ce qui existe dans la science divine et la Province, pour la guidance de l’homme vers le salut ; puisque l’essence des hommes est la même chose, donc, cet exemplaire est unique, et donc, universel et il n’est pas lié aux nécessités et aux conditions du temps et du lieu.
2- La religion envoyée, c'est-à-dire une religion que Dieu a envoyée aux prophètes pour guider les hommes. Une religion qui comporte des éléments universels d’une part et d’autre part, elle contient des éléments conjoncturels, en fonction des besoins des interlocuteurs, ou pour mieux dire la génération pour qui la religion a été envoyée.
3- La religion dévoilée, c'est-à-dire tout ce qui se manifeste pour les gens en se référant à la raison ou à la tradition.
4- La religion institutionnelle, c'est-à-dire une partie de la religion dévoilée qui s’est généralisée et s’est institutionnalisée et devenue le culte d’un groupe de gens.
Lorsque le noble coran dit : « Oui, la religion, aux yeux de Dieu, c’est l’islam » 12[12], il fait allusion à la religion de la Disposition naturelle, et lorsqu’on dit que l’Islam est le seau des religions, on entend par là-dessus, la religion envoyée et lorsque l’on s’attarde sur la religion des individus, l’on entend par là-dessus, la religion dévoilée. 13[13] Certains estiment que la religion est le livre et la tradition ( texte), mêmes et elle est immuable et ils considèrent que la connaissance religieuse est une connaissance qui appartient au Livre et à la tradition, tout en insistant sur le fait que cette connaissance n’est pas dépendante de l’esprit des individus et elle est un chose indivisible et universelle, donc, muable ( troisième monde de Popper) 14[14]
Il faut tenir compte du fait qu’un tel usage n’est pas destiné à limiter, exclusivement, le terme « la religion » à l’un des niveaux susmentionnés. En outre, si la religion est le même livre et tradition et non pas la réalité objective qui existe dans la science divine, la Table conservée et l’univers d’existence, et qu’elle immuable aussi, il faut encore dire : « le changement impliquera une telle religion et il faut pas se faire d’illusion et penser qu’une telle religion restera à l’abri d’un tel changement, car le Livre et la Tradition font état de la religion primordiale et la connaissance envers le Livre et la Tradition est une connaissance vis-à-vis d’une autre connaissance. Le cercle du Livre et de la Tradition se varie en fonction de différents points de vue dans les sciences du Kalam, des Principes, des Ridjals ( Science qui a pour objet l’étude et la connaissance des transmetteurs des hadiths », et de la philosophie de la religion. 15[15]
La religion vue par des Occidentaux
Les définitions données, en Occident, à la religion, suivent, en quelle que sorte, une vision particulière. William James appelle religieux « les sentiments, actes et expériences d'individus dans leur solitude, dans la mesure où ils se sentent eux-mêmes être en relation avec le divin, de quelque façon qu'ils le considèrent ». Talcott Parson's définit, définit, ainsi, la religion d’un point de vue sociologique : « La religion est un ensemble des convictions, des actes, des pratiques, et des institutions religieuses que les hommes ont mis au point. Reinach définit, en ces termes, la religion d’un point de vue naturaliste : « La religion est un ensemble des ordres et des interdits qui font obstacle à nos talents. Herbert Spencer donne la définition suivante, d’un point de vue religieux : « La religion constitue l’aveu de cette vérité que tous les êtres sont les manifestations d’une force qui se situe au-delà de notre science et notre connaissance. 16[16] Il paraît que la plus complète définition présentée pour la religion est la suivante : « La religion est un ensemble des convictions, des actes, et des sentiments (individuels et collectifs) qui s’articulent autour du concept de la vérité finale. Les convictions dans chaque religion justifient les actes particuliers que cette religion accepte, actes qui suscitent des affections. 17[17] En conséquence, la science, selon l’un de ses termes, est une compréhension qui correspond à la réalité. En Occident, la science lorsqu’elle discute des rapports ou des contradictions entre la science et la religion, est une particularité des sciences naturelles et la raison aussi est une force de compréhension des généralités. La religion est un ensemble des guidances divines qui sont transmises, par les prophètes et la Révélation, aux gens.
Pour examiner les différences et les contradictions entre ces trois points de vue, nous menons ce débat, à deux angles :
1- La raison et la religion (la raison et la foi) :
Dans le christianisme, en raison de la manipulation de la religion du vénéré Jésus (béni soit-il), on a eu l’impression qu’il existe une contradiction et une incompatibilité entre les données rationnelles et les enseignements du vénéré Jésus. Ensuite, deux questions fondamentales ont été avancées par les savants. Ces questions étaient les suivantes : La raison a-t-elle ou pas une place dans le domaine de la religion ? Personne ne rejette, apparemment, le principe de l’usage de la raison pour comprendre la foi, mais, la question la plus fondamentale qui se pose est de savoir quelle place occupe la raison dans le domaine de la foi ? Autrement dit, l’individu doit-il fournir des raisons convaincantes pour prouver la sincérité de sa foi ? En guise de réponse à cette question, trois courants furent émergés dans le monde occidental :
A- Le rationalisme maximum, c'est-à-dire toute conviction, acceptée, selon la base des indices signes et indices insuffisants, est susceptible d’être reprochée et le système des convictions est acceptable dans le cas où il peut être prouvé, et ce à tel point que tous les sages en soient convaincus. Clifford, mathématicien anglais et John Locke avaient une telle opinion. Aquinas estimait que l’on peut rendre à l’évidence, par une recherche rationnelle précise, et d’une manière convaincante, la vérité du Christianisme. Mais, la voie de la raison et de la foi est différente et nous devons être en quête de la voie de la foi et non pas de la raison. La position de Swine Barn aussi était très proche du rationalisme maximum.
B- Le fidéisme : le fidéisme estime que les convictions religieuses ne sont pas l’objet d’évaluation et de mesure rationnelles et prétend que les systèmes des croyances religieuses sont telles fondamentales que rien n’est plus fondamental que d’elles pour pouvoir les confirmer. Kierkegaard 18[18] était du même avis et croyait que la raison contredit la foi. Ceci étant dit, ce point de vue ignore ce point que les croyances religieuses d’un fidèle pur et sincère sont fondamentales, car elles lui sont un guide essentiel et globale dans sa mode de vie et lui ouvrent la perspective pour réaliser des objectifs, mais l’on ne peut en conclure que ces croyances, qualifiées de fondamentales, sont beaucoup plus évidentes que ses autres connaissances et convictions et croyances.
C- Le rationalisme critique : Cette théorie estime que les systèmes des croyances doivent faire l’objet de la critique et de l’évaluation de la raison. quoique la démonstration définitive de tels systèmes ne s’avère pas impossible. Dans cette méthode, premièrement, au lieu d’apporter la preuve pour tous, il suffit d’en fournir pour l’individu. (Nous devons considérer le sens de la preuve comme étant lié à la personne), deuxièmement ; l’on ne dit jamais, d’une manière certaine, que le débat sur la vérité et la crédibilité des croyances religieuses a atteint son résultat final. Ce terme correspond, dans une grande mesure, au sens envisagé par Popper. 19[19] Mais, en Islam, la raison compte parmi les sources de la connaissance de la religion. Dans les discussions idéologiques, 20[20], la raison dit le premier mot à tel point que dans le noble coran 21[21], la croyance basée sur l’imitation et sans l’appui d’argument est reprochée et bannie, 22[22] et ce à tel point que les apparences des textes peuvent changées en faveur de la raison pour parvenir à un avis certain et définitif. Dans le domaine des prescriptions, des principes et ramifications (le Fiqh, la jurisprudence), la raison est considérée comme l’une des sources et références pour inférer les prescriptions, ce qui montre l’importance que l’islam attache à la raison. La raison est un moyen pour atteindre la religion immanente et elle constitue, également une preuve pour découvrir la religion envoyée, car l’on peut parvenir à la religion immanente par trois moyens.
A- La voie de la Révélation et de l’intuition, qui est propre à un certain nombre de gens particuliers.
B- La tradition, c'est-à-dire ce qui s’est manifesté par la Révélation et l’intuition.
C- La raison.
Pour découvrir la religion envoyée, il existe deux voies : La tradition (Naql) crédible et la raison. Si la tradition (Naql) exprime la même chose que la raison (Aql), a découverte, cela est une preuve du caractère d’orientation de la cause traditionnelle. 23 [23]Autrement dit, la raison sert d’un critère pour certaines connaissances religieuses et d’un flambeau pour certaines autres et elle constitue la clef de la Charia dans certains cas.
A) Dans certains cas, la raison constitue le critère et la mesure, dans des cas comme le principe de la Charia ou l’invalidation de l’associationnisme. A ce propos, le vénéré imam Ali, paix et bénédiction de Dieu sur lui, dit : « Les prophètes sont venus pour dévoiler aux hommes les trésors de la raison ». 24[24] Ici, la raison ne se trouve pas à l’opposé de la Révélation, au contraire, la raison et la révélation sont deux étapes de la guidance divine, de sorte que la Révélation l’emporte sur la raison et la raison observe la Révélation, et elles sont, toutes les deux, la Preuve de Dieu, 25 [25]sans que l’une contredise l’autre.
B) La raison est un flambeau. Par rapport à l’inférence des prescriptions et des principes de la Charia, la raison est comme un flambeau. Elle constitue une preuve. La raison (Aql), compte, tout comme le Livre, la tradition et le consensus, parmi les sources de référence du Fiqh (la jurisprudence).
Ce rôle se joue en deux manières : Parfois, cela s’effectue comme tel est le cas du consensus. C’est-à-dire, toit comme le consensus qui est valable pour découvrir les paroles racontées par l’infaillible, la raison aussi tente, parfois, de découvrir et de déchiffrer le Livre et la tradition. Pour ce faire, la raison utilise, parfois, le Livre et la tradition et parfois, elle fournit les sources et les moyens rationnels pour recevoir les prescriptions religieuses, dans ce cas aussi, la raison agit comme le Livre et la tradition.
C) La raison est une clef. Cela veut dire que la raison, lorsqu’elle exprime, comme un flambeau, les lois et les prescriptions de la Charia, et ce dans son horizon d’existence, et sous la forme des concepts généraux, abstraits et immuables, elle n’a plus, désormais, le droit d’intervenir dans la limite de la Charia. A titre d’exemple, la raison a pour la charge de s’attarder sur les caractéristiques des prescriptions et ce, uniquement, en se référant à la parole de l’infaillible et ce qui se situe au-dessus de cela n’est pas du ressort de la raison. 26[26] En tout cas, le jugement et le décret de la raison est accepté en islam dans les domaines qu’on vient d’expliquer ci-dessus. Non seulement, nous avons besoin de la raison pour la confirmation et la preuve des croyances, mais aussi pour les ramifications (les actes) et les moralités où la raison est considérée comme l’une des sources. Ceci étant dit, il y a des cas où la raison n’a pas la capacité de s’exprimer, à titre d’exemple il existe des croyances qui se situent au-dessus de la raison. Dans ces cas-là nous n’avons pas besoin de l’approbation de la raison, mais en même temps, la raison ne doit pas les nier. Des questions relatives au monde de l’au-delà s’inscrivent dans ce cadre. L’enseignement, l’un des principes objectifs des prophètes, n’est pas, uniquement, un domaine de prédilection de la raison qui montre ses limites en cette matière. Dieu a enseigné à l’homme ce qu’il ignorait. 27 [27]A ce propos, dans le noble coran, nous lisons : « Ainsi, Nous vous avons envoyé un Prophète choisi parmi vous, il vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la sagesse, et vous enseigne ce que vous ne saviez point ». 28[28] Ce verset indique, donc, que Dieu a enseigné aux hommes ce qu’ils ignoraient, totalement et ne savaient point.
2- La science et la religion
Avant d’expliquer l’avis de l’islam à cet égard, il est nécessaire de nous attarder sur le berceau de ce débat, c'est-à-dire, le monde de l’Occident et les points de vue exprimés par les savants occidentaux à ce sujet. Dans la foulée de la confrontation de l’Eglise avec les détenteurs de la science, comme Galilée, et son attitude inconvenable vis-à-vis des savants des sciences expérimentales, et après la confirmation des données scientifiques, trois courants et approches essentielles surgirent en Occident.
A. Un courant et point de vue qui croyait en concurrence et même en confrontation entre la science et la religion. Les chrétiens fondamentalistes estimaient que dans la confrontation entre la science et la religion, la primauté devait être accordée à ce qui émanait du Livre saint. Par contre, il y avait ceux qui donnaient la préférence à la vision naturaliste en matière d’évolution. Ils avançaient la théorie de l’évolution ainsi que la question philosophique selon laquelle, seule la nature physique était réelle. Ces naturalistes, tout comme Haksli, niaient le christianisme en bloc et disaient que l’homme n’a devant lui aucune finalité cachée.
B. Un courant et point de vue qui faisait une distinction entre ces deux domaines, à plusieurs égards. S’inscrivaient dans cette catégorie, Néo-orthodoxie, l’existentialisme religieux, le positivisme, et la philosophie basée sur le langage conventionnel. Karl Bat, qui était un néo-orthodoxe, disait que l’objet de la théologie est la manifestation de Dieu dans le christianisme et l’objet de la science est le monde naturel. Il estimait, également que du point de vue de la méthode, l’on ne peut connaître Dieu que par Sa manifestation sur nous, tandis que l’on peut connaître la nature au moyen de la raison humaine, et le but de la religion est de préparer la personne pour son face-à-face avec Dieu, mais la connaissance scientifique cherche à faire connaitre les modèles régissant le monde expérimental. Donc, ces deux domaines sont différents, à trois égards, mais, ils n’ont pas une collision. Kierkegaard, considéré comme l’un des fondateurs de l’existentialisme, disait : « La connaissance scientifique, est une connaissance non personnelle et objective, mais la connaissance religieuse est une connaissance, profondément, personnelle et subjective ».
L’objet de la science est des choses matérielles et leur rôle et leur fonctionnement. L’objet de la religion est des réalités personnelles et morales et la finalité de la connaissance religieuse est, en effet, le rapport entre le fidèle et Dieu. L’on ne peut pas comprendre la religion dans le strict cadre de la science et loin de l’enthousiasme et du sentiment.
Le positivisme croit que le trait saillant des théories scientifiques est la mise à l’épreuve générale et expérimentale ; donc, la science est seul moyen rationnel pour acquérir la connaissance. Wittgenstein dont la philosophie repose sur l’élément conventionnel du langage dit : « Le langage a divers usages. Le but du lange est scientifique, et une sorte de prévision et de contrôle. Mais, dans la théologie, le langage est employé pour des intentions telles la prière et l’acquisition de la quiétude. Donc, la science et la religion sont deux activités, tout à fait, différentes et distinctes dont les sujets, les méthodes et la finalité aussi sont différentes.
C. Un courant et point de vue qui croyait l’existence du rapport entre la science et la religion. Whitehead a tenté de donner une interprétation complète de la réalité, selon la base des données de l’expérience religieuse et scientifique.
MacKay disait : la science et la théologie, en s’appuyant sur diverses méthodes et finalités pour des sujets uniques, de présenter diverses sortes d’explication. La science cherche à découvrir les causes des faits et la théologie est en quête du sens des faits. Par conséquent, nous avons besoin des interprétations relatives au Kalam ainsi que des interprétations scientifiques pour acquérir la plus complète compréhension. Cela étant dot, Mackay est incapable de fournir une réponse à la question suivante : Que doit-on, finalement, faire, lorsqu’on se trouve confronté à une contradiction ?
Swine Barn disait : la science et la théologie ayant des méthodes particulières d’explication, sont distinctes l’une de l’autre. L’explication scientifique des forces et des talents intrinsèques porte sur les objets physiques qui sont dépourvus d’intelligence, tandis que l’explication religieuse prend en compte les faits particuliers qui découlent de l’Action de Dieu. Ceci dit, il y a ceux qui contre l’idée selon laquelle la science a pour la charge de fournir des explications sur la religion, et ils estiment que la capacité de la science consiste à prévoir un fait et contrôler. Il y an également, ceux qui disent : « La principale tâche de la science n’est pas d’expliquer la religion, mais de régulariser la vie individuelle et collective. 29[29]
Mais, en Islam, la réalité est une autre chose, surtout en raison du fait que le Coran est resté à l’abri de toute altération. Les acquis des nouvelles sciences, loin de contredire le Coran, en ont révélé le miracle. Il est à rappeler que 10% des versets coraniques portent sur des sujets scientifiques dans divers domaines. Pour l’exégèse scientifique du coran, il existe trois approches :
1- Il y a ceux qui disent que le coran comporte toutes les sciences. Partant de là, ils procèdent à l’adapter aux découvertes de la science.
2- Il y a ceux qui sont opposés à l’exégèse scientifique du Coran, car ils estiment que l’interprétation scientifique du coran est contre les objectifs et les sens des versets coraniques.
3- Il y a, finalement, ceux qui procèdent à l’exégèse des versets coraniques avec le respect de la précaution et de l’éventualité.
Le premier groupe, en se référant aux versets coraniques, 30[30] prétend que toutes les choses existent dans le coran. « Et Nous avons fait descendre sur toi le Livre, comme un exposé manifeste de toute chose ». 31[31] Cependant, ce premier groupe a ignoré ce point que le coran est un livre qui fut révélé pour la guidance, l’orientation et le salut de l’homme. Ce livre n’est, donc, pas une encyclopédie qui contient, obligatoirement, diverses branches de science. « Toute chose » veut dire toutes les choses dont le retour est lié à la guidance : « Comme une guidée et miséricorde et bonne annonce pour les Musulmans ». Cela veut dire que la plénitude (son caractère complet) du coran résiste dans le fait qu’il s’agit d’un livre de guidance. « Vous qui aviez reçu le Livre, Notre prophète est venu à vous pour mettre en évidence pour vous une grande partie de Livre que vous cachiez et passe sur bien. Voici que vous est venu de Dieu une lumière et un Livre explicite. Par lequel, Dieu guide ceux qui suivent Son agrément, vers les chemins du salut. Il les fait sortir des ténèbres à la lumière, avec Sa permission. Il les guide vers la voie droite ». 32[32] Ceci dit, le coran a fait, parfois, allusion à des questions naturelles et cosmologiques pour atteindre son objectif éducatif. 33[33] Les progrès scientifiques divulguent de jour en jour les miracles du noble coran et mettent en évidence pour tout le monde, l’authenticité et la véracité du coran et de l’islam. Un deuxième groupe s’oppose à l’exégèse scientifique du Coran par crainte de voir une telle exégèse aboutir à l’incompatibilité entre la science et la religion. Ce groupe ignore ce point que si l’exégèse du coran s’effectue, selon la base des vérités irréfutables, cela n’entraînera aucune contradiction. Le troisième groupe propose certaines conditions pour procéder à l’exégèse scientifique du Coran que l’on a expliqué, précédemment, d’une manière détaillée. 34[34] En outre, une telle contradiction pourrait se faire sentier au moment de la comparaison de la science avec la religion divulguée et non pas avec la religion immanente ou la religion envoyée. Personne ne prétend que toutes ses découvertes de la religion sont justes, à 100%.
[1] Knowledge.
[2] RF : Mahdavi Hadavi Tehrani, Bavarha va Porseshha “ Convictions et Questions”, pp. 153-162, Les Fondements théologiques de l’Ijtihdad, idem, p. 377-379.
[3] Natural Sciences.
[4] RF : “ La Science et la Religion”, Ayane Barbor, traduit par Bahaoddine, Khoramshahi, p. 9.
[5] Mohammad, Hossein Zadeh; “ Mabanie Maarefat Dini “ Les Fondements de la connaissance religieuse », p. 36-44.
[6] Mahdavi Hadavi Tehrani, Bavarha va Porseshha “ Convictions et Questions”, pp. 16-17.
[7] « C’est ainsi que nous rusâmes en faveur de Joseph. Il n’avait pas à se saisir de son frère, selon la religion du roi, sauf que Dieu le voulût. Nous élevons en rang qui Nous voulons. Et au-dessus de chaque savant, il est un grand Savant ». Verset 76, sourate 12.
[8] « Et Pharaon dit : « Laissez-moi tuer Moise. Qu’alors, il appelle son Seigneur ! Je crains qu’il ne change votre religion, ou qu’il ne fasse apparaître le désordre sur la terre ». Verset 26 sourate 40.
[9] « A vous votre religion (fausse) et à ma religion (vraie). Verset 6 sourate 109.
[10] Verset 2, sourate 110, verset 193, sourate 2, verset 39, sourate 8, verset 29n sourate 7, versets 29 et 33, sourate 9, verset 62, sourate 22.
[11] RF : « Chariat Dar Ayeneh Maarefat » ( la Charia dans le miroir de la connaissance), Javadi Amoli, pp. 93-97 ; Bavarha va Porseshha “ Convictions et Questions”, pp. 16-17.
[12] « Oui, la religion, aux yeux de Dieu, c’est l’islam ». Verset 19, sourate 3.
[13] Hadavi teherani, « Mabaniyeh Kalami Ejtehad » (les Fondements relatifs au Kalam de l’Ijtihad), pp. 384-389.
[14] Soroush, Ghabz va Baste Chariat, pp. 184-245.
[15] Bavarha va Porseshha “ Convictions et Questions”, pp. 153-162.
[16] John Hake, « la Philosophie de la religion », traduit par Bahram Rad, pp. 23-24. RF : Hadavi teherani, « Mabaniyeh Kalami Ejtehad » (les Fondements relatifs au Kalam de l’Ijtihad), P. 384.
[17] [17] Michael Peterson, « La raison et la croyance religieuse », pp. 18-22.
[18] Kierkegaard.
[19] Michael Peterson, « La raison et la croyance religieuse », pp ; 69-95 et Hadavi teherani, « Mabaniyeh Kalami Ejtehad » (les Fondements relatifs au Kalam de l’Ijtihad), pp. 49-58.
[20] Dans les versets 17 et 18 de la sainte sourate Dieu dit : « Et à ceux qui écartent les Rebelles de perur de les adorer tandis qu’ils s’inclinent vers Dieu, et à eux la bonne nouvelle ! Annonce bonne nouvelle, donc, à Mes esclaves qui prêtent l’oreille à la Parole, puis, suivent le meilleur d’elle. C’est eux que Dieu a guidés, c’est eux les doués d’intelligence ! ».
[21] Verset 17n sourate 2, verset 104, sourate 5, versets 53 et 54, sourate 21, verset 74, sourate 26, verset 23, sourate 43.
[22] Tohf al-Oqoul, pp. 404-425 ; Ta’lim Va Tarbiyat dar Eslam « l’enseignement et la formation dans l’islam), Maitre martyr Motahari, pp. 17-30 et 175-195.
[23] : « Chariat Dar Ayeneh Maarefat » ( la Charia dans le miroir de la connaissance), Javadi Amoli, pp. 384-389.
[24] Nahjol Balaqa ( la voie de l’éloquence), sermon 1.
[25] Tohf al-Oqoul, p. 407, « Ta’lim Va Tarbiyat dar Eslam « l’enseignement et la formation dans l’islam), Maitre martyr Motahari, pp. 17-30 et 175-195.
[26] Chariat Dar Ayeneh Maarefat » ( la Charia dans le miroir de la connaissance), Javadi Amoli, pp. 190-194.
[27] Verset 150, sourate 2.
[28] Ossoul Kafi, le livre de « la Raison et de l’ignorance », t. 1, p. 12, hadith 12. Chariat Dar Ayeneh Maarefat » ( la Charia dans le miroir de la connaissance), Javadi Amoli, pp. 110 et 344. Mahdavi Hadavi Tehrani, Bavarha va Porseshha “ Convictions et Questions”, p. 48.
[29] « La Raison et la croyance religieuse », pp. 358 et 396.
[30] Verset 39, sourate 16, versets 38 et 52, sourate 6, verset 3, sourate 34, verset 52, sourate 7, verset 6, sourate 25.
[31] Verset 89, sourate 16.
[32] Versets 15 et 16, sourate 5.
[33] Tafsir al-Mizan, t. 12, p. 325.
[34] Ces conditions sont : le respect des règles d’exégèse. L’appui sur des théorises scientifiques définitives et non pas sur des hypothèses. Le respect du rang du coran. Le respect de la cohérence et de l’ordre des versets. La non contradiction avec les vérités irréfutables de la Charia. Pour plus d’information, RF : Nasser Rafiï Mohammadi, le Livre de l’Exégèse scientifique du Coran, t. 2, pp. 176 et 219.