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Date de mise à jour:
2014/02/25
Condensé de la question
Puisque tout mouvement dans la prière entraine l’annulation de cell-ci, comment s’est déroulé en pleine prière le changement de la Qibla de Beytoul mouqaddas vers la Ka’ba ?
Question
Etant donné que l\'ordre de Dieu qui consistant à changer la Qibla est parvenu au prophète après les deux premières rakats de la prière de Zouhr, et nous sommes sans ignorer qu\'on demande de ne pas bouger lorsqu\'on accompli la prière , j\'aimerai savoir comment le prophète (ç) à fait pour changer de Qibla?
j\'aimerai que que vous répondiez à ma question de manière explicite
Résumé de la réponse
Les exégètes chiites et les sunnites déclarent en s’appuyant sur les traditions rapportées sur le changement de la Qibla : « Depuis le début de la mission prophétique le messager a prié en direction de Beytoul mouqaddas durant 13 ans à la Mecque et 17 ou 19 mois à Médine. Puis, un lundi de la mi-rajb de la 2ème année après l’hégire, bien avant la bataille de Badr, le prophète était en train d’accomplir la prière de Zouhr dans la mosquée de Bani Salma ou Bani Salim. Il avait déjà exécuté deux rakats lorsque l’ordre de changer la Qibla descendit. L’archange Gabriel tint la main du messager et le fit roter. Les gens l’imitèrent alors, au point que les femmes se retrouvèrent à la place des hommes et les hommes à la place des femmes ».
Cette question peut venir à l’esprit : comment ce mouvement s’est déroulé au milieu de la prière sans la perturber ? On peut dire en guise de réponse que l’interdiction de se déplacer dans la prière en temps normal relève du décret divin de premier ordre. Si Dieu lui-même donne un pareil ordre, et en cas de nécessité surtout, il n’y a aucun doute qu’un tel mouvement n’annule pas la prière. En effet c’est Dieu qui déclare valide les phases ou les conditions d’une prière. Il peut en cas de nécessité ou non décider de ne pas se montrer rigoureux sur certaines phases ou conditions.
Cette question peut venir à l’esprit : comment ce mouvement s’est déroulé au milieu de la prière sans la perturber ? On peut dire en guise de réponse que l’interdiction de se déplacer dans la prière en temps normal relève du décret divin de premier ordre. Si Dieu lui-même donne un pareil ordre, et en cas de nécessité surtout, il n’y a aucun doute qu’un tel mouvement n’annule pas la prière. En effet c’est Dieu qui déclare valide les phases ou les conditions d’une prière. Il peut en cas de nécessité ou non décider de ne pas se montrer rigoureux sur certaines phases ou conditions.
Réponse détaillée
Tout le monde est d’accord que Beytoul mouqaddas fut la première Qibla des musulmans à un moment donné de l’histoire. Les avis sont plutôt partagé sur la manière dont le prophète priait à cette époque en s’orientant vers Beytoul mouqaddas. Certains affirment que le prophète priait en direction de Beytoul mouqaddas quand il vivait à la Mecque et bien après l’hégire même/ les choses furent ainsi jusqu’à ce que vint l’ordre du Seigneur pour changer la Qibla vers la Ka’ba.[1]
D’autres déclarent : « le prophète priait en direction de la Ka’ba quand il vivait à la Mecque. Quand il émogra vers Médine il reçut l’ordre de prier en s’orientant vers Beytoul mouqaddas. Il priait ainsi jusqu’au jour où vint à nouveau l’ordre de s’orienter vers la Ka’ba »[2]
Un autre groupe pense que le prophète priait en direction de Beytoul mouqaddas quand il était à la Mecque. Mais il se plaçait de manière à ce que la Ka’ba se retrouvait entre Beytoul mouqaddas et lui. Il ne priait pas quand il se trouvait dans une position où il était incapable de s’orienter dans cette direction ».[3]
Pourquoi et comment s’est déroulé le changement de la Qibla ?
Les exégètes chiites et les sunnites déclarent en s’appuyant sur les traditions rapportées sur le changement de la Qibla : « un lundi de la mi-rajb de la 2ème année après l’hégire, bien avant la bataille de Badr, le prophète était en train d’accomplir la prière de Zouhr dans la mosquée de Bani Salma ou Bani Salim ».[4] Voici comment se présente le récit de l’événement : Depuis le début de la mission prophétique le messager a prié en direction de Beytoul mouqaddas durant 13 ans à la Mecque et 17 ou 19 mois à Médine. Mais il souhaitait voir la Ka’ba érigée en Qibla pour les musulmans, car la Ka’ba est la Qibla d’Ibrahim l’aïeux du prophète, le centre du monothéisme, un site très prisé par les Arabes. Si la Ka’ba devenait la Qibla des musulmans, cela aurait une importante répercussion sur l’adhésion des gens à l’islam. D’une part, les juifs taquinaient le prophète en disant : « tu suits notre Qibla ». Cela genait beaucoup le messager.
Un soir, il sortit de la maison et point longtemps son regard vers le ciel dans toutes les directions. Le lendemain il fit la prière du matin et une fois la prière de Zohr arrivée il exécuta deux rakats. C’est à ce moment que descendit le verset du changement de direction de la Qibla.[5]
L’archange Gabriel prit la main du messager et l’orienta vers la Ka’ba. Ceux qui priaient derrière lui le suivirent au point que les femmes se retrouvèrent à la place des hommes et les hommes à la place des femmes.[6]
Ainsi, le prophète fit une partie de la prière en regardant vers Beytoul mouqaddas et une autre dans la direction de la Ka’ba.[7] La nouvelle arriva à la mosquée de Médine. Leurs occupants avaient déjà fait deux rakats de la prière d’Asr orientés vers Beytoul mouqaddas. Ils se tournèrent alors vers la Ka’ba et finirent les deux derniers rakats.[8]
Certes on est tenter à penser que ce mouvement en plein prière annule celle-ci. Donc le mouvement des hommes et des femmes lors du changement de la Qibla avait entrainé l’annulation de la prière.
En principe, l’interdiction de se déplacer pendant la prière en temps normal relève des dispositions islamiques de premier ordre. Cependant, si c’est Allah lui-même qui donne l’ordre aux musulmans, cela n’annule pas la prière. Car c’est Allah qui décrète que telle partie de la prière est valide. Alors en cas de nécessité ou non, il peut décider d’ignorer cette condition de calidité.
En guise d’exemple, Allah considère l’ablution comme valable et dans d’autres cas il déclare valide le bain rituel en lieu et place de l’ablution : « Vous qui avez cru ! Quand vous ous levez pour la prière, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes, essuyez ensuite une partie de vos têtes et vos pieds jusqu’aux chevilles. Si vous êtes en état d’impureté, prenez un bain rituel »[9]
Ces conditions peuvent être levées en cas de nécessité : « Si vous êtes malades, si vous êtes en voyage ou si l’un de vous s’est soulagé (faire les scelles), si vous avez touché vos femmes (rapport sexuel) sans avoir la possibilité d’utiliser l’eau (pour faire l’ablution ou le bain rituel), utilisez la terre propre pour vous purifier (tayammoum) »[10]
Et aussi, l’un des facteurs annulant la prière consiste à adopter une attitude susceptible de perturber l’équilibre de cet acte d’adoration. Mais ce geste ne pose aucun problème si une nécessité du genre tuer une araignée venimeuse, sauver un bien, calmer, porter ou allaiter un nourrisson ou parler d’un geste de main s’impose.[11]
On saisit donc à partir de ces explications le changement de Qibla et le déplacement des personnes priant ce jour reposaient d’abord sur un ordre venant de Dieu. C’était ensuite un cas de force majeur et enfin, tenant compte de la position géographique de Beytoul mouqaddas et la Ka’ba. La prière ne fut pas invalidée, mais le contraire entraine l’annulation de la prière.
D’autres déclarent : « le prophète priait en direction de la Ka’ba quand il vivait à la Mecque. Quand il émogra vers Médine il reçut l’ordre de prier en s’orientant vers Beytoul mouqaddas. Il priait ainsi jusqu’au jour où vint à nouveau l’ordre de s’orienter vers la Ka’ba »[2]
Un autre groupe pense que le prophète priait en direction de Beytoul mouqaddas quand il était à la Mecque. Mais il se plaçait de manière à ce que la Ka’ba se retrouvait entre Beytoul mouqaddas et lui. Il ne priait pas quand il se trouvait dans une position où il était incapable de s’orienter dans cette direction ».[3]
Pourquoi et comment s’est déroulé le changement de la Qibla ?
Les exégètes chiites et les sunnites déclarent en s’appuyant sur les traditions rapportées sur le changement de la Qibla : « un lundi de la mi-rajb de la 2ème année après l’hégire, bien avant la bataille de Badr, le prophète était en train d’accomplir la prière de Zouhr dans la mosquée de Bani Salma ou Bani Salim ».[4] Voici comment se présente le récit de l’événement : Depuis le début de la mission prophétique le messager a prié en direction de Beytoul mouqaddas durant 13 ans à la Mecque et 17 ou 19 mois à Médine. Mais il souhaitait voir la Ka’ba érigée en Qibla pour les musulmans, car la Ka’ba est la Qibla d’Ibrahim l’aïeux du prophète, le centre du monothéisme, un site très prisé par les Arabes. Si la Ka’ba devenait la Qibla des musulmans, cela aurait une importante répercussion sur l’adhésion des gens à l’islam. D’une part, les juifs taquinaient le prophète en disant : « tu suits notre Qibla ». Cela genait beaucoup le messager.
Un soir, il sortit de la maison et point longtemps son regard vers le ciel dans toutes les directions. Le lendemain il fit la prière du matin et une fois la prière de Zohr arrivée il exécuta deux rakats. C’est à ce moment que descendit le verset du changement de direction de la Qibla.[5]
L’archange Gabriel prit la main du messager et l’orienta vers la Ka’ba. Ceux qui priaient derrière lui le suivirent au point que les femmes se retrouvèrent à la place des hommes et les hommes à la place des femmes.[6]
Ainsi, le prophète fit une partie de la prière en regardant vers Beytoul mouqaddas et une autre dans la direction de la Ka’ba.[7] La nouvelle arriva à la mosquée de Médine. Leurs occupants avaient déjà fait deux rakats de la prière d’Asr orientés vers Beytoul mouqaddas. Ils se tournèrent alors vers la Ka’ba et finirent les deux derniers rakats.[8]
Certes on est tenter à penser que ce mouvement en plein prière annule celle-ci. Donc le mouvement des hommes et des femmes lors du changement de la Qibla avait entrainé l’annulation de la prière.
En principe, l’interdiction de se déplacer pendant la prière en temps normal relève des dispositions islamiques de premier ordre. Cependant, si c’est Allah lui-même qui donne l’ordre aux musulmans, cela n’annule pas la prière. Car c’est Allah qui décrète que telle partie de la prière est valide. Alors en cas de nécessité ou non, il peut décider d’ignorer cette condition de calidité.
En guise d’exemple, Allah considère l’ablution comme valable et dans d’autres cas il déclare valide le bain rituel en lieu et place de l’ablution : « Vous qui avez cru ! Quand vous ous levez pour la prière, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes, essuyez ensuite une partie de vos têtes et vos pieds jusqu’aux chevilles. Si vous êtes en état d’impureté, prenez un bain rituel »[9]
Ces conditions peuvent être levées en cas de nécessité : « Si vous êtes malades, si vous êtes en voyage ou si l’un de vous s’est soulagé (faire les scelles), si vous avez touché vos femmes (rapport sexuel) sans avoir la possibilité d’utiliser l’eau (pour faire l’ablution ou le bain rituel), utilisez la terre propre pour vous purifier (tayammoum) »[10]
Et aussi, l’un des facteurs annulant la prière consiste à adopter une attitude susceptible de perturber l’équilibre de cet acte d’adoration. Mais ce geste ne pose aucun problème si une nécessité du genre tuer une araignée venimeuse, sauver un bien, calmer, porter ou allaiter un nourrisson ou parler d’un geste de main s’impose.[11]
On saisit donc à partir de ces explications le changement de Qibla et le déplacement des personnes priant ce jour reposaient d’abord sur un ordre venant de Dieu. C’était ensuite un cas de force majeur et enfin, tenant compte de la position géographique de Beytoul mouqaddas et la Ka’ba. La prière ne fut pas invalidée, mais le contraire entraine l’annulation de la prière.
[1] - Majmaoul bayane fi tafsir qor’an, Fadhl Ibn Hassan Tabrasi, introduction de balaghi Mohammad Javad, vol 1, p 421, les editions Nasir Khosro, troisième impression, 1372 hégire solaire
[2] - Ibid
[3] - Tafsir Nourou thaqalayn, Abdou Ali Arousi Jawzi Ibn Joumoua, recherche de Sayyed Hashim Rassouli MAhallati, vol 1, p 132, les éditions islma’iliyane, Qom quatrième impression, 1415 hégire lunaire.
[4] - Kholâsatoul manhaj, Molla Fathoullah Kashani, recherche d’Abou Hassan Shi”rani, vol 1, p 85, les editions islamiyya, Téhéran, 1373 hégire lunaire; Mawahib aleihi, Hassan Ibn Ali Kashifi Sabzevari, recherche de Sayyed Mohammad Reza Jalali N’â’ini, p 44, les éditions Iqbâl, Téhéran, 1369 hégire solaire ; Tafsir Asane, Mohammad Javad Najafi Khomeyni, vol 1, p 312, les éditions islamiyya, Téhéran, première impression, 1398 hégire lunaire ; Anwârout tanzil wa asrârou ta’wil, recherche Abdou Rahmane, Al pira’shili, vol1, p 112, daroul ihyâh a tourâth arabi, Beyrouth, première impression, 1418 hégire lunaire. ; Al bahrou al madid fi tafsir al Qor’an, Ahmad Ibn Mohammad Ibn Ajîbah, recherche d’Ahmad Abdoullah roussoulan Qarshi, Docteur Hassan Abbas Zaki, vol 1, p 177, le Caire, 1419 hégire lunaire.
[5] - « Nous te voyions tourner [souvent] ton visage vers le ciel. Nous t’avons orienté vers une direction (la qibla) qui te satisfera. Tourne ton visage vers la Mosquée sacrée. Où que vous soyez, tournez votre face (votre cœur) dans sa direction (vers la Ka’ba). Ceux qui ont reçu le Livre savent que c’est là la vérité venant de leur Seigneur. Allah n’est pas inattentif à ce qu’ils font ». Sourate Baqarah: 144
[6] - Car Beytoul mouqaddas était Presque dans la direction du nord alors que la Ka’ba est exactement vers le sud. Ainsi, un tel déplacement s’est opérer pour s’orienter vers la Ka’ba, Tafisir Nemouneh, Naser Makarim Shirazi, , vol 1, p 491, daroul koutoub islamiyya, Téhéran, première impression, 1374 hégire solaire.
[7] - Au début ils ont prié dans le sens de Beytoul mouqaddas et à la fin ils se sont tournés vers la Ka’ba. Cette pour cette raison que celle mosquée a pris le nom de « mosquée de deux Qibla ».
[8] - Tafsir Qomi, Ali Ibn Ibrahim al Qomi, recherché et correction de Sayyed tayyib Moussavi Jazâ’iri, vol 1, p63, daroul kitab, Qom, troisième impression, 1404 hégire lunaire ; Tafsir Safi, Molla Mohsen Faydh Kashani, recherche d’Alami Hossein, vol 1, p 199, les éditions Sadr, Téhéran, deuxième impression, 1415 hégire lunaire ; Anwârout tanzil wa asrârou ta’wil, recherche Abdou Rahmane, Al pira’shili, vol1, p 112, daroul ihyâh a tourâth arabi, Beyrouth, première impression, 1418 hégire lunaire ; Man lâ yahdhourouhou faqih, Sheikh Sadouq, recherche et correction, Ali Akbar Ghafari, , vol 1, p 274-275, les éditions islamiques, Qom, deuxième impression, 1413 hégire lunaire.
[9] - « Croyants, quand vous vous apprêtez à la Prière, [faites les ablutions :] lavez-vous le visage et les mains jusqu’à (y compris) les coudes, passez les mains mouillées sur la tête et les pieds jusqu’aux chevilles. Et si vous êtes pollués, purifiez-vous (faites les grandes ablutions). Si vous êtes malades ou en voyage, si l’un de vous vient de satisfaire ses besoins naturels, ou si vous avez eu des rapports [intimes] avec les femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, recourez à une terre pure (faites le Tayammum) [touchez la terre avec les paumes] que vous passerez sur votre visage et vos mains. DIEU ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et combler Ses bienfaits envers vous afin que vous soyez reconnaissants. » Sourate Ma’ida : 6
[10] - « Si vous êtes malades ou en voyage, si l’un de vous vient de satisfaire ses besoins naturels, ou si vous avez eu des rapports [intimes] avec les femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, recourez à une terre pure (faites le Tayammum) [touchez la terre avec les paumes] que vous passerez sur votre visage et vos mains » Sourate Ma’ida : 6
[11] - Tawzihoul masa’el (mahassha), compilé par Sayyed Mohammad Hossein bani Hashimi Khomeyni, vol 1, p 628 les éditions islamiques, Qom, huitième impression, 1424 hégire lunaire.
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