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L’âme est un être immatériel et abstrait qui rejoint le fœtus dans le processus de sa perfection et traverse, elle-aussi, les étapes de sa perfection. L’âme, tout comme le corps humain, est une créature de Dieu. Le fait que Dieu indique qu’Il a insufflé de Son Âme à l’homme, témoigne de la dignité et de la grandeur de l’âme de l’homme, que Dieu la placée dans le degré de Son âme. Dieu attribue l’âme humaine à la Sienne, tout comme il dit que la Kaaba lui appartient. S’agissant de la Kaaba, Il emploie, dans le coran, le terme « بَیْتِی » (Ma Maison). « Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison (La Kaaba) [en lui disant]: "Ne M'associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour qui s'y tiennent debout et pour ceux qui s'y inclinent et se prosternent" (la sainte sourate 22, le verset 26).
L’absence de l’âme humaine ne contredit, absolument, pas l’existence ni la vie du fœtus avant que l’esprit soit insufflée, car l’âme se compose de trois catégories, à savoir, l’âme végétale, l’âme animale et l’âme humaine. L’âme végétale dont le degré est le plus inférieur, a la faculté de croître, de nourrir, mais elle est dépourvue de sens, de perception, de compréhension et de mouvement volontaire. Cette âme se croit et se développe, tout comme les plantes, mais elle est dépourvue de sens, de perceptions, de mouvement volontaire. Donc, l’existence de cette même âme végétale dans le fœtus, avant que l’esprit soit insufflé, est la preuve de la croissance, du développement et de la vie du fœtus.
Il ne fait pas l’ombre d’un doute que l’âme a une essence immatérielle (abstraite).
Dans ce verset du noble coran, nous lisons : « Et ils t'interrogent au sujet de l'âme, - Dis : " l'âme relève de l'Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de connaissance". 1[1] Ici, ce verset indique que l’âme est quelque chose qui relève de l’ordre de Dieu. Le martyr Mothhari dit : « puisque l’âme est chose étendue et élargie et elle n’est pas composée de secondaires. Donc, il est impossible de lui donner une définition, comme un genre, ou dans un chapitre. Cette définition qui dit « De l'Ordre de mon Seigneur » témoigne que cette une définition qui relève du sujet, de l’auteur. Dans les autres versets du coran, il est précisé ce que signifie l’ordre de Dieu. Dans un verset du noble coran, nous lisons : « Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire : "Sois", et c'est ». 2[2] l’ordre divin est une action liée à l’Essence de Dieu ; l’Essence de Dieu dépasse le matériel et ne se limite pas ni dans le temps ni dans le lieu. L’âme aussi est quelque chose qui relève de l’Ordre de Dieu, donc ; elle aussi, elle est un être immatériel. L’esprit, lorsqu’il rejoint le corps humain, se nomme l’âme. Cependant, la question de l’appartenance de l’esprit au corps humain donne lieu à des interprétations divergentes, que nous expliquons, ci-dessous, succinctement :
Certains chercheurs estiment que l’esprit humain est abstrait, immatériel, depuis le début de la création jusqu’à l’entérite et lorsque le corps trouve la disponibilité à recevoir l’esprit, il le rejoindra. Selon la célèbre hypothèse « Ruhaniya Al-Hoduth Wa al-Baqa », l’âme est abstraite et immatérielle, soit dans l’étape de l’apparition, soit celle de la création, soit celle de survie. En revanche, il y ceux parmi les grandes philosophes, comme Molla Sadra, qui ont la conviction que l’esprit est, au début, un être matériel, il se perfectionne, progressivement et devient abstrait, immatériel, autrement dit, l’esprit se crée, dans la perfection du corps,, mais il n’est pas soumis au corps pour survivre, et il survivra après la disparition du corps.3[3] En guise de réponse à la seconde partie de votre question, il faut dire que l’absence de l’esprit humain ne contredit absolument pas le fait que le fœtus est vivant avant que l’esprit soit insufflé. Selon les philosophes, l’âme se compose de trois catégories, l’âme végétale, l’âme animale et l’âme humaine. Les humains en disposent, toutes les trois catégories. Les animaux ne disposent que les deux premières catégories et les plantes ne possèdent que la première catégorie. Chacune de ces trois âmes a ses propres facultés et ses propres manifestations. L’âme végétale a la faculté de se nourrir, de se croître et de se développer, en permanence. L’âme animale a la faculté de nutrition, de croissance, de développement, de sens, de perception, et d’action volontaire, et l’âme humaine a la faculté de nutrition, de croissance, d’action volontaire, de perception et de compréhension. Chaque être qui dispose de l’âme, même s’il s’agit de l’âme végétale, est considéré comme vivant. Donc, l’existence a un sens plus large qui dépasse le fait d’avoir l’âme humaine. Parfois, la vie pourrait exister même en l’absence de l’âme humaine et animale. L’exemple en est le fœtus avant que l’esprit soit insufflé, car les cellules du fœtus qui n’a pas encore ni l’âme humaine ni l’âme végétale, se développement et se croissent et se nourrissent, via par des vaisseaux capillaires, d’autant plus que le fœtus est pourvue, dans cette étape, d’une âme végétale. Peu à peu, ces cellules se croissent et se développent ; se transforment en embryon et selon Molla Sadra 4[4], cet embryon est une végétation virtuelle qui acquiert la faculté de recevoir l’âme animale et au fur et à mesure, l’âme animale aura la faculté de sens, de perception et d’action et de mouvement volontaire et une fois, ses capacités potentielles deviennent virtuelles, cet animal trouvera la capacité de devenir un être humain et si ce dernier arrive à traduire en actes virtuels ses capacités humaines( du point de vue matériel et spirituel), il a atteindra un rang élevé.
Pour plus d’information concernant la vérité de l’esprit, vous pouvez vous référer aux index suivants :
Les quatre catégories de l’esprit chez l’homme, question 4153 (Site : 4601).
L’esprit dans le coran, question 5973 (Site : 7218).
[1] La sainte sourate 17(AL-Isra), le verset 85
[2] La sainte sourate 36(YA-SIN), le verset 82.
[3] Pour plus d’information, RF: Tarkhan Qassem, la personnalité et le soulèvement de l’imam Hussein (béni soit-il), p.p.25-48, Editions Chelcheraq, Qom, 2009.
[4] Asfar, t.8, p.136.