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Pour répondre à cette question, il faut, tout d'abord, clarifier la question de savoir si l'islam donne, exclusivement, le droit aux hommes de travailler et d'exercer des activités économiques et si islam entend écarter, totalement, de la scène, les femmes ? Certes, la réponse est négative. On se contente de mentionner deux exemples des raisons et des arguments, apportés à ce sujet.
Premièrement, les femmes aussi exercent le droit de propriété sur leurs biens. A ce propos, Dieu dit dans le noble Coran : " Ne convoitez pas ce que Dieu a donné de plus aux uns par rapport aux autres. Aux hommes appartient la part qu'ils ont acquise, et aux femmes appartient la part qu'elles ont acquise. Demandez plutôt à Dieu Sa grâce, car Dieu est Omniscient"
Non seulement, en islam, non seulement, les activités économiques et l'acquisition des biens sont permises aux femmes tout comme aux hommes, mais aussi, la religion musulmane encourage les femmes tout comme les hommes à mener des activités économiques. Quoique, l'Islam invite l'homme et la femme aux activités économiques et au travail, reconnaissant à chacun d'entre eux, le droit de propriété sur des biens acquis, cependant, il enjoint, tout comme c'est le cas des autres affaires, certaines restrictions en cette matière. Certaines de ces restrictions sont liées au processus des activités économiques, que ce soit la production et la distribution, et certaines autres portent sur les liens des liens que nouent les Musulmans entre eux et avec les autres.
Dans la première catégorie de ces restrictions et ces limites, il n'y a aucune différence entre la femme et l'homme. Si le prêt à usure est illicite ( haram), interdit ou si là où on parle du commerce licite et autorisé, cela s'applique, à la fois, tous les deux, l'homme et la femme. Mais, dans la deuxième catégorie des restrictions, les particularités et les caractéristiques de la femme et de l'homme sont prises en compte. Dieu le Très-Haut a fait de l'homme le chef de famille. Cependant, cela ne signifie de d'empêcher la femme dans sa volonté de jouir du droit de la propriété sur des biens qu'elle a acquis, ni de son droit d'être indépendante, en préservant et défendant ses droits individuels et sociaux. Donc, l'autorité de l'homme au sein de la famille ne signifie pas sa supériorité par rapport à la femme, l'homme ayant, plutôt, comme mission d'assurer les intérêts de la famille et de protéger le foyer familial. Or, il faut tenir compte du fait que la femme n'a aucune responsabilité à l'égard des difficultés financières de la famille, bien que du point de vue, il vaut mieux qu'elle y apporte sa contribution. Il arrive parfois que l'on ne puisse pas assurer deux missions, en même temps et qu'on soit forcé à sacrifier l'une pour l'autre, ce qu'on appelle " l'encombrement". Dans ce cas, la raison exige de s'occuper de ce qui est le plus important et le plus prioritaire, et d'abandonner ce qui s'avère moins important. Il revient au chef de famille, c'est-à-dire, le mari, de trancher là-dessus. Autrement dit, c'est lui qui doit trancher et dire si le travail de son épouse en dehors de la maison contrarie ou pas son devoir au sein de la famille ainsi que les intérêts de leur vie conjugale commune ? Et lequel d'entre eux est plus important ? Par conséquent, il peut interdire à son épouse de travailler, s'il juge qu'il y a un encombrement entre le travail de son épouse et son devoir consistant à s'occuper de lui et de l'éduction des enfants. L'article 1105 du code civil précise : " Dans les relations de couple, le mari est le chef de famille". Si on prend en considération les débats que nous avons eus sur ce sujet, nous constatons que cela est tout à fait compatible avec les principes et les fondements de l'islam. De même, l'article 117 du code civil dit : " Le mari peut interdire son épouse à exercer une profession qui porte atteinte aux intérêts et à l'honneur de la famille", ce qui traduit un aspect de l'autorité parentale de l'homme auprès des membres de la famille.
Pour répondre à cette question, il faut, tout d'abord, clarifier la question de savoir si l'islam donne, exclusivement, le droit aux hommes de travailler et d'exercer des activités économiques et si islam entend écarter, totalement, de la scène, les femmes ? La réponse est, sans aucun doute, négative. On se contente de mentionner deux exemples de nombreuses raisons et de nombreux arguments qui existent sur ce sujet.
1) Le droit pour des femmes à la propriété de leurs biens.
Dieu, le Très-Haut dit dans le noble coran : " Ne convoitez pas ce que Dieu a donné de plus aux uns par rapport aux autres. Aux hommes appartient la part qu'ils ont acquise, et aux femmes appartient la part qu'elles ont acquise. Demandez plutôt à Dieu Sa grâce, car Dieu est Omniscient". 1[1] Cela veut dire que tout comme les hommes qui sont propriétaires des biens qu'ils acquissent, les femmes aussi sont propriétaires des biens qu'elles acquissent, ce qui montre la reconnaissance du droit à la propriétaire pour les femmes, nié jusqu'à il y a quelques siècles, dans certains pays occidentaux. 2 [2] Une telle reconnaissance est conçue comme une autorisation faite aux femmes pour travailler tout comme les hommes, d'autant plus que ce verset évoque, tout d'abord, l'acquisition licite des biens, et puis, de la propriété sur les revenus et les dividendes qui en découlent.
2) l'Islam encourage les femmes et les hommes à exercer des activités économiques.
Non seulement, en islam, non seulement, les activités économiques et l'acquisition des biens sont permises aux femmes tout comme aux hommes, mais aussi, la religion musulmane encourage les femmes tout comme les hommes à mener des activités économiques et à acquérir, d'une manière licité, des biens. Il y a des versets du coran qui indiquent la grâce de Dieu et invitent les Musulmans à avoir une présence active sur le plan économique pour acquérir des biens. 3 [3] " Nous avons fait deux signes de la nuit et du jour, Nous avons voilé signé de la nuit et rendu éclairant le signe du jour pour que vous cherchiez (les bienfaits octroyés par) la grâce de votre Seigneur et sachiez le nombre des années et le calcul. Nous avons exposé en détail tout (ce dont vous avez besoin). " Votre Seigneur qui, pour vous, fait voguer le vaisseau sur la mer, pour que vous recherchiez Ses dons. Il est miséricordieux envers vous". " Une fois la Prière terminée, dispersez-vous sur la terre, et recherchez de la grâce de Dieu, et invoquez Dieu fréquemment, peut-être, réussirez-vous". " Les deux mers ne sont pas égales, l'une savoureuse, douce, et agréable à boire, l'autre amère et saumâtre, de chacune, vous mangez une chair fraîche, et vous extrayez des joyaux pour votre parure, et tu vois le bateau fendre l'eau avec bruit pour vous (permettre de) rechercher (les produits que Dieu vous a accordés) par Sa générosité. Peut-être en saurez-vous gré." 4[4] Il y a, également, des versets qui invitent et encouragent les gens à œuvrer pour la prospérité de la terre. " Il vous a créés de la terre, et vous a permis de la peupler". 5[5]
Dans aucun de ces cas, ce ne sont pas que les hommes qui sont visés, au contraire, ces appels et ces invitations et ces encouragements sont adressés à l'endroit des Musulmans, femmes et hommes. Ils sont, tous, invités à s'appuyer sur Dieu pour profiter de Sa grâce et acquérir le bien. Le travail est, sans aucun doute, l'un des plus importants moyens pour acquérir le bien et c'est un point auquel l'islam porte un intérêt tout particulier. Donc, les femmes et les hommes sont appelés et invités à exercer des activités économiques dont le travail est l'un des exemples évidents. Or, on peut dire que " le travail est un droit qui est reconnu aux femmes, tout comme c'est le cas pour les hommes.
Les limites du travail
Quoique, l'Islam invite l'homme et la femme aux activités économiques et au travail, reconnaissant à chacun d'entre eux, le droit de propriété sur des biens acquis, cependant, il avance, tout comme c'est le cas des autres affaires, certaines restrictions en cette matière. Certaines de ces restrictions sont liées au processus des activités économiques, que ce soit la production et la distribution, et certaines autres portent sur les liens que nouent les Musulmans entre eux et avec les autres. La chasteté, c'est une obligation pour la femme et l'homme. Cependant, il y a une nuance à cet égard. A titre d'exemple, le respect du Hijab qui est une manifestation de la chasteté, s'applique aux femmes et non pas aux hommes. Il en est ainsi, en ce qui en concerne les prescriptions en matière de moralité. Par exemple, l'homme et la femme ne sont pas permis à porter un regard sensuel sur l'étranger (e), car il s'agit d'un regard illicite, tandis qu'ils sont autorisés à porter un regard non sensuel sur l'autrui sans avoir, bien entendu, l'intention d'y prendre un plaisir. Ceci dit, il y a une nuance pour entre l'homme et la femme dans les cas où il est licité de porter un regard non sensuel sur l'autrui.
Entre-temps, certaines restrictions et limites s'appliquent à ceux ou celles qui se sont mariés, et ont reconnu, volontairement, certains droits à leur conjoint. Dans le cadre de leur vive conjugale, l'homme et la femme (le couple) ont des droits et des devoirs l'un vis-à-vis de l'autre. Ceci étant, un équilibre et une interaction réciproque s'avèrent nécessaire. Autrement dit, les conjoints devront s'acquitter de leurs droits et de leurs devoirs réciproques dans un cadre bien équilibré et bien précis.
Droits de l'homme vis-à-vis de son épouse
La famille est un foyer chaud où le couple peut parvenir à la sérénité réelle et à la sécurité mentale. A ce propos, Dieu, le Tout-puissant dit : " Parmi Ses signes, est d'avoir créé, de vous, pour vous, des femmes, afin que près d'elles, vous trouviez l'apaisement; Il a établi entre vous l'affection et la bonté. En cela, il y a des signes pour ceux qui réfléchissent." 6 [6] Ce noyau initial de la société humaine, tout comme autre groupement, ne peut continuer à mener une vie saine que lorsqu'il est doté d'un système particulier, ce qui ne peut pas assuré que dans le cadre des droits et des devoirs de ce noyau constitué par la femme et l'homme.
Cependant, les divergences apparaissent, parfois, dans n'importe quel groupe et n'importe quelle communauté. Dans ces cas, on choisit comme chef et leader, une personne compétente et capable de prendre des décisions appropriées et justes, et à qui tout le monde doit, obligatoirement, obéir. Et c'est ainsi que le problème sera résolu. Par ailleurs, l'apparition de chaque communauté entraîne des responsabilités collectives qui devront être assumées par un individu particulier. Un tel individu doit bénéficier des prérogatives spécifiques. Eu égard toutes les affaires, Dieu, le Très-Haut, plaça l'homme comme chef de famille. " Les hommes ont autorité pour s'occuper des femmes en vertu du surcroît d'avantages que Dieu a conféré à ceux-là par rapport à celles-ci, et en vertu de dépenses qu'ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes et humbles et en l'absence (de leur mari), gardent, par la protection de Dieu, le secret" 7[7] Dans ce verset l'autorité de l'homme par rapport à la femme au sein de la famille est considéré comme un ordre divin et elle relève de la sagesse divine. 8 [8] Ce verset parle, également, du fait que l'homme a en sa charge les dépenses financières au sein de la famille, une lourde responsabilité qu'il assume pour gérer les affaires familiales. Etre chef de famille n'a aucun sens sans l'obéissance. Ce verset présente les femmes vertueuses qui sont obéissantes et qui gardent le secret de leur mari, tout comme Dieu cache leurs faiblesses. A ce propos, le vénéré Al Lamé Tabatabai dit : " l'autorité de l'homme ne signifie pas de contrer la volonté de la femme de jouir du droit de la propriété sur des biens qu'elle a acquis, ni de son droit d'être indépendante, en préservant et défendant ses droits individuels et sociaux. Au contraire, cela signifie le fait que les femmes devront être soumises à leurs époux dans ce qui est lié à leur vie conjugale et en absence de leur mari, elles devront garder les trahir et elles devront garder leur chasteté et de ne pas abuser des biens dont elles disposent dans le cadre de leur vie en commun" 9 [9]
Or, Al Lamé Tabatabai estime que l'autorité de l'homme par rapport aux femmes se limite, uniquement, aux questions relatives à la jouissance sexuelle dans le cadre de la vie conjugale, et elle ne veut, absolument, pas dire que les femmes n'ont pas le droit de bénéficier des droits individuels et sociaux et de préserver et de défendre le droit de propriété sur leurs biens mobiliers et immobiliers.
En Islam, les femmes ne sont interdites à aucun droit individuel et social et elles peuvent exercer diverses activités sociales qu'il s'agisse des domaines économiques et culturels.
10 [10] Donc, l'autorité de l'homme par rapport à la femme ne signifie par la supériorité de l'un par rapport à l'autre, cela veut dire que les hommes ont en charge la responsabilité de préserver et de défendre les membres de la famille et de protéger le foyer familial. Dieu apporte deux raisons en ce qui concerne l'autorité de l'homme vis-à-vis de la femme.
1- la prééminence que Dieu a accordée aux hommes. A ce propos, nous lisons, dans le noble Coran : " " Les hommes ont autorité pour s'occuper des femmes en vertu du surcroît d'avantages que Dieu a conféré à ceux-là par rapport à celles-ci, et en vertu de dépenses qu'ils font de leurs biens". " " Les hommes ont une prééminence sur elles. Dieu est Puissant honoré et Sage". 11[11] et 12[12]
2- La nécessité pour les hommes de payer la pension alimentaire à leurs épouses.13[13] et en vertu de dépenses qu'ils font de leurs biens" C'est l'homme qui assure la direction de la famille et qui doit prendre en charge la lourde responsabilité d' y assumer les dépenses financières. Il faut tenir compte du fait que la femme n'a aucune responsabilité vis-à-vis des difficultés économiques de la famille ni à l'égard des dépenses financières, quoique, du point de vue moral, il vaille mieux qu'elle y apporte sa contribution et sa part de responsabilité. L'expression " En vertu de dépenses qu'ils font de leurs biens" veut dire que du point de vue religieux la direction de la famille revient aux hommes du fait qu'ils ont, dans le cadre de la charia, comme obligation d'assurer les dépenses et les frais au sein de la famille. Et l'expression " Les hommes ont autorité pour s'occuper des femmes en vertu du surcroît d'avantages que Dieu a conféré à ceux-là par rapport à celles-ci, et en vertu de dépenses qu'ils font de leurs biens" explique la raison de l'autorité des hommes et non pas sa limite. Car, cela ne veut pas dire que l'autorité des hommes sur les femmes se limite, uniquement, aux affaires économiques et financières de la famille.
On vient de parler de l'autorité parentale de l'homme au sein de la famille. Il reste, maintenant de déterminer dans quelle mesure l'homme doit être obéi au sein de la famille. L'Al Lamé Tabatabai dit que le domaine d'obéissance de la femme à l'homme se limite à la jouissance sexuelle. Ceci étant dit, il existe de nombreux hadiths qui sont relatés sur ce sujet dont certains indiquent que même si l'homme interdit à sa femme de sortir de la maison, elle doit s'y soumettre, autrement dit, la femme doit, dans ce cas, avoir l'autorisation de son mari pour pouvoir sortir de chez elle.
Selon un hadith relaté du vénéré imam Bagher (béni soit-il), une femme vint auprès du prophète de l'islam, le très vénéré Mohammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui et sur descendance), et lui posa cette question : " O, Messager de Dieu, quel est le droit de l'homme sur son épouse ? le noble prophète répondit : " Que la femme lui obéisse, ne fasse de l'aumône religieux sans l'autorisation de son mari, n'observe le jeûne recommandé sans l'autorisation de son époux, ne se refuse à lui, même si elle se trouve sur le dos d'un chameau,14[14]e sorte pas du domicile sans l'autorisation de son mari et si elle sort sans une telle autorisation, les anges du ciel et de la terre et les anges de la colère et de la clémence le damneront jusqu'à ce qu'elle rentre à la maison…"15[15] Tous ces hadiths du sont ceux du très vénéré prophète de l'islam, Mohammad( paix et bénédiction de Dieu sur lui), les vénérés imams Bagher et Sadegh ( bénis soient-ils), et ils sont relatés par les vénérés imams Bagher et Sadegh ( bénis soient-ils).
L'autorité de l'homme sur la femme n'est, absolument, pas destinée à l'empêcher de jouir de ses droits individuels et sociaux et ni à défendre et faire valoir son droit de propriété sur les biens mobiliers et immobiliers. Ces hadiths indiquent que l'homme a le droit absolu d'empêcher son épouse de sortir de la maison. Autrement dit, sortir de la maison pour la femme est conditionné à l'autorisation de son mari. Or, la femme ne peut sortir de son domicile, tant qu'il n'a pas obtenu l'autorisation ou le consentement de son mari. Dans Tahrir ol-Wassilah, le vénéré imam Khomeiny (que sa demeure soit au paradis) considère comme "Nushuz" (Insoumission ou l'insubordination de la femme envers son mari), le fait que la femme décide de sortir de chez elle sans avoir eu l'autorisation de son mari. 16 [16] Si le fait de sortir de chez elle peut aboutir à la corruption ou nuire aux intérêts de la famille, il est conditionné à l'autorisation de l'époux. 17 [17] En effet, il s'agit là d'un état d'encombrement ou d'absence d'intérêt, point sur lequel nous nous attarderons, plus tard. Il incombe au chef de la famille, c'est-à-dire, l'époux, de trancher là-dessus et dire s'il existe ou pas un tel encombrement. Donc, la femme doit, forcément, obtenir l'autorisation de son mari pour sortir de chez elle.
La question de l'encombrement
Il arrive parfois que l'on ne puisse pas assurer deux missions, en même temps et qu'on soit forcé à sacrifier l'une pour l'autre, ce qu'on appelle " l'encombrement". Dans ce cas, la raison exige de s'occuper de ce qui est le plus important et le plus prioritaire, et d'abandonner ce qui s'avère moins important. Lorsqu'il est question des devoirs individuels et personnels, c'est à l'individu d'en décider. Cependant, si ces devoirs concernent un ensemble ou une société, il incombe au chef de la communauté ou de la société concernée de trancher. Il incombe, dans la société islamique, au Vali-ye faqih (Jurisconsulte et autorité spirituelle suprême) de discerner et de distinguer ce qui est le plus important, car c'est lui qui a gère et administre, au plus haut niveau, les affaires de la société.
En ce qui concerne les affaires familiales, c'est le mari qui, en qualité du chef de la famille, doit trancher et dire si le travail de son épouse en dehors de la maison contrarie ou pas son devoir au sein de la famille ainsi que les intérêts de leur vie conjugale commune ? Et lequel d'entre eux est plus important ? Par conséquent, il peut interdire à son épouse de travailler, s'il juge qu'il y a un encombrement entre le travail de son épouse et son devoir consistant à s'occuper de lui et de l'éduction des enfants.
Intérêt et dommage
Le chef de chaque communauté ou chaque société est le garant des intérêts collectifs. Il peut imposer des interdictions aux composantes de la société, si les intérêts collectifs et sociaux l'exigent. Au sein de la famille, le mari peut, en qualité du chef de famille, interdire à son épouse de travailler, s'il juge que le travail de son conjoint en dehors de la maison porte atteinte aux intérêts de la famille ou peut entraîner une corruption.
Un regard sur le code civil iranien
L'article 1105 du code civil précise : " Dans les relations de couple, le mari est le chef de la famille". Si on prend en considération les débats que nous avons eus sur ce sujet, nous constatons que cela est tout à fait compatible avec les principes et les fondements de l'islam. De même, l'article 117 du code civil dit : " Le mari peut interdire son épouse à exercer une profession contraire aux intérêts et à l'honneur de la famille", ce qui traduit un aspect de l'autorité parentale de l'homme auprès des membres de la famille.
Ceci dit, il vaut mieux que le législateur clarifient, précisément, l'ampleur et l'étendu du domaine de l'autorité parentale du mari au sein de la famille, quoique cela ait été expliqué, dans une certaine mesure, dans le code civil iranien, en ce qui concerne, par exemple, la nationalité, le lieu de résidence, etc.
L'autorité de l'homme par rapport à la femme et le fait qu'il est le chef de la famille ne signifient par la supériorité de l'un par rapport à l'autre, cela veut dire que les hommes ont en charge la responsabilité de préserver et de défendre les membres de la famille et de protéger le foyer familial.
Le mari peut interdire son épouse à exercer une profession qui porte atteinte aux intérêts et à l'honneur de la famille.
L'article 1105 du code civil précise : " Dans les relations de couple, le mari est le chef de la famille". De même, l'article 117 du code civil dit : " Le mari peut interdire son épouse à exercer une profession qui porte atteinte aux intérêts et à l'honneur de la famille". Cependant, le code civil ne propose aucune solution pour le cas où la profession du mari porte atteinte aux intérêts de la famille et à l'honneur de son épouse. L'article 1104 du code civil se contente de stipuler : " Le coupe doit s'entre aider pour sauvegarder les fondements de la famille et pour éduquer les enfants". Ceci étant dit, la femme peut s'adresser aux sources légales, ou pour employer une expression relative au Fiqh, à Al-Hakim As-Shar'i (le juge légal), pour réclamer qu'on interdise à son mari d'exercer sa profession. 18[18]
Le mari " mahdjur", c'est à personne soumise au statut de hadjr (personne dépourvue de raison à qui la loi religieuse interdit la faculté de posséder).
Si le mari n'est pas en mesure d'assurer la direction de la famille, en raison de la maladie ou de l'aliénation mentale, la femme peut s'adresser aux autorités judiciaires pour réclamer le droit de prendre en main la gestion et la direction de la famille. Pour ce faire, le Velayat-e Motlagheh Faqih (la prédominance absolue du faqih) constitue la base d'un fait en matière de jurisprudence islamique.
Sources :
1- Al-Mizan, Allamé Tabâtabâi, t. 4, p. 265.
2- Al-Mizan, Allamé Tabâtabâi, t. 4, p.366.
3- Al-Mizan, Allamé Tabâtabâi, t. 4, p.369.
4- Wassael Al-Shiah, Sheikh Horr Ameli, t.4.
5- Wassael Al-Shiah Sheikh Horr Ameli
6- Wassael Al-Shiahm, t. 14,pp. 112-125.
7- Wassael Al-Shiah, t. 14, pp. 114-154.
8- Wassael Al-Shiah, t. 14, pp. 155)156.
9- Tahrir al-Wassila, t. 2, p.305.
10-Wassael Al-Shiah, t. 14, p. 40.
[1]La sourate " Les Femmes", le verset 32
[2] RF : Martyr Mottahai, le système du droit de la femme en islam, pp. 220-226.
[3] La sainte sourate " le Voyage nocturne" les versets 12 et 66, la sainte sourate, " le Vendredi", le verset 10, la sainte sourate " Le Créateur", le verset 12.
[4] La sainte sourate " le Vendredi" le verset 10
[5] La sainte sourate Houd, le verset 61, RF: la traduction du noble coran par Elahi Ghoshei et au Tafsir al-Mizan, t. 10, p 321.
[6] La sainte sourate " Les Byzantins"' le verset 21.
[7] La sainte sourate" les Femmes" le verset 34.
[8] Ceci dit, Al Lamé Tabatabai a utilisé ce verset pour expliquer le domaine de l'autorité de l'homme sur la femme dans un domaine plus vaste qui comprend la gouvernance et la magistrature ( al-Mizan, t. 4, p. 365).
[9] RF : Al Lamé Tabatabai, al-Mizan, t. 4, p. 366. Il y a trois hadiths sur l'autorité de l'homme sur la femme : le hadith de Mohammad Ibn Mossalam, le hadith d'Amr-e Ibn Jobayr al-Ghararmi et le hadith d'Abdallah Ibn Sanan. ( RF: 7- Wassael Al-Shiah, t.14, p.114
[10] Al-Mizan , t. 4, p. 369.
[11] La sainte sourate " les Femmes", le verset 34.
[12] La sainte sourate " la Vache" le verset 228.
[13] La sainte sourate " les Femmes", le verset 34.
[14] Cette expression, abordée dans divers hadiths, fait allusion à la disponibilité totale de la femme pour répondre aux besoins sexuels de l'homme.
[15] Sheikh Horr Ameli, 6- Wassael Al-Shiahm, t. 14m p.112 et aussi Wassael Al-Shiahm, t. 14, pp, 125, 154 et 155.
[16] Tahrir al-Wassila, t. 2, p.305.
[17] RF: Wassael Al-Shiahm, t. 14m p.40, t. 5, p. 41, t. 1 et 2, p.42. Ainsi que t. 6, p.
[18] Cependant, ce point est pris, dans une certaine manière, dans la loi sur la protection de la famille, votée en 1353 de l'hégire solaire ( 1974). Il n'existe a peut-être aucun document qui invalide cette loi qui n'est, d'ailleurs, pas en vigueur au sein des instances judiciaires, , depuis la révolution islamique de 1979.