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Date de mise à jour: 2012/07/28
Condensé de la question
Sur quel critère et base se fonde-t-on pour déclarer un acte surérogatoire ?
Question
Sur quel critère et base se fonde-t-on pour déclarer un acte surérogatoire ? Est-ce qu’il suffit de regarder dans un livre de hadith pour constater que tel acte est considéré comme surérogatoire ?
Résumé de la réponse

Les dispositions islamiques de repartissent en cinq : les actes obligatoires, les actes interdits, les actes surérogatoires, les actes détestables, les actes libres de choix. Certes cette répartition repose sur une base particulière qu’on rencontre dans chaque disposition en fonction de l’intensité ou de la faiblesse de la conduite appropriée ou de la débauche résultant de l’abandon ou de l’accomplissement d’un acte. Il est évident qu’il faut se baser sur des preuves fiables pour réaliser qu’un acte est surérogatoire ou pour confirmer l’intensité ou la faiblesse des critères. Nous avons une règle que les savants désignent par « la règle de considération entre les preuves des traditions ». Cette règle provient des traditions fiables et réputées mentionnées dans les ouvrages de hadiths intitulée : « Akhbâr man balagha ». Selon ces traditions, si un hadith indique que tel acte renferme des récompenses sans aucune raison l’interdisant, on donnera les récompenses à celui qui l’accomplira avec l’intention de se faire rétribuer.

Il faut ajouter que les jurisconsultes ont donné des avis sur le caractère surérogatoire en disant : « si une tradition confirme qu’un acte engendre des récompenses, cela veut dire qu’il est recommandé de l’accomplir ». Certains jurisconsultes ne sont pas d’accord avec cet avis en s’appuyant sur le fait que les indices dans le hadith stipulent que Dieu  donne par faveur des récompenses au serviteur qui s’emploie à accomplir un acte avec l’espoir qu’il sera rétribué, et non parce que l’acte en soi engendre des récompenses. Et si un acte n’a pas de récompense, cela signifie qu’il n’est pas surérogatoire.

Réponse détaillée

Les dispositions islamiques de repartissent en cinq : les actes obligatoires, les actes interdits, les actes surérogatoires, les actes détestables, les actes libres de choix. Certes cette répartition repose sur une base particulière. Un acte obligatoire repose sur ce critère que la conduite appropriée qui veut qu’on l’accomplisse est à un niveau très élevé au point qu’il n’est pas permis de le délaisser. L’acte interdit par de ce principe qu’il renferme un degré de débauche si élevé que le saint législateur ne permet pas qu’on l’accomplisse. L’acte surérogatoire repose sur un intérêt qui n’a pas atteint un niveau où on peut le considéré comme impératif mais qu’il est convenable de le faire et au cas où on le délaisse on ne sera pas puni. L’acte détestable est un acte dont le degré d’interdiction n’est pas si fort que le Dieu punirait celui qui le fasse mais il est recommander de le délaisser. Un acte libre de choix est un acte don l’accomplissement ou l’abandon est identique aux yeux de Dieu. Aucun des attitudes d’abandon ou d’accomplissement ne prévaut ici.

Il est évident que les indices dans un hadith fiable et authentique[1] ou le degré d’intensité ou de faiblesse des critères d’un acte[2] font en sorte que l’accomplissement de cet acte devient surérogatoire. Il faut toutefois retenir que si un hadith peu crédible indique qu’un acte a des récompenses, même si à cause de la faiblesse de la chaine de transmission on ne peut confirmer que cet acte est surérogatoire, on peut se baser sur la règle de « Akhbâr man balagha » pour dire que Dieu donnera les récompenses promis dans ce hadith à celui qui s’adonnera à cet acte.

En effet il existe parmi les savants un règle intitulée « règle de considération entre les preuves des traditions »[3] qui s’inspire de la règle de « Akhbâr man balagha »[4] Quand à savoir à quoi renvoient ces hadiths les savants sont divergents et doit aborder la question de manière plus approfondie à sa place. On peut cependant dire brièvement que certains affirment que si « akhâr  man balagha » se place à coté de ces traditions peu fiables, le caractère surérogatoire de cet acte sera établi. Et cela, en partant du raisonnement selon lequel « akhbâr man balagha » confirme que les récompenses ressortant de cet acte mentionné dans un hadith peu fiable sont fondées. Et si un tel acte contient des récompenses cela signifie qu’il est surérogatoire.[5] Un autre groupe admet seulement que ce genre de hadith indique des récompenses. Les tenants de cette position disent que ces traditions veulent signifier que de par sa faveur, Dieu donne à celui qui fait cet acte des récompenses, pas que l’acte est surérogatoire.[6]

Donc les traditions qu’on lit dans les livres d’invocations et qui disent que telle récompense est prévue si on lit tel invocation ou si on fait tel acte servent à encourager les gens à se livrer à ces pratiques. On dit quiconque lit telle invocation pendant l’ablution ou tel rappel au moment de dormir ou lire telle prière la nuit de Qadr, ou fait ceci ou cela lors de la visite des mausolées des imams infaillibles, telle récompense leur sera attribuée. Il est alors non seulement permis de mettre en application ces traditions même si elles son peut fiables du point de vue chaine de transmission, celui qui fera cet acte aura les récompenses prévues rationnellement parlant et selon les hadiths fiables évoqués. Certes pour appliquer un hadith et obtenir les récompenses d’un acte accompli il faut  respecte deux conditions : il faut que cet acte ne soit pas interdit et il faut l’accomplir avec l’intention d’avoir les récompenses mentionnées.[7]

 


[1] - Grâce à cela, on réalise que le critère et la bonne conduite prévalent dans cet acte (découvrir le degré d’intensité ou de faiblesse a travers la découverte du jugement)

[2] - L’intensité et la faiblesse des critères peut nous faire réaliser qu’un acte est surérogatoire ou nous conduire à l’une des dispositions islamiques.

[3] - Il faut rappeler que certains savants classent cette règle dans la jurisprudence et d’autres dans les fondements de la jurisprudence.

[4] - Comme ce hadith mentionné dans Kafi, vol 2, p 87

[5] - Mountaha Oussoul, sayyed HAssan Moussavi, vol 2, p 213

[6] - Misbah Oussoul, Sayyed Abou Kasim Khoei, vol 2, p 320  

 

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