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Cette question est une autre manière de présenter le concept de la cité modèle pour l’idéologie libérale. La cité modèle de Platon demeure le plus ancien et le plus célèbre modèle d’élévation de l’homme qui apparait dans le livre « la république ». Dans le monde islamique, les philosophes tel que Fârâbî est celui qui dans son livre « Ahra ul ahl-ul –madinatou –fadila » a abordé le sujet de la cité idéale islamique et sa gestion. Fârâbî en tant que l’un des grands philosophes du monde islamique, à qui les philosophes ont attribué le surnom de « Moualim Sani » - le premier instituteur est Aristote et le premier enseignant - est celui qui a développé le concept de la cité idéale dans la perspective islamique. Dans les deux cités idéales, de Platon et de Fârâbî, le guide est présenté comme un sage et un modèle complet pour la société, quelqu’un qui est chargé d’éduquer la société et d’édifier les gens. Raison pour laquelle cette personne doit être un modèle accompli et parfait.
Dans le monde d’aujourd’hui, deux idéologies conçus sont actifs dans les sociétés et prétend avec leur système offrir le salut : la démocratie libérale (le capitalisme et l’impérialisme) et le socialisme (avec deux tendances démocratiques et communistes).
La troisième idéologie qui est apparue avec la révolution islamique d’Iran porte sur l’idéologie islamique. Mais à cause des questions politiques suscitées par la révolution islamique, ce système n’a pas encore été bien rédigé dans tous ses aspects. Dans ces écrits étant donné que Fârâbî a déjà conçue un modèle d’élévation islamique, nous allons calquer notre réponse en fonction de sa philosophie en deux parties dont la première portera sur la cité idéale et l’anthropologie. Pour en savoir plus, nous vous renvoyons à la réponse détaillée
Introduction : cette question remet à l’ordre du jour le problème de la cité idéale ou de l’idéologie du salut. La cité idéale ou la cité modèle ou encore l’utopie constitue les sujets les plus importants relatifs à la philosophie ancienne jusqu’à nos jours. La cité idéale de Platon constitue le plus ancien et le plus célèbre modèle d’élévation de l’homme qui apparait dans le livre « la république ». La société idéale de Platon est une société paysanne de servitude. Cette cité idéale est fondamentalement un moyen de renforcer le système aristocratique féodale et du maitre d’esclaves qui doit être gentil avec ses sujets. Toutefois, il doit avoir à la tête de cette cité un gouvernement dirigé par les philosophes. Aujourd’hui, aucun groupe parmi les humains n’accepte absolument cette république et n’existe même pas des conditions pour cela. Le concept de la cité idéale qui a été confinée aux oubliettes après l’ère de gloire de la philosophie Grecque et revenue encore à l’ordre du jour au moyen âge et les penseurs tels que Auguste compte dans son livre « la cité de Dieu » avance la théorie d’un modèle spirituel de ville élue de Dieu. Parallèlement, dan le monde islamique les philosophes tels que Fârâbî dan son livre « Ahra ul ahl-ul-madinatou fadila » établit le concept d’une cité idéale islamique et son administration. En tant que l’un des grands philosophe sud monde islamique qui a prit le titre de deuxième instituteur (Moualim ul Sani) –Aristote est le premier instituteur – remet à l’ordre du jour la cité idéale de Platon dans la perspective islamique. C’est pour cette raison que son concept de cité idéale est plus proche de la réalité et plus juste. Dans chacune des deux cités idéales, Platon et Fârâbî parlent d’un guide sage et un exemple complet qui doit éduquer la société de la même manière que lui-même s’est édifié. Raison pour laquelle le guide doit être un modèle parfait. Dans une description presque rhétorique, Fârâbî compare la cité modèle au corps humain en ces termes : « ce corps a un cœur dont dépendent tous les autres organes saints du corps. L’administrateur de la cité moderne est comme le cœur de la société »[1]. Ensuite, Fârâbî se lance dans la description des sociétés opposées à la cité idéale et il les désigne par les expressions du genre cité ignorante, cité corrompue, cité égarée, cité instable. A notre époque d’aujourd’hui, deux idéologies au sujet de la cité modèle sont rédigées et appliquées dans nos sociétés et ces deux idéologies s’érigent comme des modèles pour la salut de l’humanité. Il s’agit de la démocratie libérale (capitalisme et impérialisme) et le socialisme (avec ses deux tendances démocratiques et communistes). La troisième idéologie qui est apparue avec la révolution islamique d’Iran est une idéologie essentiellement islamique qui jusqu’ici connait encore des efforts sur le chemin de la rédiger de la meilleure manière possible. Etant donné que Fârâbî a déjà un modèle d’élévation et d’épanouissement de l’homme, nous allons nous fonder sur sa pensée pour répondre à cette question qui s’articule en deux parties à savoir la cité et l’anthropologie.
A – LA CITE MODELE
Les plus importants penseurs musulmans qui ont médité sur le concept de modèle d’élévation de l’homme ou alors la cité idéale sont Abou Nasr Fârâbî, Ibn Sina, Ibn Rouchd, et ibn Khaldoun. Fârâbî occupe carrément la place de fondateur parmi eux tous. En effet, c’est lui qui pour la première fois a rédigé la philosophie politique dans la culture islamique. Les autres penseurs tels que Ibn Sina, ibn Boujeh, ibn Toufeil et ibn Rouchd ont été influencé par la pensée de Fârâbî. En plein rayonnement de la culture islamique, Abou Nasr Fârâbî émerge comme un grand philosophe de l’orin iranien et établi la théorie d’une ville modèle dans son livre intitulé : « Ahra ul-ahl-ul-madinatoul-fadila ». Il a conçu la société modèle fondée sur la pensée philosophique et le tout calqué dans les expressions de la législation islamique. La grande partie des expressions et des termes philosophiques politiques de Fârâbî et sont tirés du saint coran. La tribu « Fadila » (élevée, idéale) se présente comme une valeur sage dans la recherche de la perfection convenable pour la société. En plus du fait qu’une telle vision s’inspire de l’idéologie islamique de « Darul islam », cela va très au-delà des limites géographiques des nations. La vision de Fârâbî en ce qui concerne la société parfaite est l’idée d’une grande société qui comprend un large regroupement de nations qui si elle est dirigée par un guide sage et parfait prendra surement les caractéristiques d’une cité modèle. La cité modèle de Fârâbî est une société complètement spirituelle dont il est particulièrement difficile d’imaginer les détails. En même temps que l’idée qu’il a développée est étendue et vague, il s’emploie à présenter les choses de manière générale. Il ne s’attarde pas sur les rapports palpables politiques et sociaux. Pour mieux saisir le système de classification dans la cité idéale, il est nécessaire d’avoir idée générale du système philosophique développé par Fârâbî car les bases de sa société de valeur proviennent sont fondée sur sa perception de la raison et l’ordre de l’existence. En effet, dan la pensée philosophique de Fârâbî, toutes les créatures proviennent de l’essence divine et les créatures de l’univers se trouvent dans un ordre descendant. En effet, après l’existence premier qui est la source principale il existe une série de classification des créatures dans l’univers selon la règle du plus parfait ver le moins parfait c’est-à-dire allant du parfait vers l’imparfait c’est-à-dire on va jusqu’à atteindre un niveau où on se retrouve dans le néant absolu. En effet, dans la cité idéale de Fârâbî, le bien est une valeur au dessus de toutes les valeurs, (le bonheur de l’homme et la bienfaisance). En effet, ce bien qui est la meilleure des choses ne s’acquiert qu’au sein de la société et non dans une collectivité composée des gens peut édifiés ou imparfait. De nature, pour atteindre la perfection et s’accomplir, l’homme a besoin de l’assistance et d’une organisation sociale. Tellement les besoins de l’homme sont divers et variés que nul ne peut les affronter tout seul.[2] C’est la société et la répartition des activités sociales qui permettent à tout le monde d’obtenir ce qu’il désire et de combler leurs lacunes. Raison pour laquelle la société civile est le fruit de la répartition collective du travail et c’est uniquement dans une telle société que l’homme atteint la perfection et connait le bonheur.
A l’instar d’ibn Sina et ibn Kojeh Nasiroudine Tousi Fârâbî estime que la place l’individu dans la société dépend de sa nature innée et de son talent. Il pense en effet que si un individu dans la société s’exerce dans un domaine naturellement à sa personne et si les niveaux sociaux et politiques correspondent avec les mérites des personnes, la cité idéale pourra se concrétiser sur terre. Dan la pensée de Fârâbî, la politique ne soi n’est pas le but final au contraire, le but et l’objectif final s’est le bonheur qui ne peut s’acquérir que dans une vie en groupe.[3]
Fârâbî répartit les systèmes politiques en deux catégories et en fonction du but et de l’objectif du système politique :
1 - Le système politique idéal
2 – Le système politique non idéal
Dans le système politique idéal, le but s’est le bonheur réel alors que dans le système politique non idéal, le bonheur est un concept imaginaire.[4] Selon Fârâbî, le gouvernement et l’Etat idéal est celui qui réussira à rendre effectif les activités, les traditions et les habitudes dan un pays, une nation, et parfois même dans le gouvernement, afin que l’homme puisse à l’ombre de cela parvenir au vrai bonheur aussi bien dan la vie ici bas que dans la vie de l’au-delà. C’est pour cela qu’on désigne par système politique idéal tout gouvernent, système politique ou Etat qui réussira à relever un tel défi particulièrement dangereux. Un tel défi parsemé de danger. Ce système politique idéal et un système accompli, équilibré et tout pays ou nation qui suivra une telle voie sera désignée par pays ou nation idéale.[5]
Le destin des habitants de al cité idéal est relié les uns des autres. Dans la cité idéale de Fârâbî, il est impossible qu’une personne connaisse le bonheur et que l’autre vive dans la misère et le malheur. Soit tous les habitants de la cité sont dans le bonheur soit ils sont tous emprisonné dans la misère et le malheur. En évoquant ce point, on comprend très bien que dans la cité idéale et dans la société civile réussi il est impossible qu’un groupe vive dan le confort et l’opulence et qu’une majorité croupissent dans la misère. Fârâbî rejette l’idée d’une telle société et estime que : « le bonheur est un concept général dans lequel chaque citoyen de la société doit avoir une part égale »[6] donc la valeur et le mérite de cette société dépendent du fruit des efforts collectifs.
Fârâbî affirme ceci au sujet de l’administration e de la politique idéale : « dans cette cité, l’administration a à sa tête un guide compétent et méritant. Sa politique doit également être une politique idéale qui ne peut se réaliser que dans le cadre de cette société »[7]
Dan cette société, les mutations internes remplacent les réformes externes. Raison pour laquelle pour accepter la vérité, la raison de l’homme a besoin d’arguments et son cœur aspire à être convaincu. Fârâbî estime le triomphe et la réussite par tous el moyens que ce soit par la force ou la ruse est un ennemi de la dignité et de l’honneur de l’homme et se présente comme un vrai problème épineux pour la société. Ce qui distingue les citoyens de cette cité par rapport à d’autres cités n’est rien d’autre que la connaissance théorique des fondements et de croyances religieuses, la mise en application des préceptes et l’amélioration de la morale. Fârâbî classe les membres de cette société en fonction du genre d’activité et de la valeur des services qu’ils rendent à la société.[8]
La philosophie et l’existence de la cité idéale consiste à propulser les hommes vers le bonheur et l’objectif final de l’administration dan cette société passe par l’amélioration des voies susceptibles de conduire au bonheur raison pour laquelle la perception générale sur la philosophie sociale de Fârâbî passe par la connaissance du bonheur dont le système de la pensée. Selon cette définition, Fârâbî considère que le « bonheur » s’érigeait en modèle caractérisé par el mouvement d’ascension du point du besoin vers celui de la matière et de la séparation de la matière vers la perfection existentielle de l’homme et il y demeurer. Le bonheur n’est rien d’autre que le bien, le but est la plus grande des choses à laquelle l’homme peut aspirer. La voie pour accéder au bonheur passe par l’accomplissement des actes volontairement bien et le fait de se conformer à l’accomplissement des actes appréciables et d’éviter de faire des choses inappréciables susceptibles de conduire au malheur. Bref le bonheur est le résultat de l’accomplissement des bons actes et du délaissement de tout ce qui provient des passions et des désirs charnels.[9]
Le bonheur est l’élément fondamental que vise Fârâbî dans les deux modèles de cités qu’il présente. Mais selon Fârâbî « le vrai bonheur » qui peut permettre l’épanouissement, le développement politique, la propagation des coutumes des traditions, des cultures, des instituts de valeur dans les pays et les nations passent essentiellement par u système politique idéal accessible. C’est pour cette raison une Fârâbî fait du concept du « bonheur » la première pièce fondamentale de sa pensée philosophique et politique. Identifier l vrai bonheur, déterminer le vrai bonheur du bonheur utopique, constitue les éléments fondamentaux de sa pensée. Après avoir évoqué les caractéristiques d’un système politique idéal, Fârâbî présente à l’opposé les caractéristiques d’une société corrompue. Il affirme dans sa philosophe politique qu’il existe 4 formes de sociétés corrompues :
1 – La société ignorante : c’est une société dans laquelle sa population et qui ne reconnait ni le bonheur et ne le conçoivent même pas dans leur esprit. Parmi tout les biens, ils ne connaissent que ce qui procure le plaisir.
2 – La cité détériorée : dans cette cité, les gens connaissent Dieu et ce qui vient de la raison active[10] mais leurs actes sont exactement comme ceux qui vivent dans la société ignorante, ils disent des choses bien mais en pratique on ne les sent pas.
3 – une cité alternative : leur point de vue et leur comportement est semblable à celui de la cité idéale. Mais leur domination fait en sorte que leur comportement se retrouve corrompu et souillé.
4 – la cité égarée : les gens dans cette cité ont une conviction plutôt absurde de Dieu et de la raison. Pour eux Dieu et la raison sont des choses qui conduisent plutôt à la perversité, et dans cette société, le dirigeant est un imposteur qui prétend avoir reçu la révélation et qui prétend être un prophète.[11]
B – ANTHROPOLOGIE
La conception de l’homme chez Fârâbî est semblable à celle d’Aristote. En effet, Fârâbî affirme que l’homme est un être social par excellence. En effet, il affirme que pour demeurer et accéder à la perfection humaine l’homme a des besoins qu’il ne peut assurer tout seul. En effet, c’est dans le groupe l’homme peut résoudre ses problèmes, un regroupement dans lequel chacun prend comme devoir le souci de résoudre les problèmes de l’autre. C’est pour cette raison que l’homme dans sa nature innée aspire au sein du groupe et il veut vivre tout près de ces semblables. En effet, les besoins mutuels des êtres humains est un facteur d’émergence des sociétés afin que les gens se réunissent et s’assiste mutuellement de se rapprocher de la perfection et du bonheur.[12]
Fârâbî n’est pas d’accord pour qu’on sépare les concepts tels que la raison, la révélation, la politique et la législation. Ils s’efforcent beaucoup plus à vouloir coordonner et harmoniser ces concepts. Fondamentalement, la théorie principale de Fârâbî consiste à consolider la politique avec la philosophie et la sagesse. En effet, le but de l’homme c’est le bonheur et le bonheur ne se concrétise qu’à l’ombre d’une politique sage. Ce qui fait en sorte que la politique fondée sur la sagesse devient une nécessité indispensable. Selon Fârâbî, la justice est le moyen pour l’homme de parvenir au vrai bonheur. La justice est le point de base du mouvement de l’homme et la voie sur laquelle il doit évoluer pour accéder au bonheur.[13]
Fârâbî croit que l’opinion collective et la volonté générale des citoyens constitue la condition pour acquérir le bonheur. C’est-à-dire qu’un réformateur engage des réformes avec un groupe de bienfaiteurs. Ce réformateur qui est le gouverneur de la cité idéale doit être un homme parfait qui est doué de raison et de discernement c’est un homme dont l’âme doit être reliée à la raison active et il reçoit la connaissance à partir de la révélation grâce à cette raison active. Raison pour laquelle la cité doit être soit un prophète soit un imam.[14]
[1] - Histoire de la philosophie islamique, Is’haq Kawsari Hosseini, page 89, Téhéran, les éditions internationales 1387.
[2] - Ahra ul ahl-ul-madinatoul fadila, Fârâbî, page 77- 78.
[3] - Histoire d la philosophie, Is’haq Kawsari, Hosseini, page 88.
[4] - Un regard sur les rapports entre la morale dans la philosophie politique de Fârâbî, Ismad Kiha, le cite web du séminaire islamique, en date du 23 Ourdibeyesh, 1385, numéro 182.
[5] - id
[6]- id
[7] - Ahra ul ahl-ul-madinatoul fadila, Fârâbî, page 86.
[8] - Rapport entre le pouvoir et la philosophie morale de Fârâbî, Ismad Kiha.
[9] - id
[10] - La raison active : « c’est la dixième raison dans la série horizontale de classification de la raison dans la pensée de Fârâbî.
[11] - Histoire de la philosophie islamique, Is’haq Kawsari Hosseini, page 90.
[12] - Analyse et étude de la personnalité politique et sociale de Fârâbî et l’imam Khomeiny, le site web de l’association des restaurateurs de la nouvelle philosophie, Firchad Norouzi.
[13] - id
[14] - Ahra ul ahl-ul-madinatoul fadila, Fârâbî, page 86.